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Accueil du site > Actualités > Europe > Michel Rocard : sortir de la croissance molle en misant sur l’Union (...)

Michel Rocard : sortir de la croissance molle en misant sur l’Union européenne

Lundi 22 janvier, Michel Rocard était l’invité des « 4 vérités » sur France TV. L’occasion pour lui de réagir au décès de l’Abbé Pierre puis de donner son opinion sur l’état de la France, de la croissance « molle » ambiante et des éventuelles solutions pour y remédier.

Fidèle à ses convictions, Michel Rocard s’est prononcé en faveur d’une action sans équivoque pour la croissance. Le fil rouge est simple : la croissance renforce l’économie d’un pays ; une économie renforcée permet des marges de manœuvres plus larges à ses dirigeants, des marges plus larges favorisent la capacité d’action sur la scène politique intérieure, permettent la prise de mesures macro et microéconomiques à caractère structurel, le lancement de projets d’envergure, la prise à bras-le-corps des dossiers difficiles, l’engagement des réformes impopulaires mais nécessaires pour le pays.

La croissance est la clef qui ouvre les portes, parmi les plus récalcitrantes, de l’évolution et du progrès dans un pays. Or, en Europe, Michel Rocard l’a bien compris, les forgerons qui sculptent les moules dans lesquels se créent ces clefs ne résident point à Paris. Les forges ont depuis belle lurette quitté la capitale des Lumières. A sa manière, l’ancien Premier ministre l’a rappelé devant les caméras : pour sortir de la croissance molle, la France doit s’investir sur la scène européenne et défendre les intérêts européens pour satisfaire en même temps ses propres intérêts. Pas de retour de la croissance en France... si l’Union européenne ne bénéficie pas, d’abord, d’un élan de retour de croissance dans l’ensemble de son espace économique.

Alors que faire concrètement ?

S’il est quelques évidences mal assimilées - faut-il devenir député européen pour prendre conscience de cette évidence aujourd’hui ? -, celle de la réalité économique est somme toute d’une clarté limpide et transparente, abordable par tous et toutes : l’économie française ne se décide plus à Paris, elle se négocie et se discute à vingt-sept, à Bruxelles, lors des Conseils "Affaires économiques et financières", lors des réunions "de grande argenterie" des ministres de l’Economie des Etats membres de la zone Euro et du comité de direction de la Banque centrale de Mr Trichet.

Notre ministre de l’Economie a ainsi une grande responsabilité : celle de nous informer sur ses prises de position, chaque mois lors des réunions de travail du Conseil, à Bruxelles, et de rendre compte sur sa position eu regard aux orientations de politique économique défendues par les vingt-sept ministres - dont il fait naturellement partie - ainsi que sur les analyses et résultats discutés et validés collégialement au sein du Conseil.

L’économie française ne peut plus se permettre de jouer en solitaire et s’enorgueillir d’adopter une stratégie économique nationale en catimini, sans consulter et s’accorder préalablement avec ses partenaires. Michel Rocard l’a souligné indirectement et à juste titre en ce début de semaine. Le retour de la croissance est devenue une affaire d’intérêt général européen et nous concerne tous, Européens, quelle que soit notre origine nationale, quelle que soit notre idéologie ou notre appartenance politique.

Or, c’est une réalité du monde moderne à laquelle nous pouvons nous adapter si nous faisons le choix d’un avenir solidaire, volontaire et tolérant, en compagnie de tous nos confrères et consoeurs européens.


L’avenir
nous appartient. A nous de choisir la voie de l’audace et de l’action résolue en faveur de l’ouverture, de la tolérance et de la solidarité européennes. Ou de nous enfermer dans les sombres illusions du recroquevillement national, des égarements d’une politique économique vécue égoïstement en solitaire, voire de l’orgueil démesuré et obsolète qui consiste opiniâtrement à croire, en France, que l’on peut encore échapper au monde.


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67 réactions à cet article    


  • (---.---.82.242) 23 janvier 2007 10:36

    Les pays qui ont le plus de croissance, sont ceux qui sont en dehors de l’euroland. La France ferait mieux d’avoir une économie indépendante, à sa dimension. Un deux-roues se faufile bien mieux dans les embouteillages qu’un poids lourd. Rien ne sert d’espérer la croissance en comptant sur une Europe « élastique », il faut agir soi-même et avec beaucoup plus de réactivité que ce « grand machin ». Quelles exemples de « grands machins » avons-nous ? Les USA, la Chine, et l’ex-union soviétique. Leurs citoyens y sont-ils plus heureux ? N’y a t-il plus de misère ? Et-ce des exemples à suivre ? Nous avons déjà du mal à nous faire entendre de notre gouvernement, alors le gouvernement d’une Europe fédérale sans limites saura-t-il mieux nous entendre ? J’en doute. Pour ma part je préfère les exemples du Danemark, de la Suisse et même du Japon, des pays à échelle humaine.


    • Nico Legros Nico Legros 27 janvier 2007 17:54

      je connais ce style... Bon, reprenons :

      « Les pays qui ont le plus de croissance, sont ceux qui sont en dehors de l’euroland »

      Gràce à l’euro on pu surmonter bien des crises, mais bon on ne peut pas le prouver puisqu’il y en a pas eu. Mais bon on va pas refaire tous les avantages de l’euro éternel bouc émissaire à des mauvaises politiques intérieurs : stabilité des prix (empechant l’inflation), taux d’intérêt faible (donc bon pour la croissance), contrôle des dettes publics, des déficits et de la stabilité des cours, ect.

      « Nous avons déjà du mal à nous faire entendre de notre gouvernement, alors le gouvernement d’une Europe fédérale sans limites saura-t-il mieux nous entendre ? »

      ’L’union fait la force’ comme dit l’autre. Pas besoin de prouver les intérets de la libre coopération et assistance entre Etats


    • Neos 23 janvier 2007 12:41

      Bonjour à tous ceux et celles qui ont jeté un oeil sur cette intervention. J’ai choisi d’écrire ce papier sur Michel Rocard pour souligner sa lecture pragmatique (et éclairée) de l’économie de notre pays, mais aussi pour mettre l’accent sur son discours social-démocrate qui, me semble-t-il, risque de manquer à l’appel de la campagne présidentielle qui s’annonce. Aussi, je m’interroge : l’orientation sociale-démocrate de l’idéologie socialiste ne constituerait-elle pas un allié de poids pour la candidate socialiste en 2007 ? Le pragmatisme du discours des sociaux-démocrates n’apporterait-il pas de la qualité au débat général de cette campagne 2007 ? Qu’en pensez-vous ?


      • Anthony Meilland Anthony Meilland 23 janvier 2007 13:06

        « Le pragmatisme du discours des sociaux-démocrates n’apporterait-il pas de la qualité au débat général de cette campagne 2007 ? »

        Je suis d’accord avec vous, le seul problème c’est que les français sont un peu cons !!!

        La preuve, rien qu’au sein d’un grand parti comme le PS, où l’on pourrait croire que les gens sont un peu moins con que la moyenne puisqu’ils s’intéressent à la vie publique, il y a seulement 21% des adhérents qui ont choisi la social-démocratie (j’en fais parti), 18% on choisi le vieux socialisme traditionnel, et plus de 60% pour un truc incompréhensible, « l’ordre juste de la démocratie participative contre la vie chère !!!! ». On n’est pas dans la Merde (avec un grand M).

        Enfin à droite c’est pire encore, ils ont trahi la République en choisissant un ennemi comme candidat !!

        Mais merci tout de même de nous rappeler qu’il y a encore des intellectuels comme Rocard en politique, l’espoir fait vivre.


      • Jean-Christophe Loric jean-christophe 23 janvier 2007 22:35

        C sûr quand on aime rocard on est un peu emmerdé pour voter en 2007. Sauf si on se dit que bayrou dit pas que des conneries, qu’il est pas de droite, et qu’il invite rocard en meeting pas pour faire joli mais parce qu’il se sent proche. Entre nous qu’est-ce qui vous empeche de voter bayrou aujourd’hui ? y a plein de jeunes de gauche qui s’interressent à lui ces derniers temps... et comme européen, pour m’adresser à l’auteur de l’article, y a pas mieux.


      • Nico Legros Nico Legros 27 janvier 2007 17:47

        Tout à fait d’accord avec vous. Personnellement j’affilie la candidate socialiste à la social-démocratie, bien qu’elle se démarque de son shéma classique et y apporte une marque bien française (protectionisme et peu-européen). Un brin d’internationalisme lui fait défaut.

        Un autre pendant de la social démocratie (bien que soit plutôt l’héritage de la démocratie chrétienne) pourrait être représenté par Bayrou (dont Rocard est proche).

        Et puis DSK a encore de l’influence au PS...

        Tout cela est en gestation, en mutation, je crois que suite à ces élections, la parti socialiste français se présentera d’avantage en parti social démocrate européen que maintenant (même s’il conservera ses spécificités bien françaises)

        Et en 2007 ? Pour ma part, j’observe encore.

        « Je suis d’accord avec vous, le seul problème c’est que les français sont un peu cons !!! »

        Prendre les gens pour des cons c’est vraiment la pire des conneries.


      • Mateo (---.---.228.253) 1er février 2007 18:27

        Bonjour,

        Je crois que les sociaux-démocrates (ou les sociaux libéraux) sont déja dans la campagne présidentielle : DSK comme Ségolène en sont les leaders (du giron de Delors et de Rocard).

        Les propositions des sociaux démocrates sont respectables mais cela fait quand même bien longtemps qu’elles s’appliquent : depuis la fameuse déflation compétitive du deuxième septennat Mitterrand. Leurs solutions n’ont aboutit qu’a participer à la smicardisation de la France (eh oui, ceux sont eux qui ont commencé les exonérations de charges fiscales et de cotisations sociales, source de déficit) et le fonctionnement de l’Etat selon le principe des agences, type agence régionale de l’hopital et la tarifiaction à l’acte, la comptabilité type M14 et la LOLF (préparé par DSK, voté par Fabius, appliqué avec délectation par la droite). La CSG, qui est un impôt et non une cotisation sociale, bien son assiette large repose à 88% sur les ménages.

        Les solutions proposées par M. Rocard sont particulièrement inadpatées à notre temps : l’heure n’est plus à l’exonération de cotisation sociale ou d’impôts puisque des investissements massifs doivent être fait pour améliorer la distribution de l’eau, assurer la fourniture d’énergie à coup raisonnable, etc. En gros, mettre les service publics en fase avec les besoins actuels. Pour ce qui est de l’emploi, il faut relancer la qualification des salariés, faire que le entreprises qui ont besoin de beaucoup de main d’oeuvre pour produire leur plus value soient aidées par l’Etat (normal, outre l’emploi créé, il ya l’emploi induit ; une personne qui travail coûte moins chère qu’une personne en recherche d’emploi ou qui a sombré dans la précarité par son travail). Prendre en compte la réalité d’un capitalisme financier pour définir l’assiette des impôts, etc. Il faut uen réelle volonté politique pour réindustrialiser la France et l’Europe : c’est le seul moyen de progrès social, le seul moyen pour relever le défit technologique que demande la réponse au réchauffement climatique, le seul moyen d’assurer l’indépendance politique de l’Europe. Sa conception de l’economie sociale de marché, définie par un économiste allemand des années trente, est inégalitaire : pourquoi fixé à 5% le taux de chomage acceptable ?

        Sur le plan européen, la difficulté est plus grande pour faire la différence le PSE votant avec le PPE quasi sytématiquement (directive sur les services, sur le rail, contre l’étude de faisabilité pour avoir une taxe européenne type Tobin, etc.). C’est là aussi une question de volonté politique : on a bien réussi à le faire avec la CECA et EURATOM, pourquoi on ne pourrait pas le faire pour ce qui est du rail (nécessaire pour le fret), pour l’eau et l’énergie... Les sociaux démocrates ont pris un tout autre chemin : dans la Constitution européenne, ils ont accepté que la libre concurrence soit un principe cardinal qui ne pouvait pas être pas remis en cause (drôle de démocratie où dans un sytème politique, le citoyen ne peut même pas remettre en cause une loi ! la seule disposition de cette nature qui a existé était dans les constitutions des régimes pseudo communistes) ; pendant la préparation du traité, les informations n’étaient même pas communiqués aux parlementaires (Notamment à ceux de la gauche unie européenne), drôle conception de la démocratie ! Je passe sur l’absence de référendum européen (et en Espagne il y en a eu un, mais les articles étaient sur des canettes de boisson gazeuse et le nombre traité complet disponible à la poste était notoirement insuffisant. Le dernier exemple en date, c’est le commissaire européen à l’industrie (social démocrate allemand) qui refuse que le parlement européen mette des limitations aux émissions de CO2 des voitures car cela nuierait à la compétitivité... L’Europe, ils sont en train de la casser car ne permmettent pas l’émergence de solidarité entre les peuples.

        Voila, je pense que les idées sociales démocrates sont dans la campagne mais se sont des idées qui sont soit passéiste, soit complètement inadpatées. Ce qui est sacndaleux, c’est l’absence de débat sur ce que nous défendrons pour l’Europe.

        Ah oui... je suis communiste, j’ai voté non, je suis pour une contitution européenne faite par une constituante, j’aime bien l’euro...

        Bonne campagne ! smiley


      • jcm (---.---.78.112) 23 janvier 2007 13:13

        On aurait pardonné un tel plaidoyer il y a 20 ans mais il est aujourd’hui inacceptable !

        Il y a 20 ans « on aurait » car « on savait » déjà tout en faisant le maximum pour l’ignorer dans quelle direction nous allions.

        Maintenant « on sait », et de plus en plus, qu’il est impératif d’apprendre à nous passer de cette « croissance » telle que nous l’avons pratiquée jusqu’à maintenant, avec ses composantes qui ont fait que la biodiversité se réduit à très grande vitesse, que les changements climatiques constituent une menace beaucoup plus grave que n’importe quel réseau terroriste...

        Un plaidoyer pour reprendre ces « bonnes vieilles recettes » qui vont nous coûter si cher ?

        Mille fois non !

        Curieux quand même cette façon de considérer les problèmes de société un à un, en les dissociant de l’ensemble du contexte afin de « proposer des solutions » alors que nous savons fort bien que cette dissociation n’est pas possible dans la réalité !

        Cela signifie que toute solution basée sur une telle « analyse » (qui mérite à peine ce nom !) restera une approche théorique sans possibilité de contrepartie réelle qui puisse être globalement considérée comme un « progrès » : ce genre de solution pourra apporter une amélioration dans un domaine au prix de dégradations accélérées, plus ou moins violentes, dans d’autres domaines.

        Au risque d’une régression globale in fine.


        • ronchonaire (---.---.244.151) 23 janvier 2007 14:48

          Pourquoi tant de haine ? L’auteur met simplement l’accent sur la necéssité de raisonner (et décider) au niveau européen plutôt qu’au niveau national. Je n’ai rien lu dans cet article qui sous-entende que la croissance doit nécessairement être obtenue par le biais d’industries polluantes (« à l’ancienne », j’ai envie de dire).

          Nous pouvons même inverser le raisonnement : si nous souhaitons une croissance « propre », qui débouche finalement plus sur une amélioration du bien-être que sur une simple augmentation de la production, l’Europe peut être un outil formidable, notamment car ce type de croissance demande des décisions courageuses et des investissements difficiles à mettre en place au niveau national. Jetez-donc un oeil (voire même les deux) sur la réglementation européenne en matière d’environnement et vous constaterez que l’Europe est la région du monde la plus « pro-environnement » à l’heure actuelle.


        • Cy-real Cy-real 23 janvier 2007 18:23

          « Je n’ai rien lu dans cet article qui sous-entende que la croissance doit nécessairement être obtenue par le biais d’industries polluantes ( »à l’ancienne« , j’ai envie de dire) »

          ... le problème, c’est que la croissance du PIB des pays de l’OCDE s’est presque toujours accompagnée d’une croissance de la consommation d’énergie... avec des énergies « à l’ancienne » évidemment, donc polluantes ! cf. le site de l’indispensable JM Jancovici
          Vouloir s’attaquer à la croissance molle, c’est donc souhaiter augmenter la consommation d’énergie ?!...

          « Toute personne croyant qu’une croissance exponentielle peut durer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste... »


        • Neos 24 janvier 2007 09:17

          @ Cy-real : « Toute personne croyant qu’une croissance exponentielle peut durer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste... »

          Vous mettez en effet le doigt sur une problématique à laquelle nous sommes confrontés de facto aujourd’hui : comment rendre compatible une approche économique (capitaliste dans la majeure partie des Etats occidentaux) fondée sur l’exigence permanente du profit, de la performance et de la compétitivité, avec celle de la préservation (notamment énergétique, plus globalement des ressources) de notre planète et notre environnement (de travail et de vie).

          Le Monde dans lequel nous vivons est fermé et limité par nature. Une mouvance politique pragmatique, prise de conscience favorable à la conciliation de la performance et du développement durable a vu le jour il y a quelques années en Europe, relayée par les mouvements politiques à l’échelle nationale dont l’écologie n’était pas pourtant la légitimité première.

          Il faut un peu de temps au politique, et au droit, pour suivre la voie de la raison universelle. A quoi bon en effet vouloir dépasser les limites en ressources de notre planète... puisque nous vivons de celles-ci et que la logique de développement économique n’a de sens que si l’humanité continue à en demeurer le principal acteur.


        • Jade Jade 26 janvier 2007 13:41

          @ cy-real : « le problème, c’est que la croissance du PIB des pays de l’OCDE s’est presque toujours accompagnée d’une croissance de la consommation d’énergie... avec des énergies »à l’ancienne« évidemment, donc polluantes ! »

          Tout à fait d’accord avec vous.. les pays actuels ayant la plus forte croissance (Chine, Inde) sont les premiers gros pollueurs et tres grand consommateurs d’energies fossiles.. Les Etats-Unis aussi qui luttent actuellement pour retrouver leur croissance d’antan voit les limites arriver avec le prix du pétrole.. N’est-il pas grand temps de trouver des energies alternatives (éolienne, solaire, courant de marée, micro algue (derniere decouverte aux states) etc...) afin de pouvoir à nouveau accroitre cette fameuse croissance ? tout cela n’arrivera pas en un jour, il faut beaucoup de recherche encore pour remplacer totalement la production d’energie fossiles a partir d’une multitude d’energie renouvelable.. Il est bénéfique qu’algor et hulot aient tiré la sonnette d’alarme en 2006


        • roland Gerard (---.---.56.9) 27 janvier 2007 14:01

          oui c’était en 73, le club de Rome parlait de l’urgence de viser la croissance zéro. Il y a 30 ans déjà. et nous en sommes toujours là !


        • roland Gerard (---.---.56.9) 27 janvier 2007 15:22

          Nous avons besoin de redéfinir ce que nous entendons par « croissance ». La croissance celle des trente glorieuses, pour beaucoup d’entre nous c’est du passé, comme la peine de mort et un tas de vieux trucs qu’on à pas envie de revoir.

          Je ne peux faire autrement que de voir dans ce texte des contre vérités, je ne sais dire autrement.

          « Le retour de la croissance est devenue une affaire d’intérêt général »

          Mais l’intérêt général c’est ce qui profite à tous. Or nous sommes aujourd’hui nombreux à considérer qu’un papillon, une hirondelle, un air de qualité, une eau pure...tout cela c’est précisement l’intérêt général. Nous sommes tous hélas contraint de le reconnaître c’est ce qui recul a chaque point de croissance supplémentaire.

          Donc croissance d’accord, mais une autre croissance !

          « européen et nous concerne tous, Européens, quelle que soit notre origine nationale, quelle que soit notre idéologie ou notre appartenance politique. »

          Nous devrons à tout moment de notre réflexion penser que les frontières européennes ne sont ni étanches aux pollutions, ni étanches aux humains en détresse. Le projet de l’humanité est planétaire.

          « Or, c’est une réalité du monde moderne à laquelle nous pouvons nous adapter si nous faisons le choix d’un avenir solidaire, volontaire et tolérant, en compagnie de tous nos confrères et consoeurs européens. »

          Cette solidarité entre européens c’est très bien, mais il nous faut tout de suite la solidarité entre tous les humains et la solidarité avec les bêtes, les plantes...nous ne sommes pas dans la nature, nous sommes de la nature, il devient tout simplement impossible de l’oublier, question de survie.

          « L’avenir nous appartient. »

          Non il n’en est rien. Nous croyions par le passé, dans notre superbe arrogance, que l’avenir nous appartenait en dehors du flot du vivant, il n’en est rien... Elévation du niveau de la mer, canicule, cyclone...la planète commence à donner ses terribles réponses, les réfugiés climatiques se comptent par centaines, ce sera en milliers, puis en centaines de milliers dans quelques années. Dans l’avenir nous ferons notre possible comme tous les êtres vivant et rien de plus !

          « A nous de choisir la voie de l’audace et de l’action résolue en faveur de l’ouverture »

          Oui « audace », « action » et « ouverture » pour réviser fondamentalement la séparation entre nature et culture que nous avons tous au plus profond de nous inscrite et ouverture à nos frères africains et de toutes les parties du monde mises à mal par notre civilisation.

          , « de la tolérance et de la solidarité européennes. Ou de nous enfermer dans les sombres illusions du recroquevillement national »

          Le « recroquevillement » qu’il soit monégasque, français ou européen c’est le même, il fabrique des murs, et si nous commençions à abattre ceux qui montent dans trop de consciences.

          , « des égarements d’une politique économique vécue égoïstement en solitaire, voire de l’orgueil démesuré et obsolète qui consiste opiniâtrement à croire, en France, que l’on peut encore échapper au monde. »

          Nous sommes bien d’accord pour finir, c’est sur l’échelle du « monde » ou plus tôt de la planète que ça se joue et c’est bien l’« égoïsme », « la solitude » (ou l’illusion de la solitude) et « l’orgueil » qu’il faut combattre...pour retrouver tous les humains, tous les vivants, et nous retrouver nous même au bout du compte.

          D’accord pour continuer à parler de « croissance » mais il faut lui trouver une autre définition. D’accord pour parler d’Europe mais comme un projet pour l’humanité et pas un espace géographique fermé.


        • Petit 27 janvier 2007 15:29

          Si la croissance économique en monnaie constante est inférieure à la croissance de la population, on s’apauvrit. Tout est dit.


        • Nico Legros Nico Legros 27 janvier 2007 17:58

          Tous les problèmes que vous citez peuvent être résolue à travers l’économie de marché (Kyoto le favorise et les nombreux traités internationaux vont dans ce sens). Mais il faut deux choses :
          - Adapter cete économie (c’est en cours par de plus en plus de mesures gouvernementales ou supragouvernementales prises, mais c’est à peine commencé)
          - Il faut que cette économie croit, et non décroit.


        • Neos 29 janvier 2007 21:13

          @ Roland Gérard Cher monsieur, je vous suis sur la plupart de vos remarques. Je suis en effet de l’avis que les défis sont immenses et que nos actes dispersés, à l’échelle individuelle, peuvent peu dans un monde qui s’ouvre sans mesure. Toutefois, je crois à la faculté qu’ont les peuples européens - pour peu que leurs dirigeants y croient également - de saisir l’opportunité, forts de leur longue expérience de civilisation, pour montrer un exemple d’adaptation et de modération humaine. Ce discours très idéaliste vise à tenter de diffuser l’idée que notre intégration européenne en construction peut devenir le socle solide à l’émergence d’une société mêlant performance économique à l’européenne, protection sociale à l’européenne et protection de l’environnement à l’européenne. Il y a beaucoup de travail pour atteindre ces ’standards’ européens, et constituer cet équilibre unique, ce tryptique « économie-social-environnement ». Mais il nous appartient, tous ensemble, de garder en tête cette vision et de maintenir le cap en diffusant celle-ci, en exigeant de nos hommes politiques qu’ils soient les relais de cette idée et de n’avoir de cesse de nous battre tant que celle-ci n’aura pas vu le jour dans notre espace de vie européen.


        • (---.---.107.66) 23 janvier 2007 15:15

          « La croissance est la clef qui ouvre les portes, parmi les plus récalcitrantes, de l’évolution et du progrès dans un pays. »

          Quel dogmatisme ! On nous promet le paradis, ma parole !

          D’accord, plus on a de croissance, plus on a d’argent pour faire des trucs avec. Mais si ces trucs à faire consistent à réparer les dégâts causés par l’ensemble des efforts mis en oeuvre pour avoir cette croissance, je vois pas trop l’intérêt... Et ça va de plus en plus être le cas.

          Pourrait-on, un jour, voir nos hommes politiques prendre en compte cette réflexion ? Est-ce trop demander qu’ils s’interrogent un peu sur la nature de cette croissance, au bout du compte ? Pourquoi aucun homme politique (ou presque) ne dit que :
          - la belle croissance d’antan reposait quasi-entièrement sur le coût incroyablement bas de l’énergie, et l’ère du pétrole touchant à sa fin, il ne faut pas s’attendre à avoir de la croissance aussi facilement que par le passé
          - l’humanité commençant à atteindre les limites physiques de la planète (en terme d’espace agricole, de ressources naturelles, d’eau potable,...), la seule croissance envisageable pour l’avenir, si vraiment on veut de la croissance après tout, est une croissance immatérielle, c’est-à-dire non ou très peu consommatrice de matières premières. Personnellement, j’ai pas forcément envie de voir à quoi ça ressemble... j’imagine très bien un monde virtualisé au maximum ou chacun reste scotché 18h par jour à son ordi, en attendant qu’on arrive à numériser et télécharger nos âmes sur disque dur pour enfin s’affranchir de notre corps qui nous rend si trivialement mortels...

          Il est grand temps d’avoir cette vision décloisonnée (comme en parle jcm plus haut), un peu plus globale... Au lieu de peser le pour et le contre de la croissance, on s’est contenté jusqu’ici de ne voir que le pour et d’ignorer superbement le contre. Un peu de rationalité ne ferait donc pas de mal.


          • Irul (---.---.120.8) 23 janvier 2007 16:02

            Effectivement comme souligné par l’auteur, il est toujours intéressant de lire quelques propos d’hommes politiques « has been ». On se demande pourquoi l’illumination leur parvient une fois écartées les contraintes du pouvoir...

            Si la Croissance est molle en France, la raison est à mon avis conjoncturelle et structurelle. Deux éléments à cet égard :
            - Un euro fort, rendant difficile nos ventes à l’extérieur,
            - Une spécialisation très coûteuse et peu contributrice à la croissance (l’agriculture), voire en pleine concurrence (produits industriels à faible valeur ajoutée entre-autre) d’où des coûts sociaux et patronaux qui paraissent excessifs.

            En jouant sur la monnaie et le dumping fiscal, les pays non membres de l’Union monétaire, mais membres à part entière de l’UE, tirent mieux leur ficelle du jeu. Hors aujourd’hui, ces pays ont tout a gagner au maintien des règles de fonctionnement actuelles de l’UE. Donc la situation de blocage est bien véridique. Il faut également souligner que le TCE n’aurait fait qu’accroître cet état de fait, inscrivant dans le dur (la fameuse 3ème partie d’une portée supra-constitutionnelle), l’organisation et le mode de fonctionnement des institutions actuelles.

            Sortir de la Croissance molle oui, mais par conséquent pas par l’intermédiaire de l’Union Européenne. Pour elle, il est déjà trop tard. Il serait bon d’en revenir à l’Europe des 12 pour provoquer une intégration politique impossible à 27, 35, 58....


            • matéo (---.---.122.12) 23 janvier 2007 20:01

              Il y a beaucoup de choses vraies dans les remarques de Michel Rocard, mais cela laisse l’impression désagréable que l’amélioration de la situation de notre pays, passée et présente, tiendrait à la croissance (c’est une telle évidence) mais en passerait nécessairement par l’Europe.

              Je ne peux m’empêcher d’y voir l’aveu d’une incapacité, singulièrement française, à améliorer les choses par elle même. Nombre de nos voisins, où l’herbe n’est plus verte, ni plus jaune, ont fait la démonstration que l’on peut améliorer significativement les choses (le chômage, le déficit des comptes sociaux, les marges de manoeuvre de l’état, etc...) sans mobiliser, hier ses 14 partenaires, aujourd’hui les 26 partenaires de notre Union.

              Là, force est de constater que pendant que nous étions (et sommes scotchés) aux alentours des 10 % de chomâge (soit 25 ans) les espagnols qui nous dépassaient largement il y a 10 ans avec 19% sont passés à 7.5 %. C’est un exemple parmi « n » d’une plus grande capacité de nos voisins à « bouger » que nous, engoncés dans nos immobilismes de toute nature. Immobilisme bien vite rebaptisé en exception, quasi culturelle de surcroît, dont le pays regorge à tous sujets.

              Mais c’est juste une impression désagréable.

              @Anthony : le Monsieur au PS qui se rapproche le plus par ses idées, ses propositions et sa vision du monde des sociaux démocrates, danois, suédois, des travaillistes anglais, voire de Gerhard Schröder, n’est pas DSK et consorts, et n’a pas fait 18 %. C’est Jean Marie Bockel, vite renommé lui aussi par l’appareil « social libéral » (c’est tout dire) et sa motion a fait bonne dernière au Mans (1%), derrière les « utopiste ». C’est peut-être là que le bât blesse. A méditer peut-être.


              • Neos 23 janvier 2007 20:45

                @ Mateo : « Là, force est de constater que pendant que nous étions (et sommes scotchés) aux alentours des 10 % de chomâge (soit 25 ans) les espagnols qui nous dépassaient largement il y a 10 ans avec 19% sont passés à 7.5 %. »

                Cher Mateo, merci pour votre réaction. Si je peux me permettre de vous interpeller, interrogeons-nous sur les raisons qui ont permis, entre-autres, à l’Espagne de surgir parmi les Etats « compétitifs » de l’UE.

                L’UE et sa politique régionale, véritable dopant structurel pour les Etats bénéficiaires, contribuent, à travers des interventions chirurgicales dans les artères économiques nationales et régionales (évidemment), à relancer l’activité générale des pays concernés.

                Il est probable que l’analyse vaille également pour les Etats d’Europe centrale et de l’Est à l’horizon 2015-2020. L’avenir nous le dira.


              • Mathieu (---.---.228.253) 2 février 2007 13:41

                @néos...

                Bonjour,

                Malgré que je ne sois pas le bon Matéo smiley (je suis plus haut, le coco qui a voté non, qui aime bien l’euro, etc...)je me permets de te répondre.

                Sauf erreur de ma part, la situation d’entrée de l’Espagne, du Portugal et de la Grèce ne se sont pas fait dans les mêmes conditions que celle des pays de l’Europe centrale. La grande différence est les moyens qui y sont mis. Quand les trois pays du sud sont entrés, il y a eu une hausse des revenus de l’Europe (part de la TVA et des droits de douanes si je ne me trompe pas). Le passage à 25, c’est fait à budget constant (selon des infos fournies par Francis Wurtz, président du groupe GUE/VN)... donc proportionnellement moins d’argent pour les fonds structurels et autres (c’est à mon avis l’une des principale cause de la remise en cause de la PAC, et non de son adaptation aux besoins de notre agriculture, pour bénéficier de fond sans augementer les ressources fiscales).

                L’Espagne fut plus dynamique car ses besoins en équipement industriel lourd était beaucoup plus important que dans les autres, idem pour son secteur primaire et tertiaire. Ceci dit, le niveau des salaires lui n’a pas bougé (les jeunes qui débutent dans la vie active avec un salaire de 900 euros, il faut cumuler plusieurs, se loger est quasiment impossible). Il y a eu du progès certes, mais aujourd’hui il y a de grand mouvements des jeunes et des travailleurs qui demandent une amélioration des conditiosn de vie, etc. C’est le même cas en Allemagne (grève des médecins, mouvement des chomeurs, les syndicats qui commencent à remettre en cause la cogestion), en Italie (les étudiants) et en Grèce (une grève dure qui se poursuit depuis trois semaine je crois).

                Quand tu dis que c’est un « pays compétitif », je pense que c’est là un des aspects qui nous séparent : Comment faire une Europe unie si son seule but est d’organiser la guerre économique entre pays européens ? cela me parait condradictoire et dangeureux pour l’Europe : ce n’est pas autrement que l’on aboutit à un rejet, voir à une guerre. Si nous déclarons que tous les citoyens européens sont égaux, comment admettre que le travail d’un Polonais, la plus value qu’il fourni sur les chantiers de St Nazaire est identique à celle d’un Français et qu’il soit payé moins ??? les besoins sont identiques. je veux bien que l’on me dise « c’est comme ça, c’est le marché » mais alors, il faut admettre que les droits de l’Homme ne sont que du chiqué ou du papier mâché puisqu’ils ne dépendent alors plus que de l’économie.

                voila, voila... smiley


              • Gypse Gypse 23 janvier 2007 20:06

                Michel Rocard est certainement un humaniste, ce n’en est pas moins un homme du passé, avec cette vision dépassée de la croissance qui serait censée régler les problèmes d’emploi, et rendre le monde plus beau. Aujourd’hui, il serait temps que l’on tire les conséquences de l’absurdité du libre-échangisme à outrance, et que l’on rétablisse, au moins au niveau européen, des droits de douane importants permettant de compenser le dumping social entrepris par la Chine.


                • toto1701 (---.---.149.159) 23 janvier 2007 21:51

                  la marge de manoeuvre est etroite pour conduire une politique de rupture quelque soit le président !!! car ce sont les bureaucrates qui determinent la politique de l’union et non pas les élus !!! si jmlp venait a etre elu mes propos seraient bien evidemment caducs !!


                  • Forest Ent Forest Ent 23 janvier 2007 23:45

                    « Les radicaux, c’est comme les radis : rouge à l’extérieur, blanc à l’intérieur, et souvent creux. » Ca doit être de Duclos, ça.

                    Ce texte est mignon et plein de belles et grandes ambitions. Mais pas de réalisme. Avec la monnaie et l’économie, l’UE s’est vue confier des missions fondamentales d’un Etat. Mais elle n’en a pas acquis en même temps la légitimité, et les bricolages du TCE n’auraient pas diminué le retard. Pour que l’UE puisse assurer ces missions, il faut qu’elles soient exécutées par des gens qui soient élus pour cela et rien que pour cela. Les nominations et le cumul des mandats rendent le système opaque.

                    Dire que le ministre de l’économie est une sorte de député observateur des vraies décisions prises par l’exécutif est une douce plaisanterie. Les vraies décisions sont prises entre chefs d’Etat.

                    Soit on entérine ce fait, et toutes les décisions doivent être prises par traités et ratifiés par les parlements nationaux, soit les exécutifs nationaux sont out, et l’on élit une vraie instance de décision responsable devant ses électeurs.

                    Pour l’instant, c’est un système absurde, bancal et entre deux chaises.


                    • (---.---.229.236) 24 janvier 2007 07:35

                      « L’économie française ne peut plus se permettre de jouer en solitaire et s’enorgueillir d’adopter une stratégie économique nationale en catimini, »

                       ???

                      Les entreprises du CAC40 sont déja des multinationals, je ne voit pas ou vous voyez une économie franchouillarde.

                      « l’économie française ne se décide plus à Paris, elle se négocie et se discute à vingt-sept, à Bruxelles, lors des Conseils »Affaires économiques et financières« , l »

                      Plutôt à la Bourse ou en Chine, pas du tout à Bruxelles.

                      « L’avenir nous appartient. A nous de choisir la voie de l’audace et de l’action résolue en faveur de l’ouverture, de la tolérance et de la solidarité européennes. »

                      Baratin.

                      Roccard est de toute façon un gateux. La derniére fois que je l’ai vu, il chialer (vraiment) parce que les français ne veulent pas de Turcs en Europe et que lui, il voulait absolumenbt des turcs pour éviter qu’ils nous fassent une guerre de civilisation ! Un gateu vous dis je !

                      Rien à foutre des turcs, qu’on les explose s’ils ne sont pas content.

                      Face à Hitler revendiquant l’Alsace Loraine, on connait en tout cas la position de Roccard.

                      Par ailleur, europe ou pas, c’est toujours le même argent des français et des emprunts. Alors que vient faire l’Europe la dedans ??


                      • Nico Legros Nico Legros 27 janvier 2007 18:05

                        "Rien à foutre des turcs, qu’on les explose s’ils ne sont pas content.

                        Face à Hitler revendiquant l’Alsace Loraine, on connait en tout cas la position de Roccard."

                        Je vais faire comme Rocard je vais pleurer.


                      • hjgvu (---.---.97.230) 24 janvier 2007 09:35

                        N’écoutez pas cet eurocrate . L’avenir est toujours radieux .. mais pour demain . Pour y arriver , que voulez vous , il faut bien un peu détricoter la France pour faire l’Europe , il faut bien abandonner un peu de liberté pour un trouver une plus grande, il faut bien démonter un peu des acquis sociaux pour être compétitif . La mise sous tutelle n’a jamais apporté ni bonheur ni prospérité . ELLE ENLEVE LE GOUT DE VIVRE par la spoliation de sa liberté. En attendant regardez ce qui arrive à cette belle europe fraternelle

                        http://www.dailymotion.com/visited/search/chirac+chomage/video/xoljt_volkswagen-en-belgique

                        voyez les projets grandioses qu’on vous réserve . ça fait bander n’est ce pas

                        http://www.whathaseuropedone.org/

                        pour la croissance , c’est bien connu , elle est infinie et ne peut apporter que du bien être.

                        http://temps-nouveaux.net/article.php3?id_article=109 http://www.sens-de-la-vie.com/forums/viewtopic.php?topic=4942&forum=42&a_p=1

                        un petit conte , pour mon plaisir personnel

                        http://silver-wolves.com/articles/unite-vision-reve-lucide.htm

                        la prochaine fois que vous voyez cette tête d’extraterrestre , prenez vos jambes au cou,changez de trottoir , fermez les yeux au enfants


                        • Nico Legros Nico Legros 27 janvier 2007 18:09

                          Le présent est radieux (contrairement aux périodes passés), et l’avenir le sera tout autant, et cela gràce à l’Europe.

                          IL n’y a pas de mise sous tutelle, il y a un réalisme économique qui a toujours fait office depuis sa création (de l’économie de marché, autement dit plusieurs siècles).

                          L’europe a bien raison de prendre le relais de ces économies nationales (qui pourraient par mégarde devenir nationaliste) pour les associer et les fortifier.


                        • Neos 24 janvier 2007 12:41

                          Au delà des sempiternelles réactions POUR ou CONTRE l’UE, pensez-vous que l’on puisse demander à notre ministre de l’Economie actuel ou futur de débattre sur le programme de discussions à l’ordre du jour lors des Conseils « Affaires économiques et financières » ? Pourrait-on discuter d’une stratégie préalable de politique économique à moyen terme et la soumettre à discussion lors de ces réunions à 27 ? Pourquoi ne pas voir en son sein les positions idéologiques « libérales » ou « social-démocrates » s’exprimer au devant de la scène publique et interpeller les peuples et les partis politiques européens et nationaux sur les enjeux débattus (parfois encore) à huis-clos ? A quand les caméras de TV à la sortie des Conseils pour apostropher les ministres et leur demander leurs conclusions sur le contenu des discussions ? Qu’en pensez-vous ?


                          • Cassandre (---.---.54.174) 27 janvier 2007 11:46

                            Oui il faudrait ouvrir le débat sur les différentes positions économiques au niveau de l’Europe, oui il faudrait davantage de transparence et d’information des citoyens. Mais le fonctionnement des institutions européennes est trop éloigné des feux médiatiques, l’économie apparait vite comme un sujet ardu, et c’est tellement simple de faire porter à l’Europe la responsabilité de beaucoup de nos maux. La communication va avoir du mal à passer... Beaucoup de lobbyistes entourent les décideurs européens, mais les citoyens (et consommateurs) semblent beaucoup moins représentés. Alors pourquoi pas un « blog citoyen » sur l’Europe. Pour l’article, quel dommage que Michel Rocard ne se prononce pas pour le « développement durable » au sein de l’Europe. Ce pourrait être un vrai sujet fédérateur, sur lequel plusieurs de nos voisins ont pris de l’avance. Quant aux « réformes impopulaires mais nécessaires pour le pays », là il doit y avoir analyse, communication et débats.


                          • Céline Ertalif Céline Ertalif 27 janvier 2007 14:59

                            Je suis tout à fait d’accord sur le problème de l’écran de fumée national qui dissimule les enjeux politiques européens. Cet écran de fumée est autant médiatique que politique et très parisien.

                            D’ailleurs les français ont une idée fausse de leur position dans l’Europe économique, ne serait-ce que parce que la moyenne nationale n’a pas grand sens en raison de l’écart et du poids de l’Ile de France avec le reste du territoire français. Dans le fond de nos provinces françaises, on est encore persuadé qu’on est « l’un des pays les plus riches du monde », c’est ce qu’on dit tous les jours à la télé, alors qu’en dehors de l’Ile de France, il n’y en a pas une de nos régions dans les soixante premières en Europe.

                            Sans doute le plus important du rôle du ministre en chef de Bercy, ce sont les positions qu’il prend à Bruxelles. Mais ce n’est pas ce qu’il dit devant les micros.


                          • Nico Legros Nico Legros 27 janvier 2007 18:14

                            Il faudrait dans ce cas procéder à une démocratie élargie de l’europe et faire en sorte que les élections euopéennes aient plus de poid et d’audience. Ainsi, de fait, les paries nationaux s’aligneront sur les enjeux européens.

                            Si les peuples européens ne sont pas concerné ni acteurs de cete Europe (on a peur du populisme et des politiques dans cette europe), l’Europe ne pourra progresser comme les fonctionnaires bruxellois souhaitent le faire.

                            Il faut ne pas avoir peur d’intégrer les peuples.

                            Pour cela un nouveau référendum en France pour le TCE est pour moi essentiel pour la relance de l’Europe.


                          • Neos 27 janvier 2007 23:28

                            Ne devrions-nous pas aller jusqu’à exiger de nos médias qu’ils investissent dans la mise en place d’équipes permanentes à Bruxelles et à Strasbourg ?

                            Nous voulons savoir ce que nos chefs vont se dire et ce qu’ils décident. Pas ce que les rédactions souhaitent que nous sachions et retenions de (leur vision de) l’actualité.

                            Je pense que notre attitude à l’égard des médias doit changer. Nous, téléspectateurs, constituons principalement l’audimat. A nous de nous tourner ainsi vers eux et demandons une obligation de résultat.


                          • Nico Legros Nico Legros 28 janvier 2007 17:41

                            Peut être existe il un déficit des médias dans la communication des politiques européennes. Mais je crois surtout que les médias suivent les intérets de leurs lecteurs qui ne sont pas spécialement interessés par l’EUROPE.

                            Je vais me répéter mais c’est en intégrant pleinement les peuples dans l’Europe (à travers la démocratie et les élus représentatatifs) que l’Europe prendra de l’importance chez le gens, et par extension, dans les médias.


                          • Neos 29 janvier 2007 21:21

                            @ Cassandre : Cher Cassandre, pourquoi continuons-nous à croire que les médias que nous ne cessont de décrier font leur métier en toute indépendance ? Pourquoi continuons-nous à regarder leurs émissions TV ? Pourquoi continuons-nous à acheter leur papier ?

                            Si par exemple le citoyen-télespectateur cessait de consommer les journaux TV de TF1 et de FT - abusivement à mon goût - les rédactions seraient bien obligées de reconsidérer leurs choix sur l’actualité et offrir un peu plus d’information et moins de messages très orientés.

                            Agissons en citoyen responsable, ce que nous faisons sur Agoravox, et notre monde cathodique évoluera peut-être dans le droit sens.


                          • www.jean-brice.fr (---.---.155.227) 25 janvier 2007 17:43

                            Quand est ce que vous aurez compris (les eurolatres) que cette europe n’est plus viable devant le grand chambardement que nous prépare M. BUSCH avant son départ ? Regardez plutôt du coté de l’Iran et du pétrole ...


                            • Nico Legros Nico Legros 27 janvier 2007 18:15

                              Qu’est ce que tu nous proposes alors ?


                            • www.jean-brice.fr (---.---.236.49) 28 janvier 2007 09:18

                              Une Europe qui respecte les NATIONS qui sont le seul cadre où peut fonctionner la DEMOCRATIE . Pour cela, il nous faut un Président qui ait une FORTE CULTURE HISTORIQUE : ce n’est pas à l’ENA que l’on apprend ce genre de chose ...


                            • Nico Legros Nico Legros 28 janvier 2007 17:38

                              En quoi l’Europe ne respecte pas les nations ? Qui vous dit que la nation est le seul cadre qui pourrait accueillir la démocratie (les cités l’ont fait avant les nations) ?

                              L’Europe a quelques 50 ans d’ages, pas besoin d’une forte culture historique pour connaître l’Europe (surtout qu’à science po et à l’ENA on s’en bouffe de l’Europe).


                            • (---.---.134.237) 30 janvier 2007 16:53

                              reponse de quelqu’un sans grande culture ...


                            • Nico Legros Nico Legros 4 février 2007 21:07

                              Pourriez vous être plus explicite ? (et moins insultant)


                            • www.jean-brice.fr (---.---.233.177) 5 février 2007 08:48

                              Prétendre qu’on n’a pas besoin d’une grande culture historique prouve votre ignorance. Le référendum ne vous a pas suffi : continuez et vous aurez le prix de votre salaire ...


                            • Nico Legros Nico Legros 11 février 2007 15:26

                              Ah bon ? S’il vous le dites. Je suis donc un imbécile, pardonnez moi.


                            • Internaute (---.---.130.97) 27 janvier 2007 14:34

                              Michel Rocard était député-maire de Mantes-La-Jolie, une coquette banlieue parisienne où il faisait bon vivre avant qu’il n’en prenne les commandes. Maintenant, les français y vivent aux abois. On les reconnait facilement car la plupart des femmes avancent en gurka afghane. Dans et univers les françaises se remarquent comme les premiers flocons de neige sur la carrosserie d’un auto, fragiles et éphémères.


                              • Céline Ertalif Céline Ertalif 27 janvier 2007 15:00

                                Non, Conflans Sainte Honorine.


                              • Comenius (---.---.202.71) 27 janvier 2007 14:49

                                En dehors d’un contexte bien particulier, la « croissance » ne crée pas d’emplois. Seule une réduction ample, immédiate, impérative du temps de travail, associée à une extension du secteur public (qui ne se limite pas aux fonctionnaires) et du secteur coopératif, permet de résorber les 5 800 000 chômeurs réels (en équivalent temps plein).

                                Depuis plus de quarante ans le chômage n’a cessé d’augmenter, excepté pour de rares périodes. En 1964 la France comptait 251 400 chômeurs, au sens du Bureau International du Travail (BIT) et en moyenne annuelle, pour 19 709 600 personnes actives occupées (ayant un emploi).

                                En 1992, pour une croissance de la valeur ajoutée de 1,17 %, l’emploi a diminué de 136 100 (-179 700 en emplois réels, du fait d’une forte progression de l’emploi à temps partiel) alors qu’en 1991, pour une croissance voisine (1,10 %), l’emploi a augmenté de 45 500 (+67 100 emplois réels).

                                En 1994, pour une croissance forte de 2,75 %, l’emploi a diminué de 8 900 (-95 600 emplois réels) car la productivité a augmenté davantage (2,79 %) pour une durée annuelle identique du travail. En 1995, avec une croissance plus faible (2,10 %) de la production, l’emploi a augmenté de 268 000 (+201 600 en réel, forte augmentation du temps partiel) car la productivité a très peu augmenté (0,88 %) pour la même durée du travail.

                                Au début des années 70, la croissance était sensiblement supérieure à celle d’aujourd’hui. De 1970 à 1974, en quatre ans, la valeur ajoutée a progressé de 18,83 % et la productivité de 19,15 %, valeur légèrement supérieure. Si l’emploi a cependant progressé de 742 000, soit 3,60 %, c’est que la durée annuelle du travail a diminué de 3,73 % (de 1821 à 1753 heures). Le chômage a malgré tout augmenté car la population active progressait plus vite que la création d’emplois.

                                Ce n’est donc pas une forte « croissance » qui crée de l’emploi mais une différence positive importante entre la croissance de la production et celle de la productivité, comme pour les années 1988-89 (1,5 %) et dans une moindre mesure 1987 et 1990, ou une forte diminution de la durée du travail, comme entre 1970 et 1974.

                                Pour une durée constante du travail, seule une évolution de la valeur ajoutée supérieure à celle de la productivité entraîne une création nette d’emplois (nombre d’emplois créés, à durée du travail identique, supérieur à celui des emplois détruits). Plus généralement, l’évolution de la valeur ajoutée est égale au produit des évolutions de la productivité, de la durée du travail et de la population active occupée. Autrement dit, l’emploi (population occupée) augmente uniquement si la production (valeur ajoutée) augmente plus vite que le produit de la productivité par la durée du travail.

                                En 1994, malgré une croissance importante de la production (2,75 %), 8 900 emplois ont été perdus. La perte d’emplois réels est de 95 600 du fait de l’augmentation de 219 200 des emplois à temps partiel.


                                • Comenius (---.---.202.71) 27 janvier 2007 14:52

                                  Voir ce lien Des mythes autour de l’emploi

                                  où on parle aussi du mythe selon lequel une diminution de la population active résoudrait le problème du chômage.


                                • crévindieu (---.---.146.118) 27 janvier 2007 19:15

                                  Beau fil:dis-moi gypse c’est toi l’emplatreur ?

                                  Comme dans le Roman de Renart, où il est dit :« entre la bouche et la cuiller il y a souvent grand emcombre ».

                                  En ce qui concerne l’Europe, c’est pareil : on nous vend de l’espoir, de l’utopie, mais l’immense majorité des gens doit se serrer la ceinture. Le chomage, les fermetures d’usine, les délocalisations, la dette et surtout le libre échangisme mondialisé, nous plongent dans la misère. Sauf pour une minorité qui tire grand profit de tout cela....

                                  C’est comme une guerre : d’un côté des souffrances effroyables, de l’autre des profiteurs, marchands d’armes, des fournisseurs, du marché noir. Certes sur le papier c’est alléchant, le problème c’est que les gros malins contournent en permanence les règles. Ce n’est pas pour rien que la justice manque de moyens et ne traque que rarement la délinquance en col blanc, ou qu’elle est impuissante face aux manoeuvres des financiers, commanditaires, qui se promènent comme ils veulent en 5 clics d’ordinateur, dans les paradis fiscaux au coeur de l’Europe, ou d’ailleurs.

                                  Toujours les mêmes reflexions :« à coté,ils réussissent mieux »:facile à affirmer, plus difficile à démontrer, d’autant que tout dépend du point de vue:celui des actionnaires, celui des salariés,quels points de comparaison ? Les services publics coùtent, certes, mais ils sont publics, c’est à dire qu’ils profitent en principe à tous. Quand tout cela sera privatisé, libéralisme oblige, qui peut avoir la certitude que les soins, l’enseignement seront de meilleurs qualités pour la collectivité. Evidemment Johnny ne connaîtra jamais ces problèmes : en cas de problème de santé, l’avion et il pourra s’offrir les meilleurs services au meilleur endroit. Mais quand on a des revenus de plus en plus modestes, et que l’on habite à 8O Kms d’une grande ville ?

                                  Je n’évoque même pas le niveau de violence atteint dans les pays les plus « avancés ». L’Angleterre de Thatcher, les Etats Unis de Bush, la Russie de Poutine et la Chine de....

                                  On voit bien que c’est l’Europe des grands groupes, industriels, tertiaires et financiers qui prévaut, et que la majeure partie de la population, qui n’est pas rentière, se paupérise.

                                  Alors toujours la même antienne:demain, en faisant des efforts, on rasera presque gratis...En attendant, on est prié d’acheter la vaseline.

                                  Oui, il manque à l’Europe une direction politique, mais choisie démocratiquement par les peuples, et non par des technocrates, pour la plupart inféodés aux lobbys.

                                  Et cela risque de durer, certains pour user de la crédulité des gens, pour les manipuler,sont trés forts et n’ont aucun scrupule:pour eux, il s’agit encore et toujours de faire des « puts ! ».

                                  "Ecoute, mon fils, je vais te dire comment faire toujours plus d’argent : surtout tu ne t’occupes pas des autres ni des conséquences de tes actes:aux manants de payer pour réparer !

                                  Et dire que nous avons fait 1789 : abolition des privilèges, paraît-il ! Mon c.. ! Une nouvelle classe de privilégié, nous presse jusqu’au trognon.

                                  Pour terminer :

                                  La Bruyère : le plaisir le plus délicat est de faire celui d’autrui.

                                  Voltaire:puissent tous les hommes se souvenir qu’ils son frères...

                                  Que de progrés faits dans cette direction !


                                  • moebius (---.---.30.79) 27 janvier 2007 23:03

                                    C’est L’Europe qui nous « plonge dans la misére », rejetons l’Europe et miracle une période de prospérité s’ouvrira devant nos yeux ébahis. Mais qu’elle est donc ce malin plaisir qu’a l’Europe à nous humilier ? Quittons l’Europe, d’accord mais qui alors sera le responsable quand nous serons si bien entre nous ?


                                    • moebius (---.---.30.79) 27 janvier 2007 23:09

                                      « On nous vend de l’Europe ,on nous vend de l’espoir » Mais on se fait toujours avoir, c’est ça... Vous achetez ou vous n’achetez pas c’est encore ça... et combien l’avez vous achetez... dite moi ?


                                    • moebius (---.---.30.79) 27 janvier 2007 23:12

                                      J’ai récemment achetez une caisse pourrie et non de dieu putain de merdre !


                                    • crévindieu (---.---.146.118) 28 janvier 2007 05:47

                                      Cher Moebius, vous n’avez pas compris,ou vous faites semblant de ne pas comprendre, ce que j’ai écrit :

                                      oui on nous vend cette Europe la, qui n’a plus rien à voir avec l’Europe de la CECA ou celle du traité de Rome,laquelle était un rapprochement de nations qui avaient un développement voisin,dont les économies étaient complémentaires, et qui avaient connu les destructions de la guerre.

                                      Maintenant l’Europe est confisquée par les groupes financiers et industriels mondiaux:transnationaux ou multinationaux. Par l’idéologie ultralibérale qui l’a transformée en un gigantesque marché de toutes les productions planétaires et financières. smiley

                                      Et qui nous entrainne irrésistiblement vers le fond, sauf pour ceux à qui ce système profite.


                                    • Ubu (---.---.146.118) 28 janvier 2007 06:01

                                      Moebius : tu portes bien ton pseudo : l’anneau de moebius est une curiosité mathématique qui n’a ni début, ni fin, qui n’a ni dessus, ni dessous:bref dont la structure est « kafakïenne » . Merdre alors.


                                    • crévindieu (---.---.146.118) 28 janvier 2007 20:23

                                      Kafkaienne:je fabouille, je suis un peu dsyletcrique !


                                    • PauLo (---.---.87.26) 28 janvier 2007 15:02

                                      Réponse à Michel Rocard :

                                      Que MR le veuille ou pas, l’Union européenne est déjà morte.

                                      Qu’ils aient été de l’écurie présidentielle de droite ou de l’écurie présidentielle de gauche, les candidats socialogaullistes à n’importe quelle élection (dont Michel Rocard) ont toujours défendu la « construction européenne » : devenir « grand et international » les obsédaient... Ils déclaraient cependant vouloir l’améliorer sur tel ou tel détail intéressant telle ou telle de leurs clientèles mais restaient confiants dans le « machin » luxembourgo-bruxellois.

                                      Depuis mai et juin 2005, silence radio sur leur confiance dans l’engin.

                                      Certes, d’après les socialogaullistes, les Français et les Néerlandais, co-fondateurs du bidule, ne l’auraient pas « rejeté ». Non, ils n’auraient manifesté qu’un mécontentement momentané, sur un coup de tête d’enfants gâtés. Des Français et Néerlandais un peu débiles, demeurés, ne comprenant pas le grand dessein du truc. Des ânes en quelque sorte ! Les socialogaullistes resteraient donc confiants mais sans le dire.

                                      Ils n’en parlent plus, sauf encore Michel Rocard...

                                      Plus rien n’arrive de Luxembourg ou de Bruxelles, pas du Grand-Duché ni du Royaume, non, des « eurocrates ». Pourtant ils étaient nombreux là-bas à pondre des directives « en veux-tu en voilà ».

                                      Sont-ils en hibernation depuis deux ans ? En quelque sorte. Ils « touchent leur chèque » mais ne pipent mot. De crainte de réveiller ces satanées grenouilles, ces bataves malappris !...

                                      En fait, ces « eurocrates » attendent, tranquilles, la réélection d’une ou d’un socialogaulliste en France pour relancer leur « union ». Qui vivra verra ?

                                      Les mois passant, à mesure que la probabilité de cette réélection diminuera, surtout si un candidat unique du non au socialogaullisme entre en campagne, ils quitteront le navire, l’épave en train de couler, ils abandonneront même en toute hâte leurs « euro privilèges », ils lâcheront tout, ils demanderont (bien sûr) à réintégrer leur administration nationale d’origine et ils s’entendront répondre : « Trop tard les amis ! trop tard ! « Votre quoi ? mais elle est morte, comme depuis deux ans votre funeste machine. »

                                      Tout, toutes et tous emportés par la colère froide, la « force tranquille » du peuple français, sa détermination à en finir avec le socialogaullisme et ces eurocrates.


                                      • Nico Legros Nico Legros 28 janvier 2007 17:53

                                        Réponse à Paulo :

                                        L’Union européenne est en pleine expansion et renaîtra des cendres du « non » français pour devenir une Europe politique, sociale et je l’espère démocratique.

                                        « Qu’ils aient été de l’écurie présidentielle de droite ou de l’écurie présidentielle de gauche, les candidats socialogaullistes à n’importe quelle élection (dont Michel Rocard) ont toujours défendu la « construction européenne » : devenir « grand et international » les obsédaient... Ils déclaraient cependant vouloir l’améliorer sur tel ou tel détail intéressant telle ou telle de leurs clientèles mais restaient confiants dans le « machin » luxembourgo-bruxellois. »

                                        Et ils font bien d’avoir une approche européenne et internationaliste face aux belliqueux nationaliste, cause des guerres.

                                        « Certes, d’après les socialogaullistes, les Français et les Néerlandais, co-fondateurs du bidule, ne l’auraient pas « rejeté ». Non, ils n’auraient manifesté qu’un mécontentement momentané, sur un coup de tête d’enfants gâtés. Des Français et Néerlandais un peu débiles, demeurés, ne comprenant pas le grand dessein du truc. Des ânes en quelque sorte ! Les socialogaullistes resteraient donc confiants mais sans le dire. »

                                        Certes les extmes (gauche comme droite) rejette clairement l’europe mais il ne représente pas 55% de la pop. Le retse ce sont des sceptiques facent aux visées ultralibérales et peu sociale de cette europe. Il aut construire une Europe sociale, c’est ce que les défenseurs du non souhaitaient. Cela sera résolu, j’en suis sur.

                                        "Plus rien n’arrive de Luxembourg ou de Bruxelles, pas du Grand-Duché ni du Royaume, non, des « eurocrates ». Pourtant ils étaient nombreux là-bas à pondre des directives « en veux-tu en voilà Sont-ils en hibernation depuis deux ans ? En quelque sorte. Ils « touchent leur chèque » mais ne pipent mot. De crainte de réveiller ces satanées grenouilles, ces bataves malappris !...

                                        En fait, ces « eurocrates » attendent, tranquilles, la réélection d’une ou d’un socialogaulliste en France pour relancer leur « union ». Qui vivra verra ? »"

                                        Faux, vous n’êtes pas très renseigné. L’Europe ne s’est pas arreté le 7 mai 2005.

                                        « Les mois passant, à mesure que la probabilité de cette réélection diminuera, surtout si un candidat unique du non au socialogaullisme entre en campagne, ils quitteront le navire, l’épave en train de couler, ils abandonneront même en toute hâte leurs « euro privilèges », ils lâcheront tout, ils demanderont (bien sûr) à réintégrer leur administration nationale d’origine et ils s’entendront répondre : « Trop tard les amis ! trop tard ! « Votre quoi ? mais elle est morte, comme depuis deux ans votre funeste machine. » »

                                        Elle ne sera jamais aussi vivante qu’à ne l’a été.

                                        « Tout, toutes et tous emportés par la colère froide, la « force tranquille » du peuple français, sa détermination à en finir avec le socialogaullisme et ces eurocrates. »

                                        Encore des minorités qui se croient majoritaires. C’est terrible cela. Les français choisiront démocratiquement un candidat. Ces mêmes candidats qui agiront (ou non) pour l’Europe. Déjà, vu les sondages, le candidat souverainiste officiel et anti-europe est d’une minorité de minorité (3%)


                                      • benmerdalors (---.---.146.118) 28 janvier 2007 18:14

                                        Celle-la elle est raide : « encore des minorités qui se croient majoritaires » et 55%, ce n’est pas une majorité ?

                                        De plus, toujours la même mauvaise foi:les citoyens qui ont voté non seraient antieuropéens...Et bien,non :

                                        ILS NE VEULENT PAS DE CETTE EUROPE LA.

                                        Faut pas être naïf:ce TCE va ressortir, une fois que ces manants de français auront élu leur monarque...ou leur Catherine....

                                        Et ptètre que si l’Europe politique existait, on serait actuellement en guerre en Irak, comme la Pologne,scotchée à l’Otan,le souhaitait, alors que l’Union Soviétique n’existe plus....Et comme certains de nos politiciens et « philosophes » français. smiley


                                      • (---.---.117.141) 28 janvier 2007 18:17

                                        Et si le TCE était tout simplement un mauvais texte ?

                                        http://perso.orange.fr/Connaissance.ouverte/TCE.doc


                                      • Nico Legros Nico Legros 28 janvier 2007 20:07

                                        La majorité est surtout « socio-gaulliste » comme vous dites, la majorité est pour l’Europe, le non ne symbolisait absolument pas un anti-européanisme. Vous le verrez lors, je l’espère, d’un nouveau référendum avec un traité plus social (ou moins libéral).


                                      • benmerdalors (---.---.146.118) 28 janvier 2007 20:21

                                        @ grosse Nicole : C’est exactement ce que je te dis : de quoi tu causes ?


                                        • moepius (---.---.131.4) 30 janvier 2007 21:55

                                          le nationalisme c’est la guerre (miterrand je crois). On n’est pas nationaliste à se regarder le nombril. Moepius est « alsacien-lorrain » (plus lorrain cependant) mais surtout et avant tout européen, son grand pére à été français puis allemand puis français, son pére a été français puis allemand puis français. Mon grand pére à déserté en belgique , mon pére sur le front russe Restez bien franco- français et mangez vos fromage par la racine je vous merdre


                                          • frederic9 (---.---.232.32) 5 février 2007 09:50

                                            Le pseudo programme de Michel Rocard est un projet de socialiste français :

                                            « Relance » par la dépense publique, (afin de « corriger les erreurs » du marché ?).

                                            Contribuables européens, à vos poches ! Puisque les contribuables français ne sont plus assez riches pour payer les lubies de leurs dirigeants politiques.

                                            Malheureusement ce genre de programme n’a aucune chance d’être adopté par nos partenaires, qui en ont bien vu les résultats en France :

                                            Gaspillages en tous genres, mise en coupe réglée de l’économie par une caste privilègiée toute occupée à arroser sa clientèle électorale au frais de la princesse, rapines, vols, et pour finir .....chomage, baisse du niveau de vie de la classe moyenne, fuite des capitaux et fuite des jeunes sous d’autres cieux.

                                            Monsieur Rocard, vous ètes bien gentil, mais cessez de rêver à vos « grands projets » et de vouloir les financer avec l’argent des autres.


                                            • parkway (---.---.18.161) 20 février 2007 13:34

                                              « le lancement de projets d’envergure, la prise à bras-le-corps des dossiers difficiles, l’engagement des réformes impopulaires mais nécessaires pour le pays. »

                                              Oh ! ben oui, ça rocard il connaît ! vive la CSG un des moteurs de la paupérisation !

                                              L’europe de merde proposée par giscard semble bien contenter le vieux machin ; la seule solution pour lui ce sont les réformes impopulaires nécessaires selon lui,mais depuis le temps qu’il les a faites ces réformes, elles auraient déjà dû donner des résultats !

                                              ben non y’a rien,sauf pour les financiers qui eux par contre palpent...

                                              et le sieur rocard continue de penser la même chose qu’il y a 20 ans : il faut que le peuple continue de se priver...

                                              Vive rocard le bienfaiteur du peuple français !


                                              • bob (---.---.236.85) 25 février 2007 21:40

                                                Il est curieux de rattacher la totalite des espoirs d’une nation a une hypothetique croissance. Celle ci est la consequence du fonctionnement des entreprises et non pas le prealable a une action future. Si tel devait etre le cas, autant se munir d’une boule de crystal pour predire ce qui peut se faire dans le futur.

                                                Par ailleurs, que de belles envolees lyriques pour un parti qui a ete, en alternance certe, pendant 20 ans au pouvoir. Les solutions sont proposees trops tardivement et surtout par des personnes qui ont eu leurs jours de gloire dans un gouvernement qui aurait pu agir mais qui n’a donne que des solutions au pire mediocres.

                                                La notion de croissance par expansion sur l’Europe n’est pas une idee nouvelle puisqu’elle fut a l’origine de la colonisation (par le meme parti soit dit en passant). On en connait les resultats. La croissance de certains pays de lunion ne veut pas dire croissance pour tous. Lorsque la Pologne ou l’Allemagne ont un taux de croissance important, cela ne veut pas dire que les autres pays suivront necessairement. L’Europe est avant tout un terrain de combat economique davantage qu’un lieu de fraternite un peu niais.Lorsque je parle de Pologne, je regroupe l’ensemble des pays qui ont eu retard dans le pouvoir d’achat par rapport aux pays appartenant deja a l’union.

                                                Je tiens a rappeller a ceux qui croit en l’ineluctabilite de la decision de la multitude des pays sur un que lorsque surgit la crise en Asie, les pays avait le choix de suivre les preceptes du FMI ou de ne rien recevoir des autres pays. Ceux qui se sont debrouilles par eux meme ont reussi une croissance que les autres ont ete incapable d’accomplir. Croire que l’Europe peut tout regler est une gageure. Elle tient difficilement grace a la loi du plus fort financierement et non pas par ideologie fraternelle. Reglons nos problemes nationnaux avant de quemander ou d’imposer une solution chez nos voisins.

                                                Je concois neanmoins qu’une personne qui ne vive pas en France et possede des interets a l’etranger puisse negliger ces points qui restent important pour un resident.


                                                • bob (---.---.236.85) 25 février 2007 22:21

                                                  Quant a ceux qui souhaitent un nouveau TCE, soit ils ne l’ont pas lu, soit ils ont partie prenante dans un systeme qui a pour but d’ecraser la democratie au profit d’autre chose (je vous laisse imaginer quoi).

                                                  LISEZ CE TEXTE AVANT DE PARLER !!!

                                                  Tout citoyen sense ayant lu la troisieme partie ne peut que rejeter ce dictat. Tout individu d’essence malhonnete n’aura d’autre choix que de l’accepter. Est ce que la majorite doit se plier aux exigences d’une minorite malhonnete et d’idiots utiles ?


                                                • fr_lh (---.---.144.142) 4 mars 2007 04:52

                                                  @ Neos « [...] comment rendre compatible une approche économique (capitaliste dans la majeure partie des Etats occidentaux) fondée sur l’exigence permanente du profit, de la performance et de la compétitivité, avec celle de la préservation (notamment énergétique, plus globalement des ressources) de notre planète et notre environnement (de travail et de vie). »

                                                  (Il faudrait ajouter « et de notre système social ».)

                                                  Comment ? Mais, notamment, par un protectionnisme européen régulé.

                                                  Je vous propose quelques extraits choisis de textes d’économistes de toutes tendances qui travaillent cette question depuis de nombreuses années (mais qui ont, pour notre malheur, très peu la parole dans les mass-media).

                                                  « L’abaissement des barrières douanières entre les pays du Traité de Rome était d’autant plus facile que les pays concernés avaient des niveaux de protection sociale et des cultures politiques en matière de droits sociaux et économiques fortement comparables. Mais, plus on étend la règle de libre-échange et plus on se heurte à des hétérogénéités de culture et de tradition politique qui sont fortes. » J. Sapir

                                                  « [...] dans un système de libre échange généralisé, c’est toujours le moins disant-moins coûtant qui l’emporte. » J. Sapir (Aligre FM, émission « des sous et des hommes », 26 oct. 2006)

                                                  "[...] la libéralisation totale des échanges à l’échelle mondiale, objectif affirmé de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), doit être considérée à la fois comme irréalisable, comme nuisible, et comme non souhaitable.

                                                  Elle n’est possible, elle n’est avantageuse, elle n’est souhaitable que dans le cadre d’ensembles régionaux économiquement et politiquement associés, groupant des pays de développement économique comparable, chaque association régionale se protégeant raisonnablement vis-à-vis des autres.

                                                  En fait, une analyse correcte de la théorie du commerce international ne conduit en aucune façon à la conclusion que l’application à l’échelle mondiale d’une politique généralisée de libre-échange pourrait correspondre à l’intérêt réel de chaque pays, que ce soient les pays développés de l’Europe occidentale et de l’Amérique du Nord ou le Japon, ou que ce soient les pays en voie de développement de l’Europe de l’Est, de l’ex-URSS, de l’Afrique, de l’Amérique Latine, ou de l’Asie. [...]" M. Allais, prix nobel d’économie (source : www.observatoiredeleurope.com )

                                                  [...] [La] seule solution [pour compenser cette concurrence déloyale], c’est de compenser les coûts supplémentaires que, d’une certaine manière, nos sociétés acceptent de s’infliger par de la protection sociale, par de la protection écologique, par de la réglementation du travail [...] Comment compenser ? De plusieurs manières. La plus simple, c’est de compenser par des droits de douanes, qui pourraient être calculés à partir des écarts de productivité. Un pays dont la productivité est très faible ne peut pas en réalité fournir la protection sociale et écologique d’un pays dont la productivité est très forte. Donc ce pays-là ne devrait pas être taxé, ou devrait l’être de manière extrêmement faible. Par contre, quand un pays dont la productivité est très forte - je pense aux Etats-Unis - refuse d’appliquer des réglementations écologiques ou sociales, il doit y avoir des droits de douanes qui compensent le coût de nos propres réglementations.« J. Sapir (Aligre FM, émission »des sous et des hommes", 26 oct. 2006)

                                                  "Le partisan d’un véritable protectionnisme moderne milite aujourd’hui, comme l’a proposé Hakim El Karoui dans son récent ouvrage « L’avenir d’une exception », pour le retour d’une souveraineté économique européenne dont l’objet est de mettre en œuvre des politiques de croissance expansionnistes. L’outil qui va permettre que ces politiques expansionnistes profitent à la fois aux populations de nos pays et à celles de nos compétiteurs des pays émergents est la mise en place de barrières, de montants compensatoires ou d’ « écluses » tarifaires ( peu importe la terminologie...) à l’entrée de l’Europe rendant équitables les conditions de production et les termes de l’échange, notamment au sein de zones régionales. Il ne s’agit pas là d’un retour en arrière mais de la condition sine qua non d’un retour à des politiques de croissance économique. La liberté du commerce n’est pas une fin en soi, et l’absence de règles dans le commerce constitue bel et bien un choix politique." Pourquoi nous lancons un défi public à l’intégrisme libre-échangiste, David Cayla (Paris 1), Bernard Gerbier (Grenoble 2 ), Jean-Luc Gréau, Edouard Husson (Strasbourg), Gérard Lafay (Paris 2), Jacques Sapir (EHESS)

                                                  « Si on décide, dans le cadre d’un pays, de renforcer la politique sociale mais en augmentant les impôts, ce sont les individus, à la fois travailleurs et citoyens, qui bénéficieront de ces politiques mais qui en supporteront aussi le coût. Si maintenant on introduit, à travers un système de libre-échange, la possibilité, pour des pays dont les niveaux de protection sociale et de salaires sont très bas, de déstabiliser ce choix politique en suscitant des délocalisations, cela revient à donner à d’autres personnes un droit de contrôle sur des décisions prises dans le cadre du premier pays. Or personne n’admet, dans une organisation, que des individus qui n’en sont pas membres s’invitent à une réunion pour y voter. » Ethique du débat démocratique et approche épistémologique, J. Sapir

                                                  « L’Europe est le continent le plus libre-échangiste du monde, qui fixe à ses entreprises des contraintes qu’elle n’impose pas aux autres : comment s’étonner dès lors que les Français refusent un système qui les pénalise alors qu’il prétend les protéger ? » L’avenir d’une exception, H. el Karoui

                                                  « Le rétablissement d’une souveraineté économique aux frontières de l’Europe renforcerait nos capacités de négociation. Le protectionnisme, ce n’est pas l’autarcie, on définit des zones de protection, tout peut se négocier. Ce n’est pas un univers idéologique, contrairement au libre-échange qui prétend avoir une recette universelle pour tous les produits. » E. Todd (Telerama, n° 2981)

                                                  Plus d’info sur ces questions ici :

                                                  http://www.protectionnisme.eu/index.php

                                                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=16337

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