@ nicolas_d :
vous posez là une question fort intéressante qui mérite effectivement discussion
Mais à l’échelle du dessous, on pourrait très bien dire « La Bretagne n’est pas la Provence » non ?
Donc finalement il faudrait être aussi infra-nationnaliste.
Vous voyez le bazars ?
Si on veut lutter contre la globalisation, pourquoi prendre comme outil des « globalisations miniatures » (les nations) ?
Si la solution à la globalisation c’est la diversité, pourquoi restreindre cette diversité à l’echelle de la nation ?
Du coup pourquoi s’attacher à cette fameuse « nation » ? La nation est-elle légitime ?
De façon purement théorique, en se situant hors de la réalité historique, ce raisonnement est formellement juste.Pour reprendre votre exemple la Bretagne n’est effectivement pas la Provence. Mais il n’en est pas moins vrai que la Bretagne et la Provence, c’est la France, et que leurs habitants se définissent en premier lieux comme des français. Il y a en fait là une contradiction apparente qui se résout assez facilement si l’on considère que le périmètre de la Nation évolue avec l’Histoire. Il suffit pour cela de revenir à la définition humaniste (et non ethniciste) de la Nation au sens du contrat socail de Rousseau.
Il n’est donc pas interdit de considérer philosophiquement qu’à terme la Nation Française se fonde dans une Nation européenne, ou même une Nation unique à l’échelle du monde. Cela supposerait que les clivages culturels existants soient dépassés par la volonté des peuples d’exercer leur souveraineté à travers un contrat social commun.
Mon constat est qu’historiquement nous n’en sommes pas là et que l’UE ne constitue en rien un nouvel « etat » émanation de la volonté politique des peuples à exprimer leur souveraineté (voir le non au TCE, le TSCG...). En revanche, la conscience populaire des questions politiques en France, à ce jour, est partagée à l’échelle de la France. Preuve en est par exemple la façon dont se structure le mouvement social. C’est sans doute le résultat d’un processus historique que l’on peut critiquer, mais ce n’en est pas moins un fait objectif. Partant de ce fait, si l’on veut conduire une projet politique basé sur la volonté du peuple, c’est à dire étant l’expression de sa souveraineté, l’échelle la plus pertinente est l’échelle de la Nation.
Ce qui ne signifie en rien se cantonner strictement à cette échelle et c’est pourquoi défendre la souveraineté de la Nation de façon conséquente c’est nécessairement être internationaliste.
Mais c’est également permettre l’expression collective à des niveaux moindres, par exemple pourquoi pas par la démocratie participative (au niveau de la ville, du quartier, du département, mais également au niveau de l’entreprise...).
La contradiction apparente soulevé par votre raisonnement est donc simplement résolu en considérant le mouvement dialectique de l’ histoire. En quelque sorte, défendre la Nation c’est probablement conduire à son dépassement car en permettant l’expression de la souveraineté du peuple, on permet dans le même mouvent de faire évoluer les clivages culturels et politique conduisant ainsi à l’évolution du contrat social.
02/09 16:18 - jlhuss
02/09 14:37 - citoyenrené
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02/09 08:30 - Ariane Walter
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02/09 08:29 - Ariane Walter
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02/09 08:11 - Gerard Lucon
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02/09 06:45 - Roubachoff
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