vous avez écrit : « Je rappelle ici que Dieu est immuable ».
Vous vous prenez pour qui ?
Que Dieu soit immuable est un enseignement traditionnel de l’Islam, un dogme en quelque sorte.
Effectivement le rappel ici ne vaut que pour un musulman et c’est sans doute maladroit.
Pour clarifier, si je commente ici un texte hébraïque, je suis de culture chrétienne et mon référentiel religieux est islamique.
Quoiqu’il en soit la notion de l’immuabilité divine n’a pas une grande importance ici, si ce n’est pour souligner qu’il n’est pas concevable que Dieu ai changé d’avis entre la demande d’offrir Isaac en holocauste et l’ordre de ne pas porter la main sur lui.
cela se voit aussi dans le fait que nous percevons le récit se déroulant en trois temps, celui de la promesse, celui de l’épreuve et celui de la récompense, ou mieux celui de la réalisation.
Si nous percevons trois temps, nous voyons cependant que la réalisation de la promesse n’est pas conditionnée à la réussite de l’épreuve, c’est dire que ces trois temps ne valent que selon notre perception mais qu’en réalité,pour Dieu, au moment de la promesse, l’épreuve est déjà réussie et la promesse déjà réalisée de sorte que cette succession temporelle des temps ne vaut que pour nous, alors qu’ils sont toujours présents simultanément dans l’immédiat de Dieu.
Cela veut dire aussi que ces récits mythologiques qui nous présentent des histoires d’une époque fort reculée, ne sont en fait que le récit symbolisant notre relation actuelle au divin, ici et maintenant.
Ainsi l’actualisation dans notre quotidien de chacun de ces trois temps, celui de la promesse, de l’épreuve et de la réalisation, ne dépend en aucune façon du bon vouloir divin mais uniquement de notre disponibilité intérieure à permettre leur actualisation.
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