@néos...
Bonjour,
Malgré que je ne sois pas le bon Matéo
(je suis plus haut, le coco qui a voté non, qui aime bien l’euro, etc...)je me permets de te répondre.
Sauf erreur de ma part, la situation d’entrée de l’Espagne, du Portugal et de la Grèce ne se sont pas fait dans les mêmes conditions que celle des pays de l’Europe centrale. La grande différence est les moyens qui y sont mis. Quand les trois pays du sud sont entrés, il y a eu une hausse des revenus de l’Europe (part de la TVA et des droits de douanes si je ne me trompe pas). Le passage à 25, c’est fait à budget constant (selon des infos fournies par Francis Wurtz, président du groupe GUE/VN)... donc proportionnellement moins d’argent pour les fonds structurels et autres (c’est à mon avis l’une des principale cause de la remise en cause de la PAC, et non de son adaptation aux besoins de notre agriculture, pour bénéficier de fond sans augementer les ressources fiscales).
L’Espagne fut plus dynamique car ses besoins en équipement industriel lourd était beaucoup plus important que dans les autres, idem pour son secteur primaire et tertiaire. Ceci dit, le niveau des salaires lui n’a pas bougé (les jeunes qui débutent dans la vie active avec un salaire de 900 euros, il faut cumuler plusieurs, se loger est quasiment impossible). Il y a eu du progès certes, mais aujourd’hui il y a de grand mouvements des jeunes et des travailleurs qui demandent une amélioration des conditiosn de vie, etc. C’est le même cas en Allemagne (grève des médecins, mouvement des chomeurs, les syndicats qui commencent à remettre en cause la cogestion), en Italie (les étudiants) et en Grèce (une grève dure qui se poursuit depuis trois semaine je crois).
Quand tu dis que c’est un « pays compétitif », je pense que c’est là un des aspects qui nous séparent : Comment faire une Europe unie si son seule but est d’organiser la guerre économique entre pays européens ? cela me parait condradictoire et dangeureux pour l’Europe : ce n’est pas autrement que l’on aboutit à un rejet, voir à une guerre. Si nous déclarons que tous les citoyens européens sont égaux, comment admettre que le travail d’un Polonais, la plus value qu’il fourni sur les chantiers de St Nazaire est identique à celle d’un Français et qu’il soit payé moins ??? les besoins sont identiques. je veux bien que l’on me dise « c’est comme ça, c’est le marché » mais alors, il faut admettre que les droits de l’Homme ne sont que du chiqué ou du papier mâché puisqu’ils ne dépendent alors plus que de l’économie.
voila, voila... 