Cher monsieur,
Raisonner en économie d’€ par gramme de CO2 évité est un chemin, qu’il faut prendre avec prudence. D’une part, le contenu en CO2 du kWh est discuté, en France de 40 à 180 g CO2/kWh (selon les usages) avec une moyenne européenne de 340 g/kWh. (http://www.rac-f.org/article.php3?id_article=822 )
Donc, votre base de calcul de 100 g de CO2/kWh est largement discutable. D’autant que le PV connecté intervenant au niveau des pointes de consommation (liées à la climatisation, entre autre) couverts par des centrales thermiques (TAG et fioul), votre base 100 est fausse (pourquoi ne pas prendre 340, moyenne européenne, alors que la France importe aussi de l’électricité ?).
Mais passons, ce qui compte c’est de permettre à la France d’être en pointe dans les technologies énergétiques qui émettent peu de CO2. Votre calcul économique n’a pas de sens, alors que la perspective du photovoltaïque est une rentabilité par rapport aux énergies conventionnelles entre 2020 et 2030.
Développer une industrie et un secteur incontournable dans le panier technologique énergétiquen mondial, ça ne se compte pas en € par gramme de CO2 évité !
Ou alors, les américains, les allemands, les japonais, ... sont des fous qui gaspillent l’argent public et privé.
Regardez un peu au delà de l’hexagone, ce sont des milliards d’euros qui sont investis annuellement pour développer le secteur.
Il ne faut pas opposer les efforts pour réduire les émissions de CO2. Bien entendu qu’il faille isoler, développer la chaleur renouvelable, ... ET développer l’électricité renouvelable !
L’éco-fiscalité, ça vous dit quelque chose ? Combiné au développement économique et industriel, ça pourrait apporter des milliers d’emplois pou la France.