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Commentaire de lionel

sur La Ligue de Défense juive commet une nouvelle attaque anti-juive : retour sur les faits, et analyse


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lionel 28 septembre 2012 07:52

La Crise

Doucement des failles commencèrent à apparaître sur le tableau idéalisée. Paradoxalement, une situation fut crée dans laquelle l’abondance de trouvailles, commençait à ébranler la crédibilité historique des descriptions bibliques plutôt qu’à les renforcer. Une étape de crise est atteinte lorsque les théories comprises à l’intérieur du cadre de la thèse générale initiale, sont incapables de résoudre un nombre d’anomalies toujours plus nombreuses. Les explications deviennent lourdes, manquent d’élégance et les pièces ne s’emboitent pas aisément. Voici quelques exemples de la façon dont s’est éffondrée l’image harmonieuse initiale.

L’Age des Patriaches:Les chercheurs ont commencés à avoir des difficultés à se mettre d’accord sur la période archéologique qui correspondrait à l’Age des Patriarches. Quand donc Abraham, Issac et Jacob ont-ils vécus ? Quand donc la Grotte de Machpelah (la tombe des Patriarches à Hébron) fut-elle achetée afin de servir de lieu d’inhumation pour les patriarches et les matriarches ? Selon la chronologie Biblique, salomon a construit le temple 480 ans après l’exode de l’Égypte (1 Rois 6:1). Il nous faut ajouter à cela 430 années de séjour en Égypte (Exode 12:40) et la durée de vie importante des patriarches, ce qui nous donne une date au 21e siècle BCE pour le déplacement de Abraham vers Canaan.

Aucune preuve n’a pourtant été déterrée, qui pourrait soutenir cette chronologie. Au début des années 1960, Albright était en faveur de situer l’errance d’Abraham à l’Age Moyen du Bronze (22e -20e siècle av JC). Pourtant, Benjemin Mazar, le père de la branche Israélienne de l’archéologie biblique, proposa lui d’identifier l’arrière plan historique de l’Age des Patriarches quelques mille ans plus tard, au 11e siècle av JC – ce qui le placerait dans la « période d’implantion ». D’autres enfin rejetèrent l’historicité des histoires et les considérèrent comme des légendes ancestrales racontées dans la période du Royaume de Judée. Dans tous les cas, le consensus commençait à se briser.

L’exode hors d’Égypte, l’errance dans le désert et au Mont Sinaï : Les nombreux documents Égyptiens dont nous disposons ne font jamais mention de la présence Israélite en Égypte et ils restent muets quand aux évènements de l’exode. De nombreux documents mentionnent la coutume qu’avaient des bergers nomades d’entrer en Égypté et de camper en bordure du delta du Nil, durant les période de sécherese et de famine. Il ne s’agit pas là d’un phénomène solitaire : de tels évènements se sont fréquement dérouléés au cours des milliers d’années et ils n’avaient rien d’exceptionnels.

Des générations de chercheurs ont essayés de localiser le Mont Sinaï et les étapes des tribus dans le désert.

La puissance de la traditon a maintenant conduit certain chercheurs à « découvrir » le Mont Sinaï dans le Hijaz du Nord ou, comme je l’ai déjà mentionné, au Mont Karkoum dans le Negev. Ces évènements capitaux de l’histoire des Israélites, ne sont corroborés par aucun des documents disponibles et exterieurs à la Bible ou par des découvertes archéologiques. La majorité des historiens sont aujourd’hui d’accord pour dire qu’au mieux, le séjour en Égypte et l’exode se sont passés pour quelques familles et que leur histoire privée fut étendue et « nationalisée » afin de correspondre aux besoin de l’idéologie théologique.

La conquête : Selon l’historiographie Biblique, l’histoire de la manière dont la terre fut conquise aux Cannanéens, consttu un des évènements formateurs du peuple d’Israël. Pourtant de sérieuses difficultés se sont présentées, précisément lors des tentatives de localiser les preuves archéologiques de cette histoire.

Des fouilles menées par diverses expéditions à Jéricho et Ai, les deux villes dont la conquête est décrite avec moults détails dans le Livre de Joshua, se sont révélées décevantes. En dépit des efforts des personnes menant les fouilles, il est apparu que durant la dernièe partie du 13e siècle av JC, jusqu’à la fin de l’Age de Bronze tardif, qui est habituellement considérée comme étant la période de la conquête, il n’y avait aucune ville et ce sur ancun des sites. On a bien sur, trouvé aucun des murs qui auraient put être renversé. Naturellement on à proposé des explications pour ces anomalies. Certaines personnes on proposées que les murs autour de Jéricho avaient été lessivés par les pluies, alors que d’autres ont suggérées que des murs plus anciens avaient été utilisés. Dans le cas de Ai, on a proposé l’idée que l’histoire originelle faisait en faitt référence à la conquête de la ville voisine de Beit El et qu’elle avait été transformée en Ai par des rédacteurs tardifs.

Des chercheurs Bibliques ont suggérés il y a un quart de siècle que les histoires de la conquête soient considérées comme n’étant rien d’autre que des légendes étiologiques. Mais alors que de plus en plus de sites étaient déblayés et qu’il ressortissait que les lieux en question s’étaient éteint ou avaient simplement été abandonnés, on soutint la conclusion qu’il n’y avait aucune base factuelle à l’histoire Biblique de la conquête des tribus Israélites, lors d’une campagne militaire conduite par Joshua.

Les cités Cananéennes : La Bible magnifie la puissance et les fortifications des cités Cananéennes conquises par les Israélites : « De grandes cités avec des murs jusqu’au ciel » (Deuteronome 9:1). En pratique, tous les sites qui ont été découverts se sont révélés n’être que des restes d’implantation non fortifiées, qui dans la plupart des cas, consistaient en quelques structures ou un palais de dirigeant ; jamais une véritable ville. La culture urbaine de Palestine à la fin de l’Age de Bronze, se désintégra dans un processus qui dura des centaines d’années et qui ne fut pas causée par des conquêtes militaires. De plus, la description Biblique est incohérente par rapport avec la réalité géopolitique de la palestine. Celle-ci était soumise à la loi Égyptienne jusqu’au milieu du 12e siècle av JC. Les centres administratifs étaient localisés à Gaza, Yaffo et Beit she’an. On a trouvé des artefacts Égyptiens sur de nombreux sites des deux côtés du Jourdain. Cette présence évidente, n’est nulle part mentionnée dans les récits de la Bible et il est clair que ses auteurs et ses éditeurs n’en avaient pas connaissance.

Les découvertes archéologiques contredisent ouvertement l’image biblique : Les cités Cananéennes n’était pas « grandes ». Elles n’étaient pas fortifiées et n’avaient pas de « murs jusqu’au cieux ». L’héroïsme des conquérants, le petit nombre contre la masse et l’assistance de Dieu combattant pour son peuple, sont des reconstructions théologiques dépourvues de toute base factuelle. 


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