Je vois déjà les critiques fuser, et m’entendre dire "les entreprises et
les patrons verront leur intérêt, licencieront les emplois les plus
coûteux au profit des emplois transitionnels". Oui, c’est peut-être vrai
pour les grandes entreprises capitalistiques qui gèrent l’humain aussi
bien qu’un singe est à l’aise avec un ordinateur, mais moi je ne parle
que des PME, mon dispositif ne vise que les PME, et croyez-moi sur
parole : les patrons de PME qui forment pendant 18 mois un collaborateur
n’ont jamais l’idée de s’en séparer, au contraire ils le vivent comme
une souffrance et un échec
Croyez moi sur parole... tout est dit. Le problème c’est que l’expérience montre l’inverse. Il suffit de voir par exemple ce qui se passe avec les stagiaires ou les apprentis. Bref, vous nous proposez que collectivement, les salariés supportent une partie des couts de l’entreprise via l’assurance chômage. Hors, ils n’en tirent aucun bénéfice au contraire de l’entreprise qui s’en servira pour augmenter sa marge. Sous couvert d’une idée qui peut paraitre séduisante vous ne nous proposez en fait que de financer un énième diminution du salaire indirect (charges sociales) ne pouvant créer tout comme les autres 70 milliards d’€ qu’un nouvel effet d’aubaine au profit uniquement de l’entreprise.
Au delà, vous semblez graver dans le marbre un principe qui n’est absolument pas aussi intangible que cela, celui que le cout du travail est trop élevé. D’abord, il ne s’agit pas d’un cout : le travail d’un salarié rapporte globalement plus que ce que l’entreprise paie en salaire. Ensuite, cette remarque n’est valable que par comparaison avec le salaire (direct et indirect) versé dans d’autres pays, notamment en voie de développement. Et l’on peut renverser la question, en disant que ce sont les salaires dans ces pays qui sont trop bas !