Vous avez bien compris ce que je voulais dire par là, à savoir qu’avec une méthode aussi peu « scientifique » que la vôtre dans cet article malgré les apparences (tableau, statistiques, etc...), on peut avancer n’importe quelle absurdité. Vous ne faites que prendre quelques exemples qui vont dans le sens de la théorie que vous avancez, en en occultant sciemment d’autres moins favorables à votre « démonstration » ; on pourrait tout aussi bien prendre d’autres exemples pour « prouver » tout autre chose. Bref, votre méthode est bien plus idéologique que scientifique. Soyons sérieux !
Un exemple ? Pour savoir à quel degré Sarkozy aurait été nationaliste, il aurait fallu prendre en compte plusieurs critères essentiels de cette idéologie : son action a-t-elle été dans le sens de l’indépendance de la nation ? ou dans le sens de la préservation de son identité ? a-t-il mis en œuvre un quelconque protectionnisme ? ou prôné la suprématie du collectif sur l’individuel ? a-t-il cherché des ennemis intérieurs ou extérieur à l’état ? a-t-il affirmé la prédominance de l’intérêt national par rapport aux intérêts des classes et des groupes qui constituent la nation ou par rapport aux autres nations de la communauté internationale ?
On voit vite que le seul point (il faut avoir l’honnêteté de citer tous les critères, ce que vous ne faites absolument pas dans votre « méthode ») pour lequel il pourrait se rapprocher d’un certain nationalisme serait sur la dénonciation d’ennemis de l’intérieur ou de l’extérieur. Et même là, son engagement militaire en Libye fut-il fait de manière indépendante et pour le seul avantage de la nation française ? Quand à « l’ennemi de l’intérieur » (le musulman peut-être ?), a-t-il été privé de certains de ses droits de citoyen ? Et on pourrait ainsi démonter point par point votre tableau...
Le mandat de Sarkozy fut une bien triste période pour notre pays, j’y souscrit mille fois ! Mais de là à vouloir à tout prix, et au mépris de toute objectivité, en faire à un tiers un « moment fasciste », n’est qu’une manipulation intellectuelle. Vous irez demandez à des maurassiens, par exemple, ce qu’ils en pensent !