Au moins dans le cadre éducatif, il s’agit de respecter le sujet.
Il ne faut pas le sacrifier.
Comme il ne fallait pas sacrifier Isaac.
Salam,
L’interprétation que vous donnez du sacrifice d’Abraham est une interprétation traditionnelle mais qui ne fait pas justice au texte.
Isaac lui-même demande « mais où est le mouton pour le sacrifice ? », il sait bien que ce que l’on sacrifie habituellement ce sont des animaux. - le sacrifice consistant pour l’essentiel à remercier la divinité des biens, en l’occurence la nourriture, qu’elle apporte. Rien n’est gratuit, il faut donc remercier Dieu qui nous nourrit.
Rien a voir donc avec la transition du sacrifice humain au sacrifice animal. c’est interprétation ne repose sur rien.
Deuxième point , vous dites « il ne fallait pas sacrifier Isaac » . C’est ici aussi un point de vue erroné, le sacrifice a bien eu lieu. Croyez vous que Dieu dirait,« je t’ordonne de faire ceci » et cela, puis qu’ensuite il change d’avis « oh, non, c’était une blague » Ce n’est pas sérieux, ce que Dieu ordonne, cela est. Dieu a ordonné le sacrifice , le sacrifice a bien eu lieu, même si il a pris une autre forme que ce que l’on attendait. La preuve évidente que le sacrifice a eu lieu est la récompense. C’est le sens d’ailleurs du sacrifice : on perd un peu pour gagner beaucoup.
Alors que dire. Manifestement on est dans une relation de père à fils, manifestement c’est par ce sacrifice qu’Abraham devient patriarche, c’est à dire, le père de tous les pères
Examinons maintenant le texte comme une alégorie du processus éducatif, et vous verrez que tout y est, rien ne manque. Il n’y a évidement pas de cahier, pas de maitre d’école, nous sommes à l’aube de l’humanité.
Après ces choses, Dieu mit Abraham à l’épreuve, et lui dit : Abraham ! Et il répondit : Me voici !
Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que je te dirai.
Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Il fendit du bois pour l’holocauste, et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit.
Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit le lieu de loin.
Et Abraham dit à ses serviteurs : Restez ici avec l’âne ; moi et le jeune homme, nous irons jusque-là pour adorer, et nous reviendrons auprès de vous.
Abraham prit le bois pour l’holocauste, le chargea sur son fils Isaac, et porta dans sa main le feu et le couteau. Et il marchèrent tous deux ensemble. Alors Isaac, parlant à Abraham, son père, dit : Mon père ! Et il répondit : Me voici, mon fils ! Isaac reprit : Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ?Abraham répondit : Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l’agneau pour l’holocauste. Et ils marchèrent tous deux ensemble.
Lorsqu’ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait dit, Abraham y éleva un autel, et rangea le bois. Il lia son fils Isaac, et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. Puis Abraham étendit la main, et prit le couteau, pour égorger son fils. Alors l’ange de l’Éternel l’appela des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il répondit : Me voici ! L’ange dit : N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes ; et Abraham alla prendre le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils.
Abraham donna à ce lieu le nom de Jehova Jiré. C’est pourquoi l’on dit aujourd’hui : A la montagne de l’Éternel il sera pourvu.L’ange de l’Éternel appela une seconde fois Abraham des cieux, et dit : Je le jure par moi-même, parole de l’Éternel ! parce que tu as fais cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique,je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis.Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix.
Abraham porte le feu et le couteau. Le feu c’est la lumière, c’est l’esprit. Le couteau, c’est l’objet avec lequel on sépare, on coupe, on fait la part des choses, c’est le discernement, la raison . Ensemble le feu et le couteau représente la conscience.
Le Bois, dont Abraham charge isaac est la connaissance. La connaissance, parce qui si le bois provient de la vie, c’est avec lui qu’on fabrique les outils, qu’on construit les maisons. La connaissance est la charpente de l’esprit. Le fardeau qu’Isaac doit porter est donc le fardeau de la connaissance.
Isaac interroge Abraham, mais où est l’agneau ? Réponse DIeu y pourvoira. Et il marche ensemble. Clairement Abraham réponds, c’est comme ça, tu n’as pas a te poser de question, c’est Dieu qui organise le tout, tu n’as qu’à suivre sans t’inquiéter. Et c’est ce que fait Isaac : « Dieu pourvoira » et cela lui suffit comme explication. Il n’a pas besoin d’en savoir plus, il veut une explication. il l’a, cela lui suffit quand bien même cette explication n’en est pas une, quand bien même le propos d’Abraham est complêtement irrationnel cela suffit.
Lorsque tout est prêt, notons ici qu’il s’est passé du temps, qu’Abraham est prêt à perdre son fils, à renoncer à lui, et ça aussi, c’est une image de l’éducation. Nos enfants ne sont pas nos enfants.... Le but de l’éducation , c’est l’autonomie, que l’enfant quite ses parents, qu’il ne lui appartienne plus, et abraham est clairement prèt à sacrifier sa paternité, tampis, Dieu lui ordonne, il ne s’attache pas à son fils, il le libère.
Mais l’ ange :« N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ». On voit ici que la violence n’était pas nécessaire, que ce n’était pas la demande divine. Que seul l’autorité a suffit, autorité qu’abraham tire de sa soumission à DIeu. Dieu ordonne, Abraham obeit, Abraham ordonne, Isaac obéit.
Il y a ensuite la récompence, le bélier prisonnier des ronces, puis la descendance par lequel Isaac devient père à son tour, devient Abraham à son tour et sacrifiera son fils à son tour.
Il le sacrifiera sur l’autel de l’éducation.
09/11 22:07 - la béotienne
Précision : je rigole pour « vivement lundi ! » pas pour mon intention de tenter (...)
09/11 20:28 - la béotienne
Me voilà rassurée sur les « dénonciations ». Et le fait de différer les rappels à (...)
09/11 19:05 - Luc-Laurent Salvador
Tout ce qui pose problème peut faire l’objet d’un accord. Il suffit de chercher ce (...)
09/11 16:10 - la béotienne
Bonus-malus ne font pas partie du code de la route, mais d’une réglementation privée des (...)
09/11 14:20 - Luc-Laurent Salvador
J’ai oublié l’essentiel : « il acceptera la sanction dès lors qu’elle est la (...)
09/11 14:17 - Luc-Laurent Salvador
Le mieux est l’ennemi du bien. La seule chose qui compte est d’être respectueux de (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération