La morale à l’école ?

Sacrée Rosemat, elle continue son petit bonhomme de chemin : "

Bonjour Rosemar,

« J’en ai écrit un sur un texte de E A Poe :le portrait ovale :à conseiller aux ados... »

C’est marrant, je viens justement de commencer la lecture de cette nouvelle, dans le recueil « La dimension fantastique » (tome 1), donc si vous écrivez un article là dessus, je le lirai bien sûr (et peut être le commenterai si j’ai quelque chose à dire).

Pour ce qui est de votre article et des réactions qu’il suscite, je crois qu’il y a en effet beaucoup d’idées reçues sur les enseignants. Beaucoup de mépris aussi. Les enfants doivent bien le sentir, et si en plus on parle des enseignants à la maison en des termes peu flatteurs, comment s’étonner ensuite qu’ils ne soient pas respectés dans la salle de cours ? Si de plus la société en général valorise plus la débrouille, honnête ou pas, et le piston (surtout) plutôt que le savoir et la compétence, alors à quoi sert l’école en effet... à part au plaisir d’apprendre, d’être guidé dans son apprentissage par une personne qui connaît bien les méthodes et processus de cet apprentissage. En effet, le savoir ne suffit pas, il faut également être capable de le transmettre.

Pour ce qui est de la morale, je pense qu’il faudrait la rétablir (mais peut être continue-t-on à l’enseigner dans certains établissements ?) mais n’oublions pas que le contexte est très différent de nos jours. Si la société ne fonctionne plus sur une base morale, et si l’exemple que les adultes donnent aux jeunes n’est plus le bon, si la télé abrutit les esprits, si les valeurs prônées ne sont plus celles de l’effort et de la persévérance, ça fera peut être marrer les gamins, ces leçons de bonne conduite, mais le message va-t-il passer ? Pas sûr. Si en plus dans notre société on considère la gentillesse comme de la bêtise, et la méchanceté comme marrante ou nécessaire, comme ça semble bien être le cas, le message a toutes les chances de faire un gros flop.

Si on vous demande désormais de faire 180 heures au lieu de 150, votre paye va-t-elle suivre ? J’espère pour vous car si non, je pense que vous devriez réagir en effet, entamer une action si cela n’a pas déjà été fait, faire au moins une manif. Le « travailler plus pour gagner plus » était peut être stupide (mais pourquoi pas après tout, chacun devrait avoir le droit de travailler plus s’il le souhaite, du moment que ce n’est pas une obligation, mais le problème, c’est gagner plus pour faire quoi de cet argent supplémentaire, si ce n’est consommer plus ?), mais travailler plus pour ne pas être payés plus, là c’est carrément de l’arnaque ! Je sais que dans l’enseignement public la paye augmente en fonction des notations, des inspections, ou de l’ancienneté, et qu’il n’y a pas (corrigez moi si je me trompe) d’augmentations décidées comme ça, comme dans le secteur privé, et je ne connais aucun corps de métier où l’on va augmenter à ce point le nombre d’heures travaillées, sans augmenter la paye également. Si vous acceptez cela, sous prétexte que désormais la politique éducative ne peut qu’être meilleure, je pense que vous faites une erreur et vous allez vous faire avoir.

J’en connais une qui est sortie de l’école sans savoir lire : moi !! 
Car je me relis : dire que vous allez passer à 180 heures alors qu’il s’agit de jours, il faut le faire ! Rectification faite.