Je ne comprends pas vraiment votre intervention, j’en suis désolée.
Vous pensez que j’ai la haine des hommes parce que je suis féministe ? La plupart de mes amis sont des hommes, et le plus souvent, ce sont leurs compagnes qui ont du mal avec moi, soit par stupide compétition féminine, soit par rejet du féminisme qu’elles ressentent comme une mise en danger, une sape de leur cosmologie (mais il y a aussi les compagnes qui sont devenues elles-mêmes des amies à part entière !). En fait, les hommes sont bien plus ouverts à la discussion sur les problématiques féministes qu’on ne pourrait le penser. Ils se posent souvent des question sur la sexualisation des rôles sociaux et sont souvent demandeurs d’aménagements des schémas sexués, peut-être plus que leurs compagnes.
J’ai aussi des amis assez machos dans leurs comportements (mais qui ont d’autres qualités, le féminisme n’était pas la condition sine qua non pour mes affinités), mais même chez eux, même s’ils sont ravis de l’inégalité de répartition des corvées ménagères dans la mesure où ils en sont « naturellement » exemptés, ils ont aussi des aspirations plus équilibrées pour l’élevage des enfants et ne se satisfont plus du pater familias lointain, restreint à la haute justice et aux loisirs virils, ils commencent à prendre leur part de réunions scolaires.
Bref, j’ai un féminisme de dialogue, de progrès et non de stigmatisation, de revanche et de domination inversée.