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Commentaire de Morpheus

sur La Face de Dieu


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Morpheus Morpheus 23 septembre 2012 13:39

Bonjour Ecométa

Quelques remarques à votre intervention.

Une des idées (fausses) les plus difficile à combattre est celle de « nature humaine ». Énormément de gens sont persuadés que les êtres humains sont « imprégné » d’une « nature » qui les pousse au mal (individualisme, compétition, méfiance mutuelle, domination, prédation, j’en passe et des meilleures). C’est une idée totalement fausse, induite par les sophismes des théoriciens du capitalisme qui ont brodé leurs théories en partie à partir d’une interprétation sophiste des théories darwiniennes de l’évolution.

Leur leitmotiv est que l’homme est un prédateur, au sommet de la hiérarchie des prédateurs, et que la compétition est dans sa nature et est le facteur essentiel, sinon unique, de sa « réussite ». C’est faux. La théorie darwinienne nous enseigne surtout que la constante de l’évolution, ce n’est pas la compétition, mais la faculté d’adaptation. Et c’est ce facteur, la faculté d’adaptation, qui est l’élément crucial à comprendre et à prendre en compte lorsque l’on cherche à comprendre les comportement sociaux, et à construire un système qui tienne compte de ce facteur. Donc, si je devais résumer en quelques points forts le fil de ce raisonnement, cela pourrait donner ceci :

1. Contrairement à une idée fort répandue, l’être humain n’est pas « mauvais par nature ».

2. L’être humain, comme toutes les formes de vie sur Terre, répond à la loi darwinienne de l’adaptation. La loi de l’adaptation est le cœur de la théorie darwinienne, et non la « loi du plus fort » (propagande sophiste des capitalistes).

3. S’adaptant à son environnement socioculturel, l’être humain développe le comportement utile à sa (sur)vie. L’environnement socioculturel dépend de nos croyances, donc n’est pas une fatalité.

4. Cela signifie que, dans un contexte socioculturel anxiogène, où règne la pénurie, donc la compétition et la violence, il aura tendance à développer des attitudes agressives, violentes et anxiogènes.

5. A contrario, dans un contexte socioculturel bienveillant, ou règne l’abondance et l’entraide mutuelle, il aura tendance à développer des attitudes bienveillantes, coopératives et solidaires.


Concernant l’absolu, à présent. Oui, dans l’univers observable, dans l’univers où nous vivions, il n’y a aucun absolu, c’est exact. C’est le domaine du monde manifesté. Cependant, l’univers ne se limite pas à ce que nous sommes capable de percevoir. Pour une fourmi, l’univers perceptible n’est pas très vaste. Cela ne signifie pas que l’univers se limite à la perception d’une fourmi. Il en va de même pour nous. Nos perceptions et notre cerveau sont limités, par conséquent notre univers - y compris notre univers conceptuel - est limité. Mais cela ne signifie pas que l’univers n’est pas plus vaste. En regard de l’univers manifesté (concret) il y a le non manifesté. Et comme je le disais, c’est inconcevable. Un indice ? Le mot « réel » est construit étymologiquement sur une négation, c’est-à-dire sur l’opposition à « rien » ; en d’autres termes, nous n’avons rien pour nommer le « réel ».

« Une réalité complètement indépendante de l’esprit qui la conçoit, la voit ou la sent est une impossibilité. Même s’il existait, un monde aussi extérieur nous serait à jamais inaccessible » (Henri Poincaré)

Mais alors, comment se fait-il que certains conçoivent un « univers non manifestée » ?

Cordialement,

Morpheus


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