Petite précision sur l’astronomie infrarouge : ce télescope, comme tout télescope optique pourra observer dans l’infra-rouge... (ce n’est rien d’autre que de la lumière « avant » le rouge dans l’arc-en-ciel, mais invisible pour nos yeux) mais ce ne sera pas forcément intéressant.
Ce qui est intéressant en infrarouge, ce sont des objets froids, qui émettent des rayons infrarouges, même s’ils sont froids. Cela peut paraître surprenant qu’un glaçon émette des rayons IR car ceux-ci sont associé à la chaleur. En fait, n’importe quel objet est toujours plus chaud que le zéro absolu, et donc, il émet toujours des rayons infrarouges. Seul la longueur d’onde change. Et le problème est que les longueurs d’onde intéressantes sont absorbées par les molécules d’eau de l’atmosphère. Ces rayons sont donc invisibles depuis la surface terrestre. Pour les observer, il faut des télescope dédiés et placés hors de l’atmosphère, c’est à dire, en orbite. De plus, ces télescopes doivent être refroidis par cryogénie, pour ne pas que la chaleur ambiante émette des rayons infrarouges parasites. Leur réserve cryogénique leur donne une durée de vie limitée.
C’est (c’était) le cas du télescope Spitzer dont la réserve cryogénique a été épuisée. Faute de liquide refroidissant, il ne peut plus qu’observer des objets plus chauds que lui.
Donc, ce gigantesque télescope pourra observer en infrarouge, mais le filtre de l’atmosphère limitera l’intérêt que cela peut avoir.