"Car il existe et il existera toujours des entrepreneurs honnêtes, qui préfèrent partager équitablement le fruit de leur travail (et de celui de leurs employés) avec leurs semblables."
C’est beau l’espoir. Mais ça fait mal quand on se rend compte qu’il n’est pas réaliste.
Déjà, il faut comprendre qu’un entrepreneur, ça ne résous pas vraiment les problèmes. L’entrepreneur qui dirige sa pme, il n’a pas les moyens d’influer vraiment sur l’économie. Au final, il n’est qu’un salarié sans droit du travail. C’est d’autant plus vrai que sa société est petite. Il est contraint par la clientèle, laquelle se compose souvent d’industriels de taille. Alors certes, cette clientèle a autant besoin de lui qu’il n’a besoin d’elle. Sauf que ce rapport de force réel n’est pas le rapport de force ressentis. Parce qu’une grosse boite peut survivre sans servir vraiment, par inertie, alors qu’une petite boite, elle, peut couler même si elle est très efficace et dynamique.
Donc les entrepreneurs dont nous avons besoin, c’est ceux qui ont les clés en main. En fait, ce n’est d’ailleurs pas les dits entrepreneurs dont nous avons besoin, mais de leur influence. Et ceux là sont loin, très loin d’avoir la moindre once de respectabilité. Médiocre, complètement incompétent sur le plan productif, il s’abrutissent de théorie économique comme d’autre dirigeants, en leur temps, s’abrutissaient à coup de théologie ou d’astrologie. Cynique, près à tout pour conserver et renforcer leur influence, il ne comprennent ni ne respectent ceux qui ne font pas partie de leur monde.
Une des forces de l’Allemagne, c’est justement que les crapules comme celles que j’ai décrit plus haut sont moins influentes, ce qui libère un peu les marges de manœuvre des petits entrepreneurs.
Je suis par contre d’accord avec vous sur le fait qu’il ne faut pas se rendre sous cette menace. Mais il faut cesser de la négliger ou de l’ignorer. Si on veut vraiment espérer avoir un monde plus juste, il faut détruire intégralement le pouvoir des gros entrepreneurs, annihiler pour qu’il n’en reste rien. Faire confiance à leur bonne volonté, c’est aller par nous même à l’abattoir. Quand on ne nait pas dans ce milieux, éduqué dans la suffisance de la nouvelle noblesse qui a tout les travers de l’ancienne, on n’arrive à ce stade d’influence que par l’avidité, la magouille et le rejet de toute limitation morale. Si on veut la justice, il faut être prêt à rendre coup pour coup. Sans se fixer de limite. Ces gens ont beau, comme la noblesse à l’époque, se croire intouchable, ils sont fait de chaire et de sang, sont mortel, peuvent souffrir, tiennent à leur familles, autant de faiblesse que nous pouvons retourner contre eux s’ils refusent de faire la seule chose juste : se rendre inconditionnellement à notre volonté. Mais croire que nous pouvons avoir un avenir enviable sans qu’ils réapprennent la peur, c’est faire preuve d’une naïveté criminelle.
Réussir, c’est produire, pas encaisser. C’est parce que nous n’avons pas compris cela que notre société sombre, sous l’influence de faux élites.
03/08 10:59 - Jean-Pierre Llabrés
02/08 15:15 - al.terre.natif
« Il faut organiser la lutte non pas pour couper des têtes mais pour sauver nos têtes. » Très (...)
01/08 18:21 - nicolas_d
Ben voyons... Le capital, qui donne le pouvoir aux citoyens, et tout et tout... La première (...)
01/08 17:13 - Jean-Pierre Llabrés
01/08 15:04 - nicolas_d
PS @Jean Pierre Si c’est juste une question de terme. Que « Communisme » ça vous fait (...)
01/08 14:51 - nicolas_d
@Jean pierre Vous avez raison. Alors j’ai lu... Ca change rien. Bien au contraire même. (...)
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