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Commentaire de philouie

sur Refondation : de la violence éducative à l'éducation démocratique


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philouie 25 septembre 2012 13:12

L’ange est clair, ce n’est pas de violence qu’il est nécessaire.

En est-on sûr ?

Nous sommes ici au coeur de notre sujet, c’est à dire la violence éducative. Lorsque l’ange arrête la main d’Abraham celui-ci est bien en train de menacer Isaac d’un couteau sous la gorge. Nous sommes déjà dans le cadre d’une violence. De même, lorsque Abraham attache Isaac nous sommes aussi dans la violence.

Et pour cette violence l’ange n’est pas intervenu.

Il y a une réelle difficulté de discuter de façon positive de violence avec une personne d’éducation chrétienne. Des raisons théologiques empêchent de débattre sereinement de ces questions. On trouve par exemple des gens qui pensent que la prison, parce qu’on n’y tabasse pas le tolard, n’est pas une violence. Or la discipline, la punition sont des violences. A partir du moment où il y a contrainte, quelque soit la façon dont on l’applique, nous sommes dans la violence.

Or dans notre récit, il y a le temps où l’ange n’intervient pas et pour lequel on peut dire qu’il autorise la violence et le moment où il intervient et pour lequel on peut dire qu’il interdit la violence. On peut alors déjà dire qu’il y a ici une limite au-delà de laquelle la violence éducative - nécessaire - devient inacceptable.

Mais avant d’en discuter je voudrais revenir sur Jephté parce que dans le cas de Jephté l’ange n’arrête pas le bras du père et la fille fini égorgée. C’est le bélier qui va nous servir de transition :

Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes ; et Abraham alla prendre le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils.

Alors qu’on espérait un agneau, symbole de l’innocence et victime habituelle des sacrifices, nous avons un bélier, pris par ses cornes dans une haie.

Ce bélier représente un homme qui combat avec ses armes (les cornes) et se retrouvent dans un piège de la nature. S’il est piègé dans la haie c’est qu’il ne l’a pas vu venir et s’il ne la pas vu venir c’est qu’il fonce tête baissée et s’il fonce tête baissée c’est qu’il est à la poursuite de son désir.

le bélier est Jephté.

(...)


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