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Commentaire de philouie

sur Refondation : de la violence éducative à l'éducation démocratique


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philouie 26 septembre 2012 12:44

Retour à Jephté

Nous avons vu qu’il n’était pas pensable que la main qui arrête Abraham n’était pas présente quand Jephté tue sa fille. Nous avons vu qu’il n’est pas possible de dire que Dieu n’a pas voulu ce meurtre parce qu’il aurait tout aussi bien pu l’empêcher. Nous avons vu aussi qu’on ne peut en imputer la responsabilité à Dieu puisqu’à l’évidence c’est par sa conduite que Jephté condamne sa fille et qu’il l’égorge de ses propres mains. Nous dirons alors que la mort de la fille de Jephté est un processus naturel découlant des actes de Jephté. C’est ce que j’ai appelé le chemin descendant.
Je vourdrai revenir sur les actes de Jephté pour voir si dans une perspective éducative il nous enseigne quelque chose sur le sacrficie d’Isaac. L’histoire de Jephté étant le récit en négatif du sacrifice d’Abraham.

En disant « le bélier est jephté », je dis que Jephté est l’image de ce que Dieu a demandé à Abraham de sacrifier.

Jephté est un vaillant guerrier, son histoire telle qu’elle est conté montre qu’il est querelleur et vaniteux. Né d’une courtisane, rejeté par sa famille, élevé par des errants, il n’a lui-même pas d’éducation. Il passe son temps à guerroyé. La bible lui attribue la mort de 42 000 hommes de la tribu d’Ephraîm. Au sens contemporain, c’est un barbare.

Un verset éclaire la promesse qu’il fit à Dieu : il voulait être le chef de la tribu des Galaad :

9 : Et Jephthé répondit aux anciens de Galaad : Si vous me ramenez pour combattre contre les enfants d’Ammon, et que l’Éternel les livre entre mes mains, je serai votre chef.

et c’est à la poursuite de ce but qu’il fit le voeu à l’éternel :

30 Et Jephthé fit un vœu à l’Éternel, et dit : Si tu livres les enfants d’Ammon entre mes mains, Ce qui sortira au-devant de moi des portes de ma maison, quand je retournerai en paix de chez les enfants d’Ammon, sera à l’Éternel, et je l’offrirai en holocauste.

Or évidement ce désir d’être le chef renvoi à la question de la castration et de la circoncision, puisqu’être le chef c’est être la tête et que la castration est une décapitation, telle qu’elle se joue , soit dans la scène de l’égorgement, soit dans la scène de la circoncision.

Jéphté est donc non-circoncis en ce sens que c’est son désir qui le mène et non lui qui mâitrise son désir.


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