je suis pharmacienne (et pas « petite » pharmacienne) et je dois dire que dans l’exercice de mon métier les génériques commencent à me les briser menu !!!!! je fais mon boulot avec sérieux, je n’ai pas de conflit d’intérêt, je lis Prescrire.... ce que je constate, c’est qu’effectivement certaines personnes se sentent parfois moins bien soignées avec les génériques. Mais dans l’immense majorité des cas tout va bien. Ca n’empêche pas de rester en alerte et de narguer la sécu pour l’énorme somme de 0.25 cts par boite en ne substituant pas le médicament pour la thyroïde sus-nommé. Ce que je constate également, c’est qu’à vouloir nous presser à substituer à tout prix, on nous pousse à la faute, comme par exemple avec les sirops pour enfant à base d’ibuprofène. Qu’on nous spolie de notre travail d’acteur de santé en nous obligeant à ne plus parler que de « ça » à nos patients. Notre comptoir n’est plus qu’une annexe du ministère des finances et nos rapports avec les patients complétement dévoyés. Ras le bol !
c’est pourquoi j’apprécie cet article qui semble vouloir nous redonner un rôle plus juste en nous laissant responsables de nos délivrances. Mais Hélas je crains que cela ne soit un vœux pieux puisqu’il faut se justifier même pour les personnes mal voyantes, atteintes de troubles du vieillissement, ou ne lisant pas le français. Et puis l’origine géographique des principes actifs en fonction des labos, ça m’intéresserait bien aussi, pour savoir si je vais finir ma carrière en prison !