Si vous le voulez bien, remettons de l’ordre dans la réflexion globale de ce vrai problème :
1°) En ce qui concerne l’honnêteté intellectuelle du contrôle policier :
La quasi totalité des infractions constatées sont du fait de « machines » qui économisent de la présence policière. Autrement dit les radars pour les seuls excès de vitesse.
La politique droitière de répression veut tout et son contraire : être sévère par idéologie et ne pas embaucher de fonctionnaire aussi par idéologie. Certains diront par nécessité budgétaire : soit, prenons en note.
Ainsi, plus aucun policier pour constater les distances de sécurités, l’absence de clignotant, la présence des codes lors de pluies ....
Ce qui fait que pour ma part, je prendrai le risque de payer l’amende pour défaut d’éthylotest plutôt que de l’acheter à des lobbys privés. Risque tout à fait relatif par rapport au faible risque de se faire contrôler à cause du nombre réduit de fonctionnaires de polices.
2°) En ce qui concerne l’honnêteté intellectuelle des volontés publiques à réduire la mortalité :
D’accord, 4000 morts en moyenne par an c’est toujours trop.
Mais n’a-t-on pas atteint un « plancher » ?
Cela peut paraître cynique, mais force de constater que l’écho donné à ces 4000 morts (sur une population de 60 millions d’habitants) est démultiplié par rapport à l’écho qu’on donne par rapport aux 150 000 morts par problèmes cardiaques et 150 000 morts par cancers qui subsistent tous les ans.
J’aurais tendance, à m’occuper d’abord des plus grosse avaries avant de montrer le projecteur sur quelque chose qui de toute évidence est condamné à ne s’améliorer qu’en surface.
Mais il est vrai, que de mettre les moyens dans l’hôpital public n’est pas une volonté politique actuelle (anciens et nouveaux gouvernements confondus).
En résumé :
Malgré le fait que 1 mort reste 1 mort, ne jouons-nous pas un jeu stupide de culpabilisation facile pour un phénomène marginal par rapport à la quantité de dossiers sur la mortalité totale en France.
Ces mesures successives, souvent facturées à l’usager, ne permettent-elles pas sous couvert de citoyenneté au volant de faire rentrer de l’argent non disponible par les différentes niches fiscales des plus nantis, et cerise sur le gâteau d’en faire profiter des lobbys puissants : fabricants de gilets, triangles et éthylotests ?
Posez-vous la question, « à qui profite le crime » et vous vous rendrez compte que ce problème de « sécurité routière » est à mettre dans une réflexion sociétale globale de volonté budgétaire publique.