un extrait de l’éditorial du journal du POI
Bien sûr, les adhérents du Parti ouvrier indépendant ne sont ni sourds ni aveugles. Ils voient bien que depuis six mois, et jusqu’à récemment, les dirigeants du Parti communiste et du Parti de gauche ont laissé sans réponse les courriers du POI, et ignoré sa proposition de manifestation nationale. Ils comprennent que, de la sorte, ces dirigeants — même si aujourd’hui ils appellent à manifester — n’ont pas mis en œuvre les moyens d’une campagne massive faisant déferler par centaines de milliers ou davantage tous ceux — ils représentent la majorité — qui veulent en finir avec la dictature de la troïka. Les adhérents du POI entendent bien les dirigeants du PCF et du PG parler davantage de référendum que de bloquer la ratification.
Sans doute y a-t-il à cela des raisons politiques. Par exemple celle qui amène L’Humanité à écrire que le PCF refuse un « face-à-face avec le gouvernement », mais veut lutter « contre les forces qui s’opposent au changement ». Les forces qui « s’opposent au changement » ne siègent-elles pas au gouvernement lui-même ? Qui veut faire ratifier le traité Merkel-Sarkozy ? Qui met en place les emplois d’avenir, pires que le CPE ? Qui prépare l’acte III de la décentralisation disloquant la République ? Qui annonce une « grande réforme » du financement de la Sécurité sociale et accompagne le plan de démantèlement de PSA ? Qui, sinon Hollande, Ayrault, et les autres ministres ?
Et en dédicace speciale pour furax,la conclusion de l’article
@Furax
C’est ainsi que, pratiquement, nous continuerons, avec les comités pour l’unité contre la ratification, à poser les bases d’une remise en cause complète de ce carcan destructeur qui porte pour nom « Union européenne ». Un carcan dont le TSCG est le dernier rouage, mais qui appelle, pour être brisé, l’abrogation des traités antérieurs, à commencer par le traité de Maastricht, et le démantèlement des institutions de l’Union européenne.