@ epicure
Je ne suis pas (du tout) d’accord avec vous sur ce point. La gauche (la vraie, la seule) c’est celles et ceux qui luttent pour l’intérêt collectif, pour le bien du plus grand nombre, pour les plus défavorisé, et contre la pauvreté, contre les inégalités sociales et contre les privilèges de classe. La droite (la vraie, la seule), c’est celles et ceux qui luttent pour préserver les privilèges des nantis, des riches, des possédants, des voleurs de pouvoir, de l’oligarchie. Il n’y a pas d’autre clivage. Les autres clivages (les »extrêmes« droite ou gauche) sont des classification factices ne visant qu’à produire, dans l’esprit des électeurs, l’illusion de la pluralité politique et l’illusion du choix. En outre, deuxième fonction de cette illusion, c’est de fabriquer et de canaliser - pour les contrôler et mieux les circonvenir - les luttes et les revendications des uns et des autres, en les opposants (diviser pour mieux régner). La plupart des électeurs du FN ont - à très peu de chose près - les mêmes aspirations, les mêmes besoins fondamentaux que la plupart des électeurs du FDG ; simplement, selon leur environnement socioculturel et leur parcours, ils ont été conditionnés à percevoir la société et ses problèmes selon un certain filtre.
Si vous supprimiez les inégalités sociales et permettiez à tous de vivre en sécurité et dans l’abondance, plutôt que dans l’insécurité et la pénurie, la plupart des différences (et des conflits) qui existent entre eux n’auraient plus lieu d’être. Le fascisme s’est développé en Allemagne dans les années trente parce que celle-ci était dans une situation catastrophique de pénurie et d"inégalités sociales, pas parce que les allemands étaient intrinsèquement des salauds xénophobes et totalitaires. Sans la pauvreté et l’insécurité qui régnait à cette époque, Hitler n’aurait jamais été qu’un petit leader politique sans envergure.
Il n’y a qu’une et une seule préoccupation qui devrait mobiliser les gens de gauche (la vraie gauche) : la résolution des inégalités sociales, de l’insécurité sociales (parce que l’insécurité physique n’est au final qu’une conséquence des insécurités sociales) et de la pénurie artificielle orchestrée par la nature même de l’économie basée sur la monnaie, cause fondamentale de tous les maux de notre civilisation. Et les seuls opposants véritables de cette cause sont tous ceux et celles qui s’y oppose pour préserver le principe mortifère et inacceptable de l’avantage différentiel (la compétition), le maintient des classes sociales (la hiérarchie sociale et la structure pyramidale), les privilèges offert par l’argent (la monnaie et les banques) ainsi que l’oligarchie qui orchestre tout cela.
Tout le reste ne sert que de diversion, utile au maintient et à la perpétuation de l’oligarchie. Si vous ne comprenez pas ça, vous serez le jouet des puissants.
Cordialement,
Morpheus