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Commentaire de Pierre-Marie Baty

sur Après Julian Assange, pour les Pussy Riot : au nom de la liberté d'expression


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Pierre-Marie Baty 20 août 2012 12:51

Cher M. Labrune, si vous avez posté ce lien pour tenter de noircir le sadhu indien (et non « fakir » puisque, pour votre gouverne, les fakir sont des ascètes musulmans) en lui prêtant des pensées nazies, alors de trois choses l’une :

- vous n’avez pas lues les lettres en question,

- vous n’y avez rien compris,

- vous comptez sur la paresse intellectuelle des lecteurs pour qu’ils sautent directement à la conclusion dilapidaire de l’auteur de votre article en faisant l’économie de la lecture de ce que dit M. Gandhi.

Or, que dit-il ?

Il dit qu’il appelle Hitler « mon ami » car il ne se reconnaît aucun ennemi sur terre, et je trouve ceci admirable. Non pas, bêta que vous êtes, de donner son amitié à un criminel comme Hitler de préférence à d’autres, mais de ne se reconnaître aucun ennemi du tout. Ce qu’il dit.

Il dit que du fait de sa puissance militaire, de l’organisation de l’Allemagne, et de ses intentions belliqueuses, lui seul a actuellement le pouvoir de ne PAS faire basculer le monde dans la guerre, et il l’exhorte à ne pas le faire, et je trouve également ceci admirable. Non pas, bêta que vous êtes, que l’Allemagne dispose d’une formidable puissance militaire, mais d’avoir le courage responsable et la dignité d’avertir celui qui s’apprête à porter le premier coup qu’il s’apprête à commettre une terrible erreur.

Ce message, évident pour quiconque a lu les lettres en question, l’auteur de votre texte a tenté plutôt maladroitement de le camoufler pour transformer M. Gandhi en nazi convaincu.

Le résultat est à la mesure de la grande compassion que j’éprouve pour vous et lui. smiley

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