Encore un article d’un beauf qui rêve d’aligner tout le monde vers le bas, pour la plus grande joie des employeurs et des « marchés ».
Est-ce que l’auteur de cet article démago et poujadiste a déjà travaillé comme intermittent du spectacle ? Est-ce qu’il sait que ce ne sont que des CDD, qu’il n’y aucune garantie de retrouver d’autres emplois derrière ? Est-ce qu’il connait le nombre d’heures nécessaire à l’obtention de droits qui représentent, de toutes façons, beaucoup moins que leur salaire quand ils travaillent ?
Il n’y a pas assez de travailleurs précaires ? Vous voulez en rajouter d’autres ?
En revanche, ce qui devrait être décidé, c’est indemnités ou non EN FONCTION DES SALAIRES ANNUELS perçus : il devrait y avoir un plafond. il est évident que des acteurs de ciné qui touchent beaucoup d’argent pour tourner un film, ne devraient pas avoir droit à des indemnités quand ils ne travaillent pas. Mais ils ne sont que la partie émergée de l’iceberg ; pour UN acteur bankable et bien payé, combien de régisseurs, d’électriciens, de chauffeurs, d’éclairagistes, de costumiers, de maquilleurs, de coiffeurs, de cadreurs, de comptables, de monteurs, qui gagnent chichement leur vie, et rejoindraient les rangs des précaires, si le système actuel n’existait pas ?
Bref, au lieu de vouloir aligner tout le monde vers le bas, il est plus que nécessaire de conserver les conditions de « l’exception culturelle » française, qui permet aux artistes et gens du métier de pouvoir continuer à produire du spectacle, à travailler, et à faire gagner de l’argent à l’état, par les rentrées des bénéfices produits par les films et les spectacles vivants.
Sinon, on se retrouvera comme l’Italie, l’Espagne ou l’Angleterre, qui ont vu leurs cinémas particulièrement riches et productifs, laminés par les blockbusters US.
Il faut réfléchir un minimum avant d’écrire des conneries.