@ JL et Léa Andersteen
Je ne crois pas que les classes moyennes soient la cible exclusive du système. Dans le dogme ultra libéral, archaïque au plan morale et « moderne » au plan technique, le grand clivage se situe entre l’économie réelle et l’économie virtuelle.
Les grands gagnants du système sont les spéculateurs (les rentiers disaient Keynes,qui les détestait) de l’économie virtuelle (alias économie de casino). Les fameux 1%.
Les grands perdants sont les travailleurs de l’économie réelle. Il faut entendre par « travailleurs », comme aurait dit Monsieur De La Palice,ceux qui travaillent : les ouvriers, employés, techniciens, cadres, commerçants, artisans, paysans, fonctionnaires etc...
La part la plus grande des richesses produites par ces « travailleurs » est aspirée de mille et une façons par les spéculateurs-parasites pour être jouée sur les marchés dérivés où des sommes colossales sont détournées de l’économie réeele qui est de ce fait exsangue..
Ce sont donc toutes les classes sociales qui sont lésées gravement par ce système. Les classes moyennes, bien sûr (aux Etas-Unis c’est flagrant et dramatique), mais les travailleurs pauvres aussi prennent l’austérité en pleine figure, ceux qui subissent un chômage forcé et qui ne demandent qu’ à travailler, les paysans, petites entreprises etc ...
Or il est exact, que les démocraties développées n’ont jamais créé autant de richesses pour les 1% et autant de pauvreté pour les autres.
Où est passé l’argent ? Dans les poches des privilégiés du système, hyper minoritaires : actionnaires-spéculateurs, banquiers, multinationales, qui les « placent » sur les marchés dérivés, dans les paradis fiscaux, dans l’immobiler spéculatif etc...
Le PIB pour ne parler que de la France a doublé depuis 30 ans. Ce qui signifie que le niveau de vie de la population française devrait être très élévé, avec des services publics de grande qualité. Or il ya 4,5 millions de chômeurs, 8 millions de pauvres, des services publics à la dérive. Le constat est d’ailleurs quasiment le même partout : échec pour la grande masse des gens, plein succès pour la fraction infime des privilégiés.
Il est temps d’abolir les privilèges, comme une certaine nuit du 4 août !