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Commentaire de easy

sur Du possible danger moral de certains métiers


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easy easy 28 août 2012 15:53

Il y a toujours plusieurs manières de catégoriser les gens.

Vous avez utilisé une manière.

Je vous en propose une autre.

Il me semble possible de distinguer deux sortes d’individus. Les voyeurs et les autres.

Tout le monde ralentit pour mater un accident et ça révèle notre aspect voyeur. Mais posons qu’il s’agisse là du voyeurisme le plus passif qui soit puisque nous n’aurons vraiment rien entrepris pour que ces impudeurs soient exposées.

En revanche, il y en a parmi nous qui matent déjà plus névrotiquement par exemple en matant films de cul sur film de cul, en matant les jeux du cirque, en matant les corridas.
Et il y en a qui en font carrément leur profession de mater, de constater et de fabriquer de la misère humaine, de la déchéance, de la ruine, de la honte, de l’impudeur.


L’archange Saint Michel est représenté tout caparaçonné habillé en plus de lumière. Le démon est à poil, ridicule, écrasé.
C’est bien l’archange qui a tout entrepris pour qu’il en soit ainsi post crime.


Un voyeur très actif ne va pas se contenter de chercher les occasions de mater, il va baisser des jupes, il va foutre à poil, il va retirer la peau des condamnés, il va torturer pour faire pisser et chier de peur.



L’assassin de sa belle-mère commet un voyeurisme exhibitionnisme par procuration puisque pendant son crime et après, sa victime offre un spectacle d’elle qu’elle n’aurait pas voulu donner.
Mais cet assassin fait ça une fois seulement. Au pire trois fois. Il est voyeur-exhibitionniste par procuration à l’occasion, comme nous qui matons un accident sur la route.

Tandis que les policiers et magistrats, que font-ils pendant toute leur vie sinon mater et exhiber par procuration des intimités ?


A condition d’être partageur, un voyeuriste acharné va donc se tourner vers une profession où il sera appelé à constater des impudeurs et où il pourra en fabriquer aussi en menottant, en déshabillant, en matraquant, en tuant, en incarcérant, en ruinant, en livrant eux journalistes etc


Même en jugeant qu’une partie doit toucher de la thune en réparation, un juge fabrique de l’impudeur : d’une part en dépouillant l’un, d’autre part en admettant la vénalité de l’autre.


En dépit de la problénatique des blouses à fesses à l’air des hôpitaux et des examens gynéco, les médecins, dentistes et infirmières vont tout de même à réduire les impudeurs, à protéger les intimités des gens.
Les policiers et juges font le contraire


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