Allain Julles hullule, et, le pire pour ceux qui ne sont pas d’accord avec lui, c’est qu’il a raison.

La plupart des commentaires qui sont contre Assad sont des commentaires de personnes qui n’ont pas beaucoup voyagé mais surtout qui n’ont pas vécu dans divers pays.
J’ai vécu dans divers pays et donc j’ai une bien meilleure vision de la réalité de certains pays.
La vision carte postale n’a jamais été une vision objective, et la vision occidentale de la presse mainstream est souvent erronée.

Quelques détails qui ne trompent pas :
1/ Dans un pays où j’étais, il y avait eu un dictateur. Tout le monde le savait.
Peu de personnes l’aimait, donc la tentative de déstabilisation eu lieu comme on pouvait s’y attendre...
Ce qui est intéressant dans cette histoire c’est que des puissances étrangères évitaient de se mêler des affaires.
Malgré cela ils se sont permis de tenter de faire quelque chose, mais pas de lancer des assasins/terroristes bien sûr.

Je ne vous raconte pas la suite de l’histoire, mais ceux qui ont compris savent donc que pour le cas de la Syrie c’est évidemment pire.
Si ma mémoire est bonne la Syrie a du pétrole et est un pays bien plus stable par rapport à d’autres pays...
C’est d’ailleurs un pays stratégiquement incontournable pour briser l’Iran [ils ont des liens étroits pour lutter contre le terrorisme comme Al Qaeda par exemple].

2/ Allain julles se présente comme un polémiste, ce que ce texte montre bien.
C’est une propagande de l’Etat syrien, c’est évident mais ce n’est pas non plus n’importe quoi non plus.
Or, la presse mainstream s’informe non pas en étant exactement sur le terrain sur le plan physique mais souvent au travers de correspondants qui ne sont pas forcément dans le secret des dieux.
Je me souviens du cas d’un journaliste qui arrivait dans un pays, et ce qui m’a amusé c’est que lui il ne pouvait pas faire son travail pas parce qu’on l’en empêche mais plutôt parce que lui même il ne connaissait pas les milieux qu’il fallait cotoyer.
Et cerise sur le gateau, les autochtones ne se pressent pas d’expliquer aux journalistes la réalité, et on les comprend puisque les journalistes mainstream ont pris cette mauvaise habitude de ne pas dire la vérité mais de suivre une tendance : la tendance de ses lecteurs.
Ainsi, des journalistes ont bien admis qu’ils connaissaient la vérité mais qu’ils ne pouvaient pas en parler (ligne éditoriale, [géo]politique, etc.)

3/ Le cas syrien est un cas typique de ce qui se passe ailleurs.
C’est uniquement la presse qui donne plus d’informations sur ce pays donc on a l’impression du spectaculaire alors que c’est trivial.
Ce qui se passe en Syrie bien qu’étant complexe suit une ligne directrice simple.
Si on ne peut pas convaincre Assad de s’en aller et bien on le convainc de négocier son départ, ou le partage de la place.
C’est comme cela que çà s’est passé dans les pays en conflit où que je me sois trouvé.
Assad n’avait pas compris qu’il aurait du s’en aller bien avant.
En s’en allant, il aurait bloqué de facto les américains et pour cause le temps que son remplaçant arrive à mettre quelque chose en place, les éléctions seraient déjà venues.
Et tout le monde aurait tout bêtement réclamé son retour.

4/ Un détail a échappé à ceux qui croient que la Syrie ne veut plus d’Assad :
Souvent lorsque l’on veut se débarrasser d’un dictateur, on évite les elections mais on préfère le provoquer AVANT de manière à ce que l’on puisse ensuite dire :
« Mais c’est un dictateur, la preuve il élimine ses adversaires, vous pouvez en voir la preuve »
C’est comme cela que çà fonctionne pour s’attaquer aux pays que l’on veut accaparer.
Rien avoir avec les illuminés qui croient que la vérité est UNIQUEMENT dans la presse officielle...

Conclusion
Je ne croirais donc pas un seul instant qu’une seule puissance étrangère va regarder ce qui se passe en Syrie en chien de faïence.
La vérité est beaucoup plus entre les mains du pouvoir syrien que des rebelles. Les deux mentent c’est clair.

D’ailleurs lorsque j’ai vu l’intervention de l’un deux au JT de France 2, il m’a donné l’impression de quelqu’un qui allait à la guerre parce qu’il fallait le faire.

Bref, il ne savait même pas de quoi il parlait, un mouton !

 
Cordialement

Leo Le Sage
(Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)