La liberté d’expression (donc de caricature) n’est pas une dérive de la démocratie.
S’en est une composante intrinsèque. L’une ne va pas sans l’autre.
Elle fait fait partie de ces « inventions » de l’occident qui, après une longue gestation (depuis l’invention de la « polis » athénienne), ont permis à l’humanité d’accomplir un bond évolutionnaire plus important encore que la révolution néolithique.
Le problème actuel est de savoir si l’islam va enfin s’adapter à la modernité, et donc accepter la critique.
Ou si au contraire, elle va finir par islamiser la modernité occidentale, ne conservant alors que la technologie parmi les acquis de cette civilisation occidentale. (voir mes art1 et art2)
Dans ce cas, l’humanité peut s’attendre à traverser une longue période moyenâgeuse et technologique à la fois (à l’image de l’Arabie Saoudite)
Défendre certaines « inventions » de la civilisation occidentale, comme la liberté d’expression, la liberté de croire en ce qu’on veut, la liberté de la recherche scientifique, la démocratie tout simplement, demande de plus en plus de courage, de charisme, de clairvoyance.
Malheureusement, depuis la mort du général De Gaulle, nous n’avons plus ça en stock.
Nos maîtres de la classe politico-médiatique ne sont que des démagogues pour qui les « islamistophiles » sont avant tout des électeurs qu’il convient de ménager, car leur nombre augmente sans cesse du fait d’un taux de fécondité élevé et des réalités des flux migratoires.
Déjà ils avaient soutenu du bout des lèvres des écrivains victimes des islamistes (Rushdie, Redecker), encore moins un caricaturiste danois, et maintenant pas du tout un cinéaste satyrique.
Des centaines de milliers d’islamistophiles déferlent dans les rues pour crier leur haine, ils assassinent des gens, sodomisent leurs cadavres...et c’est au cinéaste qu’on reproche sa liberté de ton !
Au fait, si des chrétiens, soutenus par le clergé, avaient assassiné et sodomisé les spectateurs d’une pièce de théâtre bien connue, où on macule d’excréments l’image du Christ, aurait-on surtout reproché au directeur du théâtre sa provocation ? et mollement aux chrétiens leurs « débordements de sentiments » ?
Comme je l’ai écrit dans un article refusé, la religion n’a pas fini d’être l’opium du peuple. Sauf que maintenant on est passé au crack.
On n’arrête pas le progrès.