L’écologie :
comprenant qu’il y avait là de nouveaux débouchés, le capitalisme a inventé le « développement durable », à la façon des industriels agroalimentaires imposant « l’agriculture raisonnée » pour contrer la bio.
Tout est dans l’habillage. Le capitalisme - appelons-le par son nom - n’a qu’un but : le profit financier de quelques actionnaires qui vont crever la gueule ouverte sur leur tas d’or avec la satisfaction d’avoir préparé un avenir cauchemardesque aux générations futures. Il a donc fait voter par l’ONU les « droits à polluer ».
En clair : avec du pognon, on peut continuer à saccager la planète en versant une aumône aux pays trop pauvres pour polluer.
Pendant la semaine du développement durable, on a donc caché les véritables raisons du désastre écologique en culpabilisant le pékin. Le responsable du gaspi et de la pollution, c’est vous ! Arrêtez de mettre la clim en bagnole, de bouffer des fraises en hiver, de polluer l’eau avec vos jardins traités chimiquement et de laisser votre téléviseur en veille. Le particulier, voilà l’ennemi !
Mais personne ne mettra en cause le fabricant de voitures polluantes au diesel, le grossiste important les fraises du Chili, l’agriculteur bourrant ses terres de nitrates ou les animateurs-producteurs de la télé qui vident les têtes des télémateurs.
Le pote à Chirac, Nicolas HULOT, fait chorus en demandant aux écocitoyens un « changement de comportements ». Quel beau chargé de com’ du Medef !
Comme si la masse des citoyens avait le choix entre Charybde et Scylla ! Mais HULOT ne nous dit pas qu’il faut d’abord 1) en finir avec la notion même de profit, 2) revoir le sens du travail et l’utilité des produits, 3) se demander si le bonheur a quelque chose à voir avec la marchandise et la séduction avec la grosseur de la cylindrée !
Et c’est ainsi que notre société du spectacle (relire les oeuvres complètes de Debord, Quarto, Gallimard, 31 €) poursuit sa marche vers l’abîme, alors même que la seule solution est l’échaffaud pour tout le CAC 40 ! Solution radicale ? Bien sûr : il faut aller à la racine (radix). Désherbants conseillés.