Merci de votre intéressante contribution au débat.
L’Etat est effectivement encore actionnaire à 80 % mais figurez-vous que j’ai lu dans le Figaro d’aujourd’hui - et oui, vous voyez, j’ai de saines lectures - que Bercy songe à renoncer à ses dividendes, pour calmer la grogne du gazier qui réclamait non pas 5,8 % de hausse mais 8,1 %. Du côté de GDF, qui estime que l’Etat lui doit déjà 750 millions parce qu’il a refusé l’augmentation de décembre, on demande maintenant presque 900 millions au titre du manque à gagner. L’Etat risque donc bien de ne pas voir la couleur des dividendes en question, ni le trou de la sécu.
Je n’ai rien contre les petits porteurs français et le développement de l’actionnariat populaire, mais il ne peut concerner, en tout état de cause, toutes les catégories de la population. Et plutôt que de parler d’opposition entre capital et peuple, il serait plus juste de parler d’opposition entre revenus du capital et revenus du travail : d’un côté, création de richesse, de l’autre spéculation. Les uns qui bossent, les autres dont la fortune s’en charge... En voyant la chose sous cette angle, l’opposition des deux concepts a encore de beaux jours devant elle !
Enfin, pour en terminer, une dépêche d’aujourd’hui qui n’a rien à voir, sauf que GDF va devoir faire face à des frais imprévus : « Gaz de France a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Dijon à 204.500 euros d’amende, soit la peine quasi-maximale, pour »homicides et blessures involontaires« après l’explosion de l’avenue Eiffel à Dijon, qui avait fait 11 morts et 3 blessés en décembre 1999. »
Cordialement