Merci pour cet article très technique.
Pour ma part tout cela me conforte dans l’idée que les jours de cette monnaie sont comptés.
M. Hollande reste à une place confortable. Président d’un pays qui décline aux cotés de toutes les autres puissances après-guerre froide, mais où la situation est encore tenable. Le mouvement viendra d’ailleurs.
Comment ne pas imaginer qu’un parti politique d’un autre pays prenne le pouvoir avec pour leitmotiv le départ de la zone Euro coute que coute ? Un de ces pays condamné à 30, 40 ans d’austérité... pour finalement rester dans le marasme économique, privé de toute croissance, condamnés à une consommation limitée malgré les multiples plans de relance qui dans un contexte de frontières totalement ouvertes ne peut structurellement que bénéficier aux émergents (note pour M. Montebourg).
Comment ne pas imaginer qu’un de ces autres pays, hier puissances industrielles secondaires, aujourd’hui réduit au statu de simples « clients » d’une Allemagne qui pratique depuis des années la concurrence déloyale sur le cout du travail, ne sorte de cette monnaie pour faire ce qu’il faisait quand il était souverain : dévaluer pour rester compétitif, donc conserver ses emplois et sa croissance ?
L’euro n’est pas en crise (qui est un terme incluant une notion de duré relativement courte). L’euro est simplement mal conçu. Il devait garantir l’égalité économique entre pays membres... et nous a conduit à une simple mise en hiérarchie. C’est donc un échec total.
Je ne vois pas à qui profite le crime. En dehors de 1% de super riches qui s’enrichiront toujours quoi qu’il arrive, disparition de la démocratie ou pas. Et si finalement le pouvoir n’orbitait plus qu’autour de sa propre absence ? (Il ne représente déjà plus que lui même). Si finalement cette situation n’était que l’addition de toutes les sommes ubuesques des opérations menées jusqu’à maintenant ? Si finalement, cette Europe n’était pas commandée par une sorte de complot d’élites, mais qu’elle se trouvait simplement sur roues libres ? (situation à peine préférable). Si finalement la démocratie n’était plus que le simulacre d’elle-même, parlement européen ou pas ?
J’ai peut être trop de mépris pour les élites européennes pour les imaginer capables de tant d’intelligence. Finalement, tout ceci me semble plus kafkaïen que brechtien (en référence au titre de votre article).
Bref... mes deux cents. Merci encore !