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Commentaire de Christian Labrune

sur Après Julian Assange, pour les Pussy Riot : au nom de la liberté d'expression


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Christian Labrune Christian Labrune 19 août 2012 23:02

En 1766, le Chevalier de la Barre (sa rue, à Paris, conduit au Sacré-Coeur et il s sa statue, plus bas, dans un jardin public) a été brûlé en place publique. Il avait regardé passer une procession en gardant son chapeau sur la tête et en chantant des chansons impies.

Les juges d’Abbeville l’avaient condamné à avoir la langue arrachée (la langue qui lui avait servi à chanter) et la main coupée : celle qui aurat dû soulever le couvre-chef.

En fait, on s’est contenté de le conduire au bûcher et de procéder selon la méthode habituelle : quelques fagots de bois verts qui fument beaucoup, et qui permettent d’étrangler discrètement le supplicié à son poteau, de sorte que le bon peuple, toujours prêt à se révolter, n’entende aucune fâcheuse protestation. Déjà le laxisme...

Un laxisme regrettable, s’il faut en juger par beaucoup de réactions de braves gens, ici, que commence à chatouiller agréablement l’islamonazisme iranien et ses châtiments raffinés. On aurait pu leur arracher la langue, à ces petites chanteuses, les lapider ou les pendre. Mais non, seulement quelques années de prison. Après cela, elles recommenceront, évidemment.

Il devient décidément urgent, en France, que les Socialistes légifèrent à propos du basphème. Il faut à tout prix empêcher que des chanteuses, des dessinateurs ou des littérateurs puissent jamais porter ombrage à nos très saintes religions tutélaires, garantes de notre salut et de notre liberté absolue de penser comme il convient qu’on pense.

N’oublions pas non plus qu’un homme politique sorti des urnes est comme le représentant de Dieu sur terre. Offenser un Hitler, un Staline, un Poutine, un Khamenei, de grand hommes à qui toute patrie devrait être reconnaissante, c’est offenser Dieu. Quand bien même Dieu serait un gros con, et à condition, bien évidemment, qu’il existe, ce que je ne saurais évidemment lui souhaiter.

 


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