Or Mohamed Merah a bien été fiché comme susceptible d’attenter à la sûreté de l’Etat dès 2006. Suite à l’opération conduite à Artigat, les Renseignements généraux (ancêtres de la DCRI) avaient émis une fiche « S », comme sûreté de l’Etat, à son nom, le désignant comme « membre de la mouvance islamiste radicale, susceptible de voyager et de fournir une assistance logistique à des militants intégristes ». La procédure implique que les policiers contrôlant un individu fiché « S » signalent sa présence aux RG et recueillent un maximum de renseignements sur lui (provenance, destination, moyens de transport, etc.). Bref, qu’ils le surveillent étroitement, « sans attirer l’attention ».
chez moi c’est ici NOIR SUR BLANC
Or nul part on ne trouve de textes évoquant Mohamed Merah, le seul nom cité alors est celui de son frère Mohamed, qui échappe lui aussi au final à la rafle. Mohamed aurait-il été « contacté » dès ce moment là ? Surtout qu’en 2007, alors qu’il avait déjà sur le dos une fiche « S11-S13 » dans le fichier des personnes recherchées, Mohamed était contrôlé au Perthus par la dounane : il est alors dans un de ses trips de convoyage de go-fast, à coup sûr. Il écopera de cinq autres contrôles jusque 2009 sans jamais de suite... En décembre 2008 encore, le jeune carrossier est arrété après un refus d’obtempérer à un contrôle policier forcé et se se retrouve à l’ombre maison d’arrêt de Seysses jusqu’en septembre 2009, ses peines antérieures cumulées ayant été jointes à son volumineux dossier de petit délinquant. Mohamed a en fait déjà une fiche « spéciale » à son nom depuis 2006 : « la section Étrangers et Minorité de la DCRG émet dès octobre 2006 une fiche “ S ” comme sûreté de l’État, à son nom, le désignant comme « membre de la mouvance islamiste, radicale, susceptible de voyager et de fournir une assistance logistique à des militants intégristes » la résulante de la surveillance du réseau arrêté en 2008, où il passe à travers... avec son frère !
Imbroglio administratif