@ Giordano Bruno :
Merci pour l’info. L’étude sur laquelle je m’appuie est réalisée par
Frans de Waal et son équipe, chercheurs en primatologie. Il ont fait une
étude expérimentale approfondie sur la question de l’économie de
comportement chez les primates. Cette étude, exosée dans Dossiers
pour la Science de juillet-septembre, mentionne d’autres recherches qui
vont dans le même sens.
La différenciation sexuelle provoque une tension et éventuellement des
conflits. Mais la coopération semble primer sur la pure compétition,
voire sur la domination, en tous cas chez les primates étudiés.
L’économie des espèces ne survivrait probablement pas à une guerre de
domination pure et simple.
Je trouve intéressant et même fondamental de changer de prisme de
lecture des relations hommes-femmes. Trop d’hommes ne se retrouvent pas
dans le stéréotype décrit par le féminisme, et trop de femmes du passé
n’ont pas été des femmes soumises et déclassées. Ce prisme est
idéologique mais erroné. Essayons-en un autre et relisons l’histoire
selon ce nouveau prisme de la prévalence de la coopération plutôt que de
celle de la domination. Il ne satisfera pas aux standards marxistes qui
sous-tendent la doxa féministe, mais s’ils permettent d’avoir une
vision plus raisonnable dans laquelle intimement l’on peut se retrouver,
cela en vaut la peine.
En tous cas elle se rapproche du réel et les cas de violence, de
domination, etc, qu’ils viennent d’hommes ou de femmes, ne sont plus
alors que ce qu’ils sont : des débordements de la règle, des
comportements excessifs d’individus ne représentant pas la globalité de
l’espèce. Cette vision a l’avantage de se rapprocher des chiffres de la
violence conjugale - 2 à 2,5% de femmes victimes, 1 à 2% d’hommes
victimes. Avec de tels chiffres on ne fait pas une généralité.
De plus la thèse de la prévalence de la coopération a l’avantage de
rapprocher les sexes plutôt que de les opposer comme le féminisme tente
de le faire actuellement.