Bonjour,
Article intéressant et qui mérite le débat. Je m’en tiendrai au commentaire d’un des paragraphes.
« Ce que les citoyens identifient à tort comme une injustice et une trahison de leur propre volonté serait en fait la conséquence d’une lutte qui n’oppose plus le monde du travail et celui du capital, mais celui des gestionnaires de l’Etat et de l’économie financière d’une part et les citoyens, que ces derniers soient salariés, patrons de PME, fonctionnaires, paysans, etc, d’autre part. Bref, une très large palette de la représentation sociale et économique d’un pays. »
Plusieurs remarques : Un puissant financier (G. Soros ?) aurait dit : Dans la luttes des classes entre capital et travail, le capital a gagné. Je crois que c’est un fait, mais pour l’instant. Alors, sommes-nous pour autant défaits ? Cette bataille a duré une quarantaine d’années, mais malgré ce constat, tout n’est pas encore dit. Le Capital parasite, comme tout parasite en biologie, ne va pas tuer ce sur quoi il prospère. Il faut constater que la marge de manoeuvre de ce Capital semble de plus en plus sujette à critiques car il remet en question les modes de vie de nos sociétés avancées (matériellement). La question qui se pose, c’est comment « ils » vont s’y prendre pour rendre tolérable leur parasitisme.
Deuxièmement, nous avons un système triangulaire : Finance, Etats-et gouvernants, et populations. Or, le schéma binaire de l’opposition capital-travail cher à Marx semble toujours exister, mais il est dissimulé par le couple Finance-Etats. La mystification consistant à faire d’un dualisme conflictuel (Capital-Travail) une trilogie la plus floue possible (Capital-Etats-Population) puisque les Etats sont en fait tributaires de la Finance. Et comme ces Etats sont gouvernés par une soi-disant démocratie (le suffrage universel truqué et perverti), la tromperie est ainsi légitimée.
Donc les hommes politiques brandissent un pouvoir qu’ils n’ont pas. Ils servent de tampons et d’alibi, pour ne pas dire de factotums jetables.