Bon, je m’y risque...
Pourquoi je vois ce fil complétement à côté du problème de ce statut que pour d’autres raisons, je considère comme bâtard....
La musique, je connais. J’y ai d’excellent
amis, et d’autres. Le spectacle, je connais, merci. L’art n’étant pas
fait que de spectacle, j’ajouterais que, féru des arts de la rue, de
peinture, de littérature et d’architecture, j’estime avoir la chance de
me sentir suffisament mal dans ce monde pour admirer et rendre grâce et
louange à ceux qui m’aide à m’en évader spirituellement, ce qui est un
luxe moins honéreux, plus rassembleur et constructif que de rouler en
ferrari, même si j’admire la beauté de ces monstres dont je déspprouve
l’usage sur les routes de monsieur tout-le-monde.
Un copain violoncelliste, (Marakhaazan, je vous le recommande, ce qu’il
fait est proprement hallucinant), intermittent de son état, m’a lâché un
jour une bonne blague : " quelle est la différence en France entre le
foot et le spectacle ?« et la réponse était »en foot c’est plein de
mi-temps interminables, et en spectacle c’est plein d’intermittents
minables".
La blague est bonne, très vile, ok, mais pas seulement : J’ai observé
dans mes parcours divers tant d’intermittents « minables » assurants leur
47 cachets pour toucher leur chômage, le plus souvent à coups de coup
dans les couloirs des administrations diverses, genres inspections
académiques ou réunions de familles et tant d’autres, talentueux,
galérer sans obtenir ce « statut social », que j’ai appris à ne pas juger
de la qualité d’un artiste à son statut. C’est un peu la critique du
diplôme, que j’aborde là.
J’ai galéré dans le spectacle, et j’ai arrêté, conscient de
l’asservissement et du galvaudage de la situation d’artiste dans ce
pays. Quoi !!! me dira-t-on ? Mais c’est en France qu’on a instauré
l’Exception Culturelle, un statut d’artiste (encore que, demandez aux
« artistes libres » (si si c’est un statut) ce qu’ils pensent des
intermittent, ce sont bien les chefs de leur PME perso, qui crèvent la
dalle dans leur coin, bien de chez nous, loin des médias et du showbiz.
La France, donc, pays de Lumières, pays d’exception, etc etc...
J’ai galéré dans le spectacle et joué dans les bars pour 20€ la soirée,
condescendus par des patrons qui s’en foutaient plein les poches, au
black évidemment, et parfois devant des salles vides.
Et puis j’ai voyagé : l’Angleterre, les pubs, la live music, le paradis
des bluesmen, qui comme moi cherchaient à s’en foutre plein les oreilles
et les tripes pour pas un rond... car les concerts étaient (et sont
encore) gratuits dans ces pubs. Je vous parle de blues car c’est le
virus que j’ai attrapé, mais pareil pour le rap, la house, le jazz
etc... J’ai été en Hollande, en Allemagne, en Italie, en Belgique, j’en
passe...
Les salles n’étaient pas vides, elles étaient pleines. Pleines de hens
de tous âges, de toutes extractions sociales, de tous genres, de egns,
brefs, réunis par une passion commune. Et sur scène, je vous dis pas : de
la qualité, mais de la putain de qualité, j’ai jammé avec certains, moi
tout petit, moi modeste, et j’ai jammé avec des « stars », des gens dont
vous achetez ou piratez les disques, des pointures qu’on oserait ou
n’imaginerait pas rencontrer dans un bar de banlieue de chez nous...
Pour en venir où ? Voilà voilà... CVes gens là, je leur parlais de ce
statut-bien-de-chez-nous-les-respectueux-la-culture dont vous débattez
dans ce fil sans queue ni tête, et dont je soupçonne bine l’instigateur
de n’être qu’un jaloux ou un faf, mais je peux me tromper, désolé si
vous ne votez pas FN, cher auteur.
Car si les bars sont vides et si les créateurs crèvent la dalle chez
nous, recourant, non à la qualité ou au travail pour sortir du lot et
vivre décemment de leur art, c’est que dans les pays que j’ai cités les
salles sont pleines, et pleines d’un public averti, et que chez nous
elles sont vides ! Pourquoi ? Serions nous plus cons que les autres, avec notre Eception Mitterrandienne et notre staut d’intermittent à la con qui donne l’occasion aux fafs en tous genre de s’en prendre à nos vrais artistes en citant Gœring ?
La réponse est simple : Quand vous aviez à l’école primaire un 0 en maths, vous preniez une giffle, mais quand vous rameniez un 0 en dessin ou en musique, tout-le-monde rigolait, souvenez-vous. Eh bien le résultat est là, des salles vides, des artistes, des bons, qui crèvent la dalle et l’urgence à les soutenir, ne serait-ce que pour l’image intellectuelle du pays... Johnny ou Sardiou, ça va un moment...
Alors nous y voilà, nous avons inventé le statut qui tue. Qui tue l’art. L’artiste a droit à sa place, même dans un pays où personne n’est capable de le reconnaître et qui confie sa 1ere chaine de télévision à un maçon international. Bravo.
Il est loin, l’art, l’a-dedans, mais il faut bien qu’il bouffe cet artiste, alors, c’est, comme planter les chous, à la mode de chez nous, un statut d’intermittent de chômage qu’on lui a octroyé. Le pire c’est qu’il se bat pour le garder !!!!!!!!
Changez l’école, vous changerez la société, bordel !
18/03 17:51 - Citoyen
1 Cet article à visiblement été écrit par un proche du Front National, au vu de son site. 2 Il (...)
07/03 17:37 - Agora
Réaction tardive mais mieux vaut tard que jamais. Mr Vial, malheureusement, ne connait pas du (...)
29/08 19:59 - vincent
IMPORTANT. Voici comment se déroule la vie d’un Intermittent du spectacle Artiste visuel (...)
29/08 19:49 - vincent
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26/08 19:12 - vluvlu
C’est évident qu’il y aura toujours des parasites, mais j’aimerais préciser (...)
26/08 10:46 - Joshua
2,6 millions de millionnaires en France contre 106 000 intermittents dont la plupart vivotent. (...)
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