Vous soulevez là un point de débat politique absolument majeur, point sur lequel une partie des gens de gauche ne cessent d’interpeler le FdG et les syndicats qui se fondent dans une euro béatitude aussi naive que dangereuse.
« Car, actuellement, la sortie de l’Europe ne règle pas tout et de loin. »
bien sur que non et c’est là une lapalissade. Mais comme le dit Anaxandre la sortie de l’UE capitaliste et de l’Euro capitaliste est une condition nécessaire mais non suffisante pour appliquer une politique de gauche. Nécessaire car ces institutions supra nationales sont des outils (très puissant) des capitalistes pour exploiter les peuples en se libérant des contraintes de la démocratie bourgeoise (il s’agit de s’affranchir des affres de l’expression de la souveraineté populaire). Sortir de l’UE et de l’euro, c’est se donner la possibilité de tracer une autre voie. Mais ce n’est pas à l’évidence régler tout les problème.
Pour compléter ce que dit très justement Anaxandre sur le FN, outre que l’on peut s’interroger sur la sincérité du discours anti européen du FN (à mon avis il ne s’agit que d’un pur opportunisme pour récupérer le resentimment du peuple qui ressent chaque jours les aggressions de l’Europe à son endroit), en admettant que le FN soit remettre en cause l’UE il n’est absolument pas pour remettre en question l’exploitation capitalistes et la mondialisation. Bien au contraire.
A titre de comparaison, le combat des colonialisme pour l’indépendance des peuples sont absolument nécessaire pour permettre l’émancipation des peuples mais la décolononisation n’est pas suffisante pour abolir l’exploitation capitaliste ou rendre la souveraineté au peuple. Les exemples en sont nombreux. Néanmoins, vous conviendrez comme moi qu’il serait naïf de se battre pour un alter-colonialisme respecteux des peuples...
Je crois qu’il y a là un travail urgent idéologique de la gauche à mener sur la question de la Nation qui doit amener à se décomplexer sur la question. Travail mené en partie par Mélenchon qui a su avec raison reprendre les thématiques républicaine qui se trouvent au fondement des idées progressistes. Mais qui reste trop timide sur la question de la Nation, tout entière abandonnée aux amalgames nauséabonds du FN.
Car au fond, notre combat c’est de donner le pouvoir au peuple afin qu’il puisse établir une société plus juste donc plus libre. En pratique, qu’est ce que le peuple aujourd’hui en france. N’est ce pas tout simplement la Nation ? c’est à dire des travailleurs partageant un même code du travail, une même protection sociale et une culture relativement similaire (les valeurs de la république, une langue) ce qui leur permet de se concevoir une communauté de destin et donc un intéret commun à agir c’est à dire un intéret général. Bref, la Nation est le cadre politique permettant de porter le plus facilement et le plus efficacement notre projet politique, alors que le cadre supra nationale d part la division culturelle de fait entre les peuples (résultat factuel de l’Histoire : la Grèce n’est pas la France) ne permet pas de porter efficacement ce projet collectif alors même que les dominants (les « belles personnes » cheres à Mélenchon) peuvent à travers ces outils supra nationaux dessinés à leurs mains détruire une par une l’ensemble de nos modèles sociaux.
Pour être complet, défendre la Nation, c’est également être internationaliste, c’est à dire chercher autant que possible les alliances avec les pays progressistes. Avec les pays européens qui le seraient (mais force est de constater qu’actuellement il n’y en a pas), ou avec d’autres (pourquoi pas l’amérique latines ?). Sortir de l’UE cela ne signifie en rien se replier sur une strict cadre francofrançais. Bien au contraire. Comment coopérer avec le Vénézuela dans le cadre de l’UE actuelle ?
L’UE et l’euro sont impossible à « changer ». Pour la raison exposée ci-avant qu’il s’agit d’outils intégralement conçus pour assoir la domination de la classe dominante et que les changer revient à les reconstruire totalement depuis l’origine : autant en sortir et faire quelque chose de neuf
Mais aussi car cela suppose l’accord concomitant d’une partie significative des participants au premier rang desquels de l’Allemagne. Il y a là une difficulté structurelle. Il n’est pas crédible - et les électeurs ne s’y trompent pas en s’abstenant d’où les faibles scores du FdG - de présenter un programme qui suppose une refondation complète de l’UE que l’on arrivera pas à obtenir. Ni Monti, ni Draghi, ni Merkel, ni Cameron encore moins les Samaras/papandreou ou Coehlo ne céderons à une France progressiste. Il faudrait donc supposer que l’ensemble de ces dirigeants soient débarqués par leurs peuples, simultanément, sur la base d’un programme progressistes. N’arriverions nous pas plus facilement à ce résultats en faisant tomber l’institution européenne qui les a mis en places sans consultation réelle des peuples ?
02/09 16:18 - jlhuss
02/09 14:37 - citoyenrené
qu’Hollande trahisse les intérêts du peuple français avec ce TSCG est limpide, tout comme (...)
02/09 08:30 - Ariane Walter
Oui,mais elle,elle dit quoi, en ces circonstances dramatiques ??? Qu’elle vient de (...)
02/09 08:29 - Ariane Walter
Pour nier l’état actuel de la Syrie et la volonté avouée par l’Otan de mettre au (...)
02/09 08:11 - Gerard Lucon
@Ariane, a bout d’argument le sieur schweizer.ch attaque, insulte, diffame... Pour (...)
02/09 06:45 - Roubachoff
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération