Pierre dit à Marie : « Sœur, nous savons que le Maître t’a aimée différemment des autres femmes. Dis-nous les paroles qu’Il t’a dites, dont tu te souviens et dont nous n’avons pas la connaissance... » Marie leur dit : « Ce qui ne vous a pas été donné d’entendre, je vais vous l’annoncer » : j’ai eu une vision du Maître, ...
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Après avoir dit cela, Marie se tut. C’est ainsi que le Maître s’entretenait avec elle. André prit alors la parole et s’adressa à ses frères : « Dites, que pensez-vous de ce qu’elle vient de raconter ? Pour ma part, je ne crois pas que le Maître ait parlé ainsi ; ces pensées diffèrent de celles que nous avons connues. »
Pierre ajouta : « Est-il possible que le Maître se soit entretenu ainsi, avec une femme, sur des secrets que nous, nous ignorons ? Devons-nous changer nos habitudes, écouter tous cette femme ? L’a-t-Il vraiment choisie et préférée à nous ? »
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Alors Marie pleura. Elle dit a Pierre : « Mon frère Pierre, qu’as-tu dans la tête ? Crois-tu que c’est toute seule, dans mon imagination, que j’ai inventé cette vision ? ou qu’à propos de notre Maître je dise des mensonges ? » Levi prit la parole : « Pierre, tu as toujours été un emporté ; je te vois maintenant t’acharner contre la femme, comme le font nos adversaires. Pourtant, si le Maître l’a rendue digne, qui es-tu pour la rejeter ? Assurément, le Maître la connaît très bien Il l’a aimée plus que nous. Ayons donc du repentir, et devenons l’être humain dans son intégrité ; laissons-le prendre racine en nous et croître comme Il l’a demandé. Partons annoncer l’Évangile sans chercher a établir d’autres règles et d’autres lois en dehors de celle dont Il fut le
témoin. »
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L’Évangile de Marie attribué à Marie de Magdala
L’Évangile de Marie est le premier texte du papyrus de Berlin 8502 (BG 8502), acquis au Caire en 1896 et daté du début du Vème siècle de notre ère. Ce papyrus contient trois autres écrits : l’Aprocryphon de Jean, la Sagesse de Jésus-Christ et l’Acte de Pierre. L’Aprocryphon de Jean et la Sagesse de Jésus-Christ se retrouvent également dans la bibliothèque copte de Nag Hammadi. Les parties du texte que nous possédons sont assez bien préservées, mais les pages 1 à 6 et 11 à 14 manquent entièrement. L’Évangile de Marie est écrit en sahidique, un dialecte copte ...
http://www.infologisme.com/art/EvangileMarie.html#1.1
deux traductions sont disponibles, celle d’Anne Pasquier, et celle de Jean-Yves Leloup qui vient juste à la suite.
Marié ?
concubin ?