ANECDOTE PERSONNELLE
rosemar, bonsoir, vous dites : « il faut que tout le monde s’y mette : parents ,enfants ,administration ... »
vous ne pouvez dire mieux, voici une historiette :
Le ramdam dans ma tête de garçon de 9 ans.
Mon instituteur, ami de mon père, était à ce moment « mon dieu ».
Dans ses leçons de morale quotidiennes il abordait très souvent l’alcoolisme et
ses ravages sur la santé, la dignité, la famille. Nous aurions pu chacun désigner des camarades dont le père buvait.
Or les parents de mon instituteur tenaient un café, bon fils il les aidait. Je ne l’ai pas su avant longtemps, mon père ne fréquentant pas les bars.
Musiciens tous les deux ils se voyaient aux répétitions etc...un jour, par besoin d’un renseignement sans doute, mon père nous fit achever notre promenade au bar.
Et là, je ne veux pas dramatiser mais , j’ai reçu un choc indélébile. Ce dernier revient souvent quand il s’agit de morale, rigueur...etc
La porte du bar ouverte je vois cet instituteur adulé, exemplaire, revêtu du tablier de cafetier et remplissant à la file des pastis aux clients, plus ou moins bien embouchés,
Le broc jaune était marqué Ricard et « plus on en boit et mieux on va... »*
Je vous assure que, aussi jeune que j’étais, ça m’a secoué pour toujours.
Je pense que j’étais équilibré, même à cet âge, et j’ai su rétablir les choses par la suite. Je pense que mon père a dû insister, lui, sur le fait qu’il faisait bien d’aider ses parents qui étaient vieux... Malgré cela, cette contradiction des grandes personnes m’est restée en cicatrice mentale.
Cela confirme s’il en était besoin que la morale vaut par l’exemple et requiert la participation de tout l’entourage de l’enfant.
J’espère, avec ce petit récit qui n’a rien de théorique, ne vous avoir pas trop ennuyés : zai honte !
Bonne fin de soirée à tou(te)s
noodles