• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Sauvage

sur La fin du monde, ça urge vraiment


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Sauvage Sauvage 30 juillet 2012 14:00

Vincent.p63 :

"Le vrai con n’est pas celui qui surexploite la planète. Il est souvent plus instruit que le con de masse."

Les choses n’ont que la valeur qu’on veut bien leurs accorder. L’instruction n’a jamais été la preuve d’intelligence, ni la garantie d’humanisme ou de sagesse. Par ailleurs, les cons instruits sont bel et bien instruits donc conscients des conséquences de leurs actes.

Votre raisonnement ne tient donc pas la route et on ne peut par conséquent pas établir d’échelle de graduation de la connerie sur la base de l’instruction. Mais plutôt sur la base de sagesse, car beaucoup mériteraient d’être « éclairés » des abysses et de la médiocrité dans lesquels ils pataugent.

"Comme celui qui crève de faim sur les terres de son continent (africain) alors que celles-ci recellent de toutes les richesses dont les moins cons abusent pendant qu’ils font s’entretuer les cons affamés."

Nous sommes tous responsables de la destruction de notre planète et de nos civilisations. Et si les indiens d’Amérique, les indigènes d’Australie ou les Africains du tiers-monde n’ont pas jugés, ne jugent pas nécessaires de ‘profiter’ des richesses que recèlent leurs terres, ça n’est pas parce qu’ils sont débiles ou naïfs. C’est parce que, pour certains d’entre eux, ils plaçaient les valeurs comme l’humilité, la bonté, la sagesse au centre de leurs intérêts.

Ne trouvez-vous pas inouï, à ce propos, que les Occidentaux, qui sont censés être civilisés et instruits, n’aient pas toutes ces matières premières sur leur propre continent et que le seul continent qui recèle de toutes les ressources indispensables aux Occidentaux soit l’Afrique ?

Eh bien il a peut-être fallu que ces ressources soient en Afrique ou sur d’autres continents pour que l’on voit de quoi seraient capables certains pour accumuler des richesses éphémères. Je ne m’étalerai pas sur la férocité des dominations au nom de telles ou telles ressources.

En revanche, je soulignerai un point crucial : les civilisations naissent et se consument depuis la nuit des temps (Grecques, Romains, Egyptiens, Maïas et autres) et nous, nous n’avons toujours pas tirés les leçons de ces déclins. On ne s’est toujours pas rendu compte que les vraies richesses de l’humanité ne sont pas les diamants, les demeures de luxe, les vanités, satisfactions de pulsions immédiates mais les valeurs humaines, les valeurs spirituelles, et la préservation de l’harmonie de notre nature au nom de nos enfants, de leur futur.

On ne s’est toujours pas rendus compte que nos égos, remplumés de nos certitudes, ne sont rien face à l’immensité et la perfection de l’univers, face à la puissance de la nature, cette nature et cette divinité (pour ceux qui y croient), qui nous remettront justement très bientôt à nos places. Ou pas. Point n’est besoin de fin de monde pour parler du vide spirituel qui gangrène nos sociétés modernes.

Enfin, un point sur lequel je vous rejoins : la suppression de l’individualisme. Cela fait un moment que l’on a compris que le capitalisme, prôné par les néolibéraux comme unique modèle de société, plaçant l’économie et la gains de productivité au centre de toutes les préoccupations, cela fait depuis un moment que l’on a compris que ce modèle est nuisible à la planète et à l’humain.

C’est l’être humain, c’est la nature qui doivent être placés au centre de nos préoccupations. Mais pour cela, il faudrait que l’être humain accepte d’affronter son plus grand ennemi : lui-même.

Cordialement,


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès