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Commentaire de JL

sur La spéculation est-elle la cause de l'instabilité économique et de la volatilité des marchés ?


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Francis, agnotologue JL 30 septembre 2012 15:20

karash,

vous récitez votre cours d’éco ?

Le libre échange et la spoliation des riches sont incompatibles, dites vous ? Outre que ça me ferait une ’belle jambe’, ce serait une raison de plus pour que les riches s’y accrochent, au libre échange ! Vous je ne sais pas, mais pour moi, reprendre à quelqu’un ce qu’il a volé ce n’est pas le spolier. A votre idée personnelle de la spoliation, je préfère ce mot d’ordre : « Exproprions les expropriateurs », ceux qui privatisent l’espace, les patrimoines de l’humanité, le vivant et même l’avenir de nos enfants.

Qui sinon les riches, défend le libre échange ? Condorcet ? Vous plaisantez : laissez donc Condorcet où il est ; à chacun son époque. Les temps changent, vous avez remarqué ? Mitterrand serait surpris, lui dont les attaques contre les maîtres de l’argent font, a postériori passer les propos d’un Besancenot pour de gentilles remontrances. Que dirait-il aujourd’hui ?!!!

Plutôt qu’un jeune étudiant qui a autant d’arrogance que d’ignorance, je préfère écouter Frédéric Lordon : au hasard :

« rester dans le cadre ou sortir du cadre, c’est la seule question importante du point de vue du débat politique à venir. C’est cela la différence entre la droite et la vraie gauche. Quelles sont les contraintes structurelles qui forment le cadre en question ? Elles sont au nombre de trois, le cadre est triangulaires : premièrement le régime du commerce international, càd le libre échange et on y incorporera également la liberté des investissement directs, càd ce qui très concrètement autorise les délocalisations, (ah, il y avait une question concernant l’OMC : elle continue son petit bonhomme de chemin, et de temps en temps on sort le Lamy pour nous dire attention, ne cédez pas aux tentation protectionnistes, ce serait le retour à la guerre !) premier coté du cadre, le régime du commerce international ; deuxième coté du cadre, la finance foldingue, càd celle qui a donné l’accident des subprimes, la libération complète des marchés de capitaux, la licence des institutions financières de faire ce qu’elles veulent et de prendre en otage les pouvoirs publics et les corps sociaux censés pouvoir leur venir en aide quand elle se pètent la binette, troisième coté du cadre, le modèle de politique économique européen tel que il a délibérément organisé la surveillance des politiques nationales par les marchés financiers : c’est le fait que les marchés financiers et les créanciers internationaux sont devenus les véritables décideurs en dernier ressort des orientations des politiques économiques. La démondialisation qui est le contraire de toutes ces contraintes est l’autre nom de la sortie du cadre. » (Sortons du cadre néolibéral, par F. Lordon)


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