@Fergus, @Ronny
J’étais exactement comme vous... Je ne vous souhaite pas de vous faire prendre injustement par ces radars que vous défendez. Dure sera la chute. La mienne a eu lieu quand Guéant a décrèté qu’il y avait trop de morts (comprendre : qu’il fallait renflouer les caisses des amis à Sarkozy avant les élections). C’était en avril 2011. Printemps très beau, 5 week-end dans le mois, quelques dizaines de morts supplémentaires par rapport au printemps pourri de l’année précédente. C’était statistiquement non significatif, mais à servi à déchainer les forces de l’ordre sur les routes pour faire de l’abattage.
Je devais à l’époque travailler à 20km de mon domicile. Je n’ai jamais vu autant de contrôles de vitesse sur les routes. J’en ai compté 25 par semaine en moyenne. Sans changer mes habitudes de conduites, j’ai perdu deux fois un point en une semaine d’intervalle : du style 95 au lieu de 90, et 116 au lieu de 110. Sur des routes désertes et ensoleillées. Sans danger.
Le pire est que j’ai reçu les PVs trois semaines après. Probablement à cause du surcroit de travail demandé par le ministre.
J’aurai pu rouler bourré, sans permis, sans ceinture, drogué, avec les pneus lisses, sans assurance, en téléphonant. Il ne me serait rien arrivé si j’avais roulé à 89 et 109km/h. Est-ce vraiment de la sécurité ?
Est-ce pédagogique quand on reçoit trois semaines après un PVs disant « vous rouliez trop vite », payez, il n’y a surtut pas de moyen réels de contester ?
Je n’ai pas digiré ces PVs. Depuis, je me suis renseigné sur cette industrie du PVs, montée par Sarkozy. Et je n’aime encore moins ce que j’ai découvert : lobbys et corruption, mais surtout pas de sécurité. De la (vraie) sécurité, j’en fait à mon travail. Et ça marche, mais pour cela, il faut un avis négatif pour 5 avis positifs, et cela nécessite l’implication des utilisateurs. En « »« sécurité routière »« », il n’y a aucune implication des conducteurs, et uniquement des avis négatifs. Ce n’est pas de la sécurité. Juste un pretexte.
J’affirme avec force qu’il y a là un scandale qui n’a pas la couverture médiatique qu’il mérite, foin de toute considération culpabilisante qu’on nous assène dès qu’on ose s’opposer au système. La culpabilité devrait plutôt être du coté de ceux qui nous imposent ce système inique, et qui en vivent grassement.