Mais qui a pris soin de lire l’étude elle-même ? Ses auteurs sont en effet plus nuancés, même si leur conclusion – d’une extrême prudence – ne reflète que très partiellement son contenu : « La littérature publiée ne fournit pas une forte évidence de la supériorité nutritionnelle des produits bio sur les conventionnels. Il est possible que la consommation de produits bio réduise ( the consumption of organic foods may reduce...) l’exposition aux pesticides et aux bactéries résistantes aux antibiotiques ». Le « may reduce » est pour le moins surprenant, comme si cette réduction, largement confirmée par l’étude, n’était pas démontrée depuis longtemps, en tous cas pour les pesticides !
Si on se donne la peine de lire l’étude dans son intégralité, les surprises ne manquent pas, qui contredisent largement l’interprétation qu’en ont faite la plupart des médias.
En matière nutritionnelleLes auteurs :
Les auteurs arrivent à la conclusion que seulement 7% des aliments bio contiennent des résidus contre 38% des conventionnels... tout en laissant aussi entendre que les résidus dans les aliments conventionnels ne posent pas de problèmes pour la santé puisque les limites légales sont rarement dépassées (des limites légales qui, compte tenu de l’effet cocktail et du fait que certains pesticides sont des perturbateurs endocriniens, pouvant agir à des doses infimes, n’ont plus aucune crédibilité).
Signalons aussi qu’en Europe la différence de contamination entre produits bio et conventionnels est encore beaucoup plus grande que celle donnée dans cette étude : 10 à 20 fois moins d’aliments avec résidus en bio qu’en conventionnel, et 50 à 100 fois moins si l’on compare les quantités présentes.
La conclusion est la même que celles d’études précédentes et de notre propre recherche bibliographique : pas de risque de contamination plus élevé en bio qu’en conventionnel, mais un risque plus faible d’être exposé à des bactéries résistantes aux antibiotiques.
Pour les autre contaminantsLes auteurs constatent notamment que :
Quant au fait que les quelques études réalisées sur l’Homme n’aient pas montré de différence entre consommateurs bio et conventionnels en matière d’impact physiologique, il ne prouve rien, car elles portaient sur trop peu de personnes et étaient de trop courte durée.
En conclusion, on voit que l’étude des chercheurs américains est, sur de nombreux points – comme l’a fait également remarquer la Soil Association – favorable au bio. Curieux, donc, que les commentateurs aient compris le contraire... Ajoutons que l’agriculture biologique présente de nombreux autres avantages, pour l’environnement et pour la santé.
Notes17/09 08:40 - mortelune
« saucisson, du fromage et du foie gras » Parce que pour vous c’est de la malbouffe ? (...)
17/09 06:42 - Micka FRENCH
Des nouvelles de l’Ecossaise non-bio... Le « bio » a été inventé par (...)
17/09 06:07 - eau-du-robinet
Ce matin est passé un reportage sur la chaine Public Senat EN QUETTE D’EUROPE et a (...)
16/09 23:18 - omarus
Devant la multiplication et le foisonnement des infos que l’on reçoit, il me semble (...)
16/09 21:14 - anar75
Voilà ce qu’ils obtiendrons en réponse... http://lesbrindherbes.org/2012/09/05/ha-ha-ha-notre
16/09 21:11 - anar75
Kokopelli a perdu son procès, doit payer 100.000 € à la société Baumaux, et se voit (...)
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