Et oui, c’est tout un débat !
Sinon vous avez raison, je suis un vrai pessimiste qui s’assume ;/)
Lorsque vous dites « Je pense que la nature humaine nous offre la variété, qu’elle n’est en soi ni bonne ni mauvaise et que la plupart des êtres sont sourds aux besoins du prochain tant qu’on ne les pousse pas un peu. »
Nous sommes donc au-moins d’accord pour dire qu’il faut ’pousser un peu’ les êtres afin que ceux-ci prennent en compte un minimum le bien commun. C’est pour cela que je pense qu’on ne peut pas se passer de contraintes (législatives ou autres) dans une société.
Autrement vous parliez de l’importance du fait religieux ce en quoi je partage votre avis. Pour être tout à fait transparent avec vous, je dois vous dire que je suis croyant, de culture protestante (ce qui explique certainement mon côté ’pessimiste sur la nature humaine

).
En fait, pour résumer ma pensée, je vois la nature humaine exactement comme l’apôtre Paul dans l’épître aux Romains :
« Vraiment, ce que je fais, je ne le comprends pas ; car je ne fais pas ce que je veux, mais je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais, d’accord avec la Loi, qu’elle est bonne ; en réalité ce n’est plus moi qui accomplis l’action, mais le péché qui habite en moi.
Car je sais que nul bien n’habite en moi, je veux dire en ma chair ; en effet, vouloir le bien est à ma portée, mais non pas l’accomplir : puisque je ne fais pas le bien que je veux et commets le mal que je ne veux pas. »
Et pour en revenir à la notion de ’liberté’, je la comprends aussi à travers le prisme du ’péché’ qui est en fait un état d’esclavage intérieur pour l’homme, esclave de son propre ’ego’ ce qui le rend incapable de se tourner vers l’autre par ses propres efforts. Que seule sa foi, sa relation avec une entité ’extérieure’ au système ou à la société lui permet de s’en libérer.
Par ailleurs, je ne crois pas qu’il y ait des gens ’naturellement bons’ ou ’naturellement mauvais’.
Voilà ! J’imagine bien sûr que vous en avez une vision bien différente. Et c’est ce qui fait tout l’intérêt de la discussion
