@ Njama
Les auteurs ont en effet laissé la recherche sur le sujet ouverte. C’est d’ailleurs une démonstration de leur honnêteté intellectuelle, laissons-leur cela. Sans avoir les compétences requises pour trancher, il me suffit d’avoir l’intuition, à la lecture de leur ouvrage, qu’ils sont au moins proche de la vérité. En tous cas, leur thèse est cohérente avec un bon nombre d’éléments factuels dont nous disposons. C’est suffisant pour ouvrir le chapitre d’une lecture de la bible bien différente de celle imposée (j’insiste sur le terme) par les rabbins, les prêtres et les imams.
Imposer et imposture ont - c’est assez amusant - la même étymologie : pondre. Pour le dire autrement, le mythe du Dieu unique a été « pondu » à l’origine par Akhenaton (anciennement Aménophis IV), et a ensuite été réinterprété et décliné de multiples façons par de nombreux exégètes en fonction des besoins du moment.
On peut mieux comprendre cela en comprenant la fonction du mythe dans une société humaine : « Un mythe est une idée qui, même si elle est communément admise, est fausse. Dans un sens plus subtil – dans un sens religieux – un mythe est une histoire qui sert à orienter et à mobiliser le peuple.
L’accent n’est pas mis sur le rapport entre l’histoire et la réalité,
mais sur la fonction qu’est censé exercer le mythe. Une histoire ne peut
fonctionner à moins d’être supposée vraie par la communauté ou la
nation. Il n’y a pas de débat possible. Si certaines personnes ont le
mauvais goût de mettre en doute l’authenticité de l’histoire sacrée, les
gardiens de la foi et de l’orthodoxie refuseront de discuter avec
elles. Ils les accuseront de blasphème ou, au mieux, les ignoreront. » (David Ray Griffin - professeur de théologie et de philosophie des religions).
Évidemment, je suis conscient que dans l’esprit d’un religieux, cette lecture est irrecevable. Mais l’irrecevabilité d’un croyant n’est pas un critère valable au regard de la méthode scientifique, ni du principe du rasoir d’Occam. Sociologiquement parlant, le contrôle et l’orientation d’une population par des voleurs de pouvoir m’apparait l’explication la plus logique, sensée et plausible dans toutes celles qui sont formulées. Certainement plus plausible que celle d’une divinité au tempérament très, très humain (dans les pires excès dont il est capable).
Cordialement,
Morpheus