En effet il se pose la question de savoir si la liberté est compatible ou non avec le fait de laisser un enfant marqué à vie dans son corps et son intégrité physique pour un motif religieux, en tant qu’il lui est interdit par là de s’appartenir à lui-même, mais qu’il est considéré comme appartenant à d’autres qui, au nom d’une communauté particulière et contrairement au droit libéral universel, prétendent lui imposer de l’extérieur une identité définitive et figée de croyance et de comportement privé.
Rappelons par exemple qu’un musulman ou un juif pour les orthodoxes de ces religions ne peuvent changer de religion (ce qui n’a rien à voir avec une foi personnelle) sans être considérés comme des apostats, voire comme des criminels dans certains pays (dits islamiques ou autres).
Pour la loi libérale et démocratique, la liberté de penser et de croire ou de ne pas croire n’appartient qu’à l’individu et non pas au groupe qui ne peut rien décider pour lui en ce domaine sans son accord, toujours temporaire et révisable.
Une telle interdiction de la circoncision religieuse des enfants doit être maintenue, sauf à considérer comme tolérable une pratique communautariste liberticide ; ce qui est malheureusement le cas en France. Ce pourquoi le combat contre cette pratique reste nécessaire.