@Boniface Musavuli
Je déteste Charlie Hebdo et son humour à deux sous de potaches rigolards, mais j’avais acheté (j’ai dû faire ça trois fois dans ma vie !) le numéro qui comportait les caricatures du « Prophète » ; je l’avais parcouru et ça ne m’avait pas beaucoup fait rigoler. Je vais acheter leur nouveau numéro et je serai tout aussi déçu, mais je ne vois pas comment faire autrement. Le principe de la liberté d’expression n’a pas à être discuté. Lâchement, lorsque Rushdie avait publié les « Versets sataniques », Chirac avait trouvé bon de déclarer publiquement que, sur le plan littéraire, c’était nul. Peu importait la qualité littéraire du texte : un mauvais auteur, et même un con (ce qui n’était assurément pas le cas), a bien le droit de vivre. Peu importe la qualité artistique du plus récent film sur l’islam. Le Coran est un texte obscurantiste, haineux et violent, mais je ne serais pas pour autant partisan de son interdiction en France (il y avait eu un projet de loi pour l’interdire, en Espagne).
A supposer même qu’il y ait encore des violences à la suite de cette publication, je ne vois pas non plus que ce soit une raison suffisante pour dissuader, comme a essayé de le faire lâchement le premier ministre, ces sortes de publications. L’islam a déclaré la guerre à Israël mais aussi à tout l’occcident, et il est parfaitement légitime de renvoyer les coups, sans tomber dans le discours collaborationniste de Radio Vichy qui condamnait les bombardements des alliés sur la Normandie parce que c’était dangereux pour les populations. Ca l’était, mais il y avait de plus grands périls. On remarquera par ailleurs qu’un dessin ou un texte, cela n’a jamais tué personne directement. Le film récemment incriminé n’avait pas pour objectif de faire mourir un ambassadeur dans un bâtiment incendié, et ce ne sont pas les auteurs du film qui ont allumé l’incendie, c’est la connerie.
Les musulmans sont phobiques. Leur religions fait de la crainte d’un dieu imaginaire la première des vertus. On sait maintenant soigner les phobies par les thérapies comportementales : à celui qui a peur des chats, on montre un chat ; de séance en séance, on le rapproche un peu plus, jusqu’à ce que le malade consente à le toucher. Quand ça marche (et c’est le cas dans 80% des cas) il finira même par prendre du plaisir à le caresser. C’est ce type de thérapie qu’il faut entreprendre avec les musulmans, et dans leur intérêt même. Quand ils auront compris qu’insulter leur dieu imaginaire ce n’est pas leur vouloir du mal, les blasphémateurs - qui prendraient par charité de bien grands risques à leur place dans l’hypothèse où il existerait un Dieu aussi stupide que celui des monothéismes !!! - les blasphémateurs, donc, cesseront de se fatiguer à jeter des pierres vers un ciel où ils ne savent que trop qu’il n’y a rien.
Il faut donc battre le fer pendant qu’il est chaud. Blasphémons, blasphémons à l’envi, c’est le seul moyen de combattre ces grandes peurs collectives qui, croyions nous après la lecture des historiens, avaient pris fin avec le moyen-âge.