http://http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/faut-il-bouffer-de-l-ecolo-ou-du-121025
Réponse au service juridique de l’Association pour la défense des animaux sauvages.
Suite à votre demande de retrait d’un paragraphe vous concernant dans mon article ci-dessus et à votre menace de porter plainte en diffamation à mon encontre.
Je prends acte de votre réaction et de votre attitude, qui me paraît plus tenir du souci d’entretenir une image publique que du faux problème de la soi-disant « offense » dans mes propos !
Mais je vais quand-même et sans aucune obligation de personne, sauf de moi-même et par honnêteté morale vis-à-vis de ce que j’écris et de ceux qui veulent bien me lire, m’en expliquer.
Les loups, comme tous les animaux sauvages, vivent sur le même principe de recherche de nourriture et ils n’ont que ce que le cycle naturel de la vie et de la mort leur laisse à disposition dans la nature. Le manque de nourriture en milieu naturel favorise donc ces attaques répétées sur les moutons.
Dans ce genre de cas, bien précis, la suggestion de José Bové me paraît découler du simple bon sens. C’est du moins, mon avis.
Dans votre intervention et avec cette plainte contre José Bové, que je ne connais pas, je le précise ici, ce qui me dérange le plus, c’est votre réaction immédiate de juge et censeur.
« je veux ignorer les causes pour pénaliser les effets ».
J’ai, en effet, vraiment l’impression que dans cette affaire, les loups sont bien moins importants que votre image, reprenez-moi si je me trompe.
Maintenant ce n’est pas très difficile de porter plainte en diffamation, c’est même à la portée de n’importe qui.
Toutefois, faut-il qu’elle soit recevable et fondée.
Premier constat, j’écris des articles que je soumets et ils sont acceptés et enfin publiés après plusieurs lectures et avis des modérateurs d’Agoravox.
Donc, je ne suis pas tout seul, je ne décide pas de la parution de mes articles, c’est Agoravox qui décide.
Dans le cas de cet article et du propos incriminé « Aspas  : Association paranoïaque d’activistes suspects », cette interprétation sur les initiales de votre association, n’a pas pour but de nuire à qui que ce soit et ne nomme personne.
En rhétorique, c’est une figure de style ou figure du discours.
Son sens critique est là, afin d’établir l’absurdité de votre position, en toute bonne foi et sans aucune animosité personnelle, mais simplement pour affirmer ma pensée, par rapport aux éléments en ma possession sur le sujet.
J’attire votre attention sur la notion de « diffamatoire », qui dans vos mains, me semble bien sujette à caution et assez systématique et je ne saurais trop vous conseiller la prudence quant à votre menace de plainte à mon égard.
Je vous propose donc et cela dans un souci d’apaisement, de bien vouloir relire les trois mots que j’ai employés et de n’y voir aucun sens irrespectueux de ma part, mais simplement ce que je pense par rapport à votre action dans la situation décrite dans mon article.
Paranoïa : délire interprétatif construit sur une perception faussée du réel.
Dans votre cas pour la plainte à José Bové, effectivement je trouve que votre perception faussée du réel vous amène à une mauvaise interprétation de la situation..
Activiste : attitude politique qui préconise l’action concrète.
Nous sommes dans le sujet, José Bové politiquement incorrect ! Donc votre attitude préconisée immédiate, la sanction, « dépôt de plainte ».
Suspect : qui éveille des soupçons, la méfiance, équivoque.
Dans votre partialité à prendre cette position injuste envers José Bové, ma méfiance et effectivement éveillée et je trouve le jugement plutôt équivoque.
Comme je l’ai dit plus haut, il n’y a aucune intention dans mon propos qui ne soit journalistique. Je ne connais personne à l’Aspas et je ne connais pas José Bové. Je défends simplement ce que je trouve injuste et en désaccord avec mes idées.
Peut-être le seul « avantage » d’une plainte, c’est la publicité gratuite qui en découle pour votre association, comme le fait très bien remarquer Romain Desbois, je le cite : cet article est tellement primaire que cela fait de la pub à l’association. Cette remarque, très pertinente et pas du tout primaire ! Donne la mesure du niveau de réflexion des sympathisants ou adhérents de votre association.
Mon but n’est pas de faire de la pub à qui que ce soit, mais de donner mon opinion la plus objective possible, sur un sujet
Et quant à votre association, ce n’est pas à coups de procès à Pierre ou à Paul, que vous allez faire avancer la cause des animaux sauvages. De plus, les gens procéduriers ont rarement tiré bénéfice de leurs procès et sont en général peu appréciés.
Pour en finir avec ce sujet et comme j’ai beaucoup plus le sens de l’humour et de la dérision que vous et comme vous me le demandez, je retire ce que j’ai écrit au paragraphe qui vous pose problème, mais je garde ma pensée qui, elle, m’est propre et intouchable.
En tant que modérateur sur Agoravox, j’ai demandé par courriel à l’attention du responsable de ce média, Monsieur Carlo Revelli, la possibilité de modifier le paragraphe concerné ou de bénéficier de mon droit de réponse par un nouvel article.
On m’a répondu, par un courriel laconique, que le texte dans lequel je vous faisais réponse ne pouvait pas être publié ? Car refusé par les modérateurs ! Sans commentaires.
Donc, je ne peux que formuler ici, par la rubrique réaction, le retrait de ce qui vous a posé problème, je m’en tiens là, puisque sur le fond vous aurez obtenu satisfaction.
Loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881
Sachez qu’il existe en droit Français de la presse, ce que l’on appelle, la bonne foi du journaliste qui comporte quatre critères : être mesuré, absence d’animosité personnelle, poursuite d’un but légitime et enfin la qualité de l’enquête.
Un seul regret, pourtant, j’aurais aimé trouver dans la démarche de votre association, un égal intérêt pour la race humaine que pour les animaux sauvages.
La plume de maosaittout