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Commentaire de philouie

sur Refondation : de la violence éducative à l'éducation démocratique


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philouie 26 septembre 2012 22:33

Qu’elle est donc cette virginté que pleure la fille de Jephté ?

A l’évidence il ne s’agit pas de cette virginité que la femme préserve en attente d’être comblée. C’est une virginité qui signe une sexualité qui n’est pas arrivée à destination, qui n’a pas connu l’aboutissement logique, celui de l’enfantement.

Si il y avait un mot, mais je ne sais s’il existe, pour désigner une castration féminine , c’est lui qu’il faudrait employer. (celui de stérilisation de corresponds pas, pas plus que celui d’excision. Il faut dire qu’il est facile de signifier la coupure d’une sexualité active alors qu’il est plus difficile d’exprimer la rupture d’une sexualité passive telle que la sexualité féminine : on arête pas ce qui ne bouge pas.)

Nous retrouvons ici notre Abraham. Mais à la différence, c’est que la castration chez Abraham, tel qu’elle est symbolisée par la circoncision, est une castration, si ce n’est volontaire, pour le moins acceptée, assumée et c’est une castration qui porte des fruits.

Ici il y a une virginité que l’on pleure, que l’on regrette. Nous sommes donc dans une forme de frustration mais une frustration non assumée, une frustration subie mais pas intégrée.

Et si la frustration ici n’est pas assumée, c’est que rien n’a été fait pour préparer la fille de Jephté à cette frustration. Il y a d’un coté une série d’épreuves qui prépare le jeune Isaac ou le vieil Abraham a accepter sa frustration et donc à la dépasser, pour ne pas s’arrêter à elle et continuer à construire, et il y a d’un autre coté la fille de Jephté qui a été préservée dans les jeux et les fêtes, et qui lorsque la frustration arrive, et l’histoire montre que la frustration arrive toujours, n’a plus que les yeux pour pleurer.

(...)


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