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Commentaire de Emmanuel Aguéra

sur Sodimédical n'avait pas les seins nus


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Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 20 septembre 2012 11:27

Salut,

(Hollande) « est le premier sur la liste. Même s’il n’est qu’une marionnette. »escroc" est donc flatteur. Le mot lui suppose une forme d’indépendance et de réflexion personnelle"

... ce dont évidemment, vous le jugez incapable.
Je comprends votre colère et rend hommage Marianne à cette solidarité avec les oppressions de toutes sortes : je vous préfère militante terre à terre qu’ésotérique, ce que j’ai tendance à vous reprocher le plus souvent.
Mais vous marquez un point dans cet article. Il s’agit, au-delà de l’impuissance de la volonté politique face à la finance -on me traitait d’idiot quand je l’évoquais sous Giscard...-, de l’inadéquation du transport judiciaire des luttes syndicales face aux décisions patronales : un problème évident se pose au juge, qui est par définition le garant légal de la propriété.
Non, le tribunal n’est pas l’institution à consulter et le débat n’est pas celui de la propriété et du bon vouloir du patron propriétaire. Il me semble qu’un amalgame très préjudiciable à bien des salariés fait se substituer au combat syndical la lutte pour le progrès tout entier de la société... dont fait d’ailleurs partie la justice. En ceci le juge est juge... et partie !
Se réjouir d’une victoire syndicale au tribunal est un miroir aux alouettes. Un ersatz de victoire, et pour tout dire une défausse... une défaite sociale en définitive, et l’aventure que vous nous décrivez ici en est à la fois l’illustration probante et le confortement du droit de propriété.
Le simple fait d’aller au tribunal pour régler le conflit syndical en entreprise fait du patron le légitime propriétaire, non seulement de son entreprise, mais de ce qui s’y passe, et donc au-delà et au mépris de toute morale (en tous cas de la mienne !) le propriétaire de la vie de ses salariés. C’est une erreur fondamentale, et si jugement il devait y avoir, je ne parle pas du respect administratif des « dûs sociaux », c’est celui condamnant les glissements de entrepreneuriat vers la spéculation et de la rentabilité vers la profitabilité : en deux mots la libéralisation de la finance qui depuis les années 70 a réussi à gangrener le monde de l’entreprise : En deux mots, ok pour aller plaider le réglement des obligations sociales non tenus, encore qu’à mon avis le tribunal n’est pas là pour ça, mais certainement pas pour remettre en question une délocalisation : la problèmatique est tout autre et dépasse à la fois les employés, le patron et les magistrats.
Le vrai problème ne serait-il pas plutôt la façon dont nous dépensons notre argent pour obtenir le meilleur prix, qui est chinois, évidemment. Allons donc en Chine fomenter une révolte sociale qui leur fasse exiger les mêmes prestations sociales qu’on démolit en sous-marin chez nous, et qui remettrons le made-in-China au prix du made-in-france + le transport. Y’a pas de secret.
Je serais heureux qu’Hollande puisse de sa baguette magique renverser bientôt 50 ans d’erreurs globale et collective, mais vous le jugez idiot, apparemment, moi je n’en sais rien, mais s’il trouvait cette baguette, la société qui l’aurait produite ne serait pas au tribunal de sitôt.
Après, ma trop vieille citroen est en train de rendre l’âme, je pourrai pas la remplacer, et je peste quand je vois des gens acheter des Nissan en critiquant la famille Peugeot depuis leur ordi chinois.
Mémel a raison, forcémment, de se mettre du côté de l’opprimé, mais dans un monde où l’on Marion Perrine congratuler Charlie Hebdo et où le slip du premier est aussi chinois que la culotte de l’autre, qu’est-ce qu’être de droite, qu’est-ce être de gauche ?
Eviter invective et facilité n’est-il pas un bon début ? Je vous l’ai tellement dit : le con c’est l’Autre.
Donc moi. Evidemment.


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