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Commentaire de Nangala

sur Injures de rue : la réaction d'Oser le féminisme


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Nangala 8 août 2012 16:50

Homme libre toujours aussi Kon.


Evidemment, quand on pense qu’une femme avantageusement vétue excite volontairement la libido contrôlable des hommes, on ne peut que penser à sens unique.

Homme Libre, TOUTES les femmes se font insulter TOUT le temps dans TOUTES les rues.

IL Y A UNE DIFFERENCE TRES NETTE ENTRE DRAGUE ET INSULTE ! 
Même la féministe la plus excitée est capable de faire cette différence :
- Un ange passe .... (ça c’est un hommage, de la drague, un rayon de soleil dans une journée morose)
- Sale pute je te baise (ça c’est de l’insulte)

Dans l’insulte, il y a :
Salope, sale pute, petit cul, j« te lèche, j’te baise, tu pines ?, ta selle de vélo elle rentre bien dans ton cul ? (et oui, même à vélo), tu aimes les grosses bites ? Sale chienne, pute, pute, pute, salope, pûûûûte, salôôôôôpe, viens chez moi ? J’ai une caravanne, connasse, blondasse, etc. 
C’est tellement chiant à raconter et c’est tellement TOUT le temps la même chose...

Je vous rappelle que Peeters dans le film est vêtue d’une robe sage qui n’aurait pas déplu à ma grand-mère et d’une paire de bottes qui cache l’essentiel de la chair de ses jambes. D’ailleurs serait-elle à poil que cela n’y changerait rien : les femmes se font AUSSI violer en Afghanistan et en Saoudie. Si mettre sous clef les femmes n’a pas permis de les protéger pendant 2000 ans, alors il faut changer la recette : c’est aux hommes d’apprendre à contrôler leurs pulsions. Personnellement, quand je croise un bloc torse poil à la plage, en général je me retiens de lui faire des remarques graveleuses.

De ma propre expérience, être en minijupe, en tailleur ou en pantalon n’y change rien. L’âge non plus : je me fais autant agresser à 40 qu’à 12 ans (et oui, ça a commencé avant même que je devienne pubère)
La seule façon de faire cesser le harcèlement :
- S’habiller en treillis militaire. Le dernier qui m’a parlé mal avec ma paire de rangeots, je lui ai défoncé sa portière. Le problème, c’est qu’à 20 ans, le treillis ça passe, à 40 ça fait pauvre loose.
- Apprendre à se battre et répondre à tous les coups : Poing, pied, brioche (si, une arme redoutable quand écrasée sur la tête d’un malotru), langage fleuri, bref ne pas se laisser faire. 

- Sale pûûûûte
- Trou de bal, mange merde, connard j’t’enmerde etc

En venir au main (cela m’est arrivé il y a trois semaines, dans un tunnel sous l’échangeur Perrache à Lyon, version »Irréversible’’ si je n’avais pas fait quelques années de sport de combat). Cela m’est arrivé plusieurs fois précédemment, quelle qu’ait été mon accoutrement, mon âge, ma disponibilité : coups, insultes, tentative de viol (au moins trois), flashers, etc.

C’est vachement sympa, Homme Libre, d’être une Femme Libre et de se balader dans la rue. Vous devriez essayer, histoire de vous faire une idée de la chose.
Alors de grâce, arrêter de brandir la feminista de façon hystérique. Tachez de comprendre la douleur, la souffrance, l’humiliation de la majorité des femmes, au lieu de vous enrouler dans la toge de votre fierté de mâle controversée. Se mettre une minute à leur place, 
ça s’appelle de l’EMPATHIE.



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