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Commentaire de Scual

sur Moi le Gamer, je ne me cacherai plus


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Scual 1er septembre 2012 18:00

En fait ce que je voulais dire c’est que les jeux vidéos s’imposent des contraintes narratives, physiques etc qui sont comparables au cinéma.

Un manic shooter par exemple s’affranchit quasiment totalement de tout ce qui pourrait s’approcher de près ou de loin avec la réalité ou avec un art existant. Ce n’est qu’un exemple, bien sur.

On peut inventer des univers avec des règles et des codes complètement déconnectés de ce que l’on a pu connaitre jusqu’ici. Moi aussi j’ai bien flippé avec le premier « Silent Hill », mais je sais que ça reste une tentative de faire un jeu d’angoisse en s’inspirant du cinéma d’angoisse... d’ailleurs au passage je l’ai pas trouvé mauvais le film.

Je ne dis pas qu’il ne faut faire que du n’importe quoi histoire de désorienter complètement le joueur, mais faire un peu plus créatif qu’un bourrin avec un fusil dans un couloir, 11 joueurs qui jouent au foot comme à la télé, un jeu de bagnoles etc... voila quoi.

Rien que pour les FPS, il a suffit que des étudiants aient la simple idée d’une arme novatrice et on a eu droit quelques années plus tard à « Portal » ! Une toute petite idée pour essayer de changer les codes, ça suffit à tout changer.

Pour comparer avec la réalité, au foot on peut changer les règles, par exemple décider qu’on a droit de ne tirer au but qu’en reprises de volée, on accepte ou pas le hors-jeu, on joue en salle etc, mais on ne peut pas changer le code. On ne peut pas décider que maintenant on a le droit de faire des sauts de 15 mètres ou que la balle peu geler les adversaires etc... dans les jeux vidéo on peut ! Et c’est pour ça qu’il ne faut pas grand chose pour tout changer et pour créer des expériences systématiquement renouvelées.

Les jeux sont de plus en plus créatifs. Même les grosses séries n’hésitent plus à penser d’abord au gameplay avant tout et à prendre des risques. Cela dit je pense que les jeux vidéos ont encore un peu de chemin à parcourir. L’exemple type de ce qu’il ne faut pas faire c’est par exemple « Heavy Rain », véritable film dont vous êtes le héros sur exactement le même modèle que les livres dont vous êtes le héros. Sympa mais tellement dépassé, c’est clairement le fruit d’un immense complexe d’infériorité par rapport au cinéma et d’un manque presque total de compréhension de ce qu’est le jeu vidéo en tant que média.


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